Et si on appliquait juste la Constitution de 1958 …

Publié par le 4 Mar, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Et si on appliquait juste la Constitution de 1958 …

Maxime Tandonnet est un haut fonctionnaire ancien élève de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, de l’université de Californie et de l’École nationale d’administration.

, il intègre comme conseiller technique le cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Il est chargé du suivi de la politique d’immigration et d’intégration des populations d’origine étrangère. Maxime Tandonnet le suit en 2007 à la Présidence de la République, où, au sein du cabinet, il exerce les fonctions de conseiller affaires intérieures et immigration. Présenté comme l’un des coauteurs du discours de Grenoble, il a été parfois pris à partie dans la presse.

Il quitte son poste à l’Élysée, en août 2011, pour reprendre ses fonctions d’inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur.

Je vous recommande la lecture de son blog duquel j’extrais aujourd’hui un article qui s’en prend au narcissisme de nos gouvernants et à leur tendance à vouloir toujours modifier la Constitution, alors que sa stricte observation résoudrait bien des problèmes :

Michel Debré et Charles de Gaulle : les pères de la Constitution de 1958

Appliquer et non réformer la Constitution

La cote de confiance des deux têtes de l’exécutif s’effondre (30% selon un sondage, comme aux pires moments de l’époque Hollande) et rien n’est plus normal, plus logique, plus attendu. J’ai toujours dit que ce mandat serait encore pire que le précédent et s’achèverait dans un désastre encore plus calamiteux.

Tel est le fruit d’un régime politique, et d’une sorte d’idéologie dominante qui s’appelle le narcissisme nihiliste, englobant tout sur son passage, de l’extrême gauche à l’extrême droite, ou rien d’autre n’existe que l’obsession ou l’ivresse de l’image de soi. Les gesticulations, annonces spectaculaires aussitôt oubliées, coups de menton, polémiques débiles n’y changent rien. A chaque jour son nouveau sketch  pour occuper les esprits et faire croire au mouvement. Le fond du problème: les gens sont constamment pris pour des imbéciles qu’ils ne sont pas. C’est le régime politique, fondé sur le néant du culte de la personnalité, qui prend l’eau de toute part et fait naufrage.

La réforme de la Constitution est un serpent de mer, exactement comme celle de M. Hollande sur la déchéance de la nationalité. La France n’a pas besoin d’une réforme de la Constitution.

Il suffirait de cesser de violer quotidiennement celle du Général de Gaulle.

« Le président de la République assure par son arbitrage … Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités … La souveraineté appartient au peuple qu’il l’exerce par ses représentants et par le référendum Le gouvernement (Premier ministre et ministres) détermine et conduit la politique de la Nation. » Chacun voit bien comment la Constitution est trahie, violée, foulée au pied quotidiennement, par le narcissisme nihiliste et une image envahissante de big brother médiatique, aussi vaniteuse qu’impuissante et inefficace, qui écrase toute forme d’autorité politique de volonté et de démocratie.

Toute réformette de la Constitution est grotesque. La seule réforme intéressante à faire serait de rétablir le septennat et de le rendre non renouvelable pour essayer de mettre fin au système délétère de la « présidence zébulon ». Le reste est sans intérêt. En attendant, il suffirait d’appliquer et de respecter la Constitution de 1958, c’est tout.  Mais aujourd’hui en France, appliquer et respecter une Constitution dans l’intérêt général du pays, c’est bien trop en demander … Constitution, intérêt général, bien commun, res publica, chose publique, démocratie, tout se confond, tout se dissout, tout se désintègre et tout se soumet à la tyrannie du nihilisme narcissique. Un régime politique dont la seule boussole, unique référence, horizon indépassable est l’ego forcené, ne peut que s’achever en capilotade.

Maxime Tandonnet.

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