Et si on donnait la parole à Renaud Camus …

Le créateur de l’encyclopédie participative en ligne Wikipedia, Larry Sanger, a déclaré que son encyclopédie ne lui inspirait plus confiance. Elle serait désormais entre les mains de l’extrême gauche et des militants du wokisme.

Il aurait été étonnant que le progressisme qui fait de l’entrisme dans toutes les institutions : médias, écoles, administrations, entreprises ne s’en soit pas pris à la populaire encyclopédie Wikipedia.

On ne saurait en trouver meilleure illustration qu’en consultant Wikipedia à propos du Grand remplacement, cette notion controversée qui s’est invitée dans la campagne présidentielle.

Le grand remplacement est une théorie du complot d’extrême droite introduite en 2010 par l’écrivain français Renaud Camus et qui, en reposant sur des principes xénophobes et racistes, affirme qu’il existerait en France un processus de substitution de la population française et européenne par une population non européenne, originaire en premier lieu d’Afrique subsaharienne et du Maghreb ; ce processus conduirait à un changement de civilisation soutenu, voire organisé, par une élite politique, intellectuelle et médiatique qualifiée de « remplaciste », qui maintiendrait à ce sujet une conspiration du silence et serait motivée pour ce faire par l’idéologie ou par l’intérêt économique.

C’est le propre des progressistes que de qualifier de complotisme toutes les contestations de leur idéologie. Je ne suis pas certain que dans l’esprit de Renaud Camus, l’idée d’une conjuration chargée de remplacer la civilisation occidentale par une autre ait été prépondérante. Il prenait plutôt en compte des données démographiques qui allaient automatiquement, sous les vagues migratoires successives et continues et du fait que les populations africaines font plus d’enfants que les Européens, entrainer cet inéluctable remplacement.

Cette semaine, le magazine L’Incorrect a décidé de donner la parole à Renaud Camus lui-même qui fait l’objet, dans les médias de grand chemin, d’un total boycott. Il s’explique ici sur les procès incessants que les associations soi-disant anti-racistes lui font :

« Ceux qui nient le Grand Remplacement
deviennent un peu obsolètes »

Renaud Camus © Benjamin de Diesbach pour L’Incorrect

Alors que l’écrivain Renaud Camus qui a théorisé le principe de Grand Remplacement a été condamné hier pour incitation à la haine pour sept tweets, L’Incorrect s’est entretenu avec lui pour avoir son opinion sur cette incrimination idéologique.

Vous avez été condamné hier pour incitation à la haine. Comment avez-vous vécu ce procès ?

C’est assez désagréable. Je commence à être un peu habitué. Je ne prends pas ça tout à fait au sérieux.

Comment vivez-vous la multiplication des procès à votre encontre? Vous passez presque de procès en procès…

[Rires] Oui, ça n’arrête pas !

Êtes-vous surpris d’avoir subi ce procès ?

Ça ne me surprend pas, non. Je ne me fais plus aucune illusion sur ce que j’appelle le bloc négationniste-génocidaire, sur sa puissance. Quant à savoir comment j’arrive à tenir, je me le demande moi-même quelquefois.

Ce procès est-il le même que celui fait à Éric Zemmour ?

Oui, la raison de ces procès est d’ailleurs très simple. Le Grand Remplacement, ou de quelque façon qu’on l’appelle, la colonisation, le génocide par substitution : un pouvoir ne veut pas que cette chose-là soit nommée. C’est ce que j’appelle le négationnisme global, on ne doit pas en parler et ceux qui le font sont harcelés de toutes parts.

Ne voit-on pas une division de ce bloc en deux parties: ceux qui souhaitent le Grand Remplacement et ceux qui ne veulent pas en parler ?

Oui, tout à fait ! J’ai fait état dernièrement, ne serait-ce que sous forme de tweets, d’une sorte de scission dans le bloc négationniste génocidaire car la partie négationniste est en train de perdre. Ceux qui nient la réalité du Grand Remplacement sont de moins en moins nombreux et de plus en plus minoritaires au sein du peuple. Une part des gens ne nient plus la réalité, mais s’en réjouissent ! Ils veulent qu’on le célèbre comme une vie nouvelle, comme un grand progrès pour la démocratie, la grande expérience, la créolisation… Il y a toutes sortes de noms tous plus favorables les uns que les autres. Ceux qui nient le Grand Remplacement deviennent un peu obsolètes, démodés, dépassés.

Ce qu’on remarque en suivant cette campagne présidentielle, c’est que vous êtes à la mode, comme une ombre qui plane. On parle assez souvent de vos « théories » comme ils disent, qui sont des constats en réalité. Quel effet cela vous fait-il d’être au cœur de cette campagne? Vous en réjouissez-vous ?

Je n’ai qu’un objectif : qu’il y ait une prise de conscience de l’horreur de ce qui se déroule. Tout ce qui va dans ce sens, je l’accueille favorablement. Il se trouve qu’en effet, il y a un net progrès de prise de conscience. Les gens réalisent de plus en plus ce qui survient. Évidemment, c’est réjouissant.

Est-ce que vous sentez qu’une victoire de votre camp s’approche? On voit que 67% des Français croient au Grand Remplacement.

C’est une victoire qui, jusqu’à présent, ne se traduit pas politiquement. Si 67 % des Français sont en effet d’accord avec moi, il n’est pas assuré que 100 % d’entre eux en soient horrifiés. Non seulement il faut le constater, mais il faut aussi le refuser et le renverser.

Pour renverser ce Grand Remplacement, avez-vous pour 2022 de l’espoir pour vos idées avec des candidatures comme celles d’Éric Zemmour ou de Marine Le Pen ?

En l’occurrence, ce serait celle d’Éric Zemmour et très peu celle de Marine Le Pen. L’espoir c’est beaucoup dire, mais le souhait très ardent, oui. Je soutiens à 100 % Éric Zemmour bien entendu.

Alexandre de Galzain pour L’Incorrect.

En illustration de la dénégation du Grand Remplacement par la gauche voici la composition du Conseil municipal de Stains :