Si on n’avait encore des doutes sur la « gauchitude » d’Emmanuel Macron, sa tendance au « deux poids, deux mesures » en terme de moralité, nous en aurait guéris !
Quand on se permet de condamner publiquement des gouvernements de pays d’Europe portés au pouvoir démocratiquement, en les traitant de « menteurs à leur peuple », quand on affiche ouvertement son mépris pour Matteo Salvini, un dirigeant d’un pays qui est un proche partenaire en Europe, c’est qu’on a perdu tout sens de la mesure et de la diplomatie.
Le « deux poids, deux mesures » d’Emmanuel Macron vient encore de s’afficher à propos de l’élection de Bolsonaro au Brésil. C’est l’objet de l’article suivant trouvé dans le Bulletin hebdomadaire d’André Noël :
C’est avec effroi que tout ce que l’Occident comprend d’humanistes distingués, libéraux, socialistes, communistes, a accueilli l’élection on ne peut plus démocratique de Jair Bolsonaro au Brésil. Ces beaux esprits dénoncent le spectre d’une nouvelle dictature, comme s’il s’agissait d’un coup d’Etat et non d’une volonté du peuple brésilien de porter cet homme à sa tête par la voie des urnes !
Conformément aux us et coutumes diplomatiques, le président français a félicité son homologue brésilien. Mais non sans l’avertir : il le met sous haute surveillance. Emmanuel Macron veillera au « respect et à la promotion des principes démocratiques » par le nouveau chef d’Etat. Cette vigilance sourcilleuse du respect de la démocratie, c’était le dimanche de l’élection. Le mercredi suivant, il avait prévu de recevoir, avec tous les honneurs dus à son rang, le nouveau président de …
… Cuba où la démocratie et les droits de l’homme sont piétinés depuis 70 ans !
En effet, le successeur des frères Castro, Miguel Diaz-Canel, était invité à déjeuner à l’hôtel Matignon avec le premier ministre, Edouard Philippe. Ce n’est que le début de la tournée européenne du dictateur cubain : « Dans chacun de ces pays, le président cubain sera reçu par les plus hautes autorités de l’Etat et du gouvernement, avec lesquelles il échangera sur les principaux sujets figurant aux agendas bilatéraux respectifs et il analysera les dossiers internationaux d’intérêt commun » a déclaré Emilio Lozada, du ministère cubain des Affaires étrangères. Ces « plus hautes autorités » sont les mêmes qui s’émeuvent de l’élection de Bolsonaro !
Il est vrai qu’elles ne peuvent s’inquiéter du résultat des élections à Cuba : il n’y en a jamais eu de démocratiques, contrairement au Brésil. Il y a, certes, des opposants mais, s’ils n’ont pas été exécutés comme contre-révolutionnaires, ils sont en prison ou en exil. Pas question de manifester dans les rues de la Havane contre le pouvoir en place, ce que la gauche a pu faire en toute liberté à l’annonce de l’élection de Bolsonaro.
On accuse le vainqueur de l’élection de promouvoir la violence, entre autres vices. Or, pendant la campagne électorale au Brésil, la seule violence grave que l’on a pu constater, c’est le futur président qui en a été victime, poignardé par un partisan de l’ancien chef d’Etat, Lula ! Et sans que cela ait suscité la moindre protestation de nos belles consciences démocratiques, qui auraient crié au fascisme si un seul cheveu de l’adversaire du candidat de droite avait été touché.
Bolsonaro, dès son élection, a annoncé qu’il respecterait la démocratie et la constitution, Macron n’en tient pas compte. Il s’inquiète d’une hypothétique dictature au Brésil et ferme les yeux sur la dictature effective à Cuba. Après avoir déjeuné avec le dictateur communiste, le premier ministre Edouard Philippe s’est envolé pour le Vietnam afin d’en rencontrer un autre, dans le cadre d’une visite officielle sans avoir un mot en faveur des prisonniers politiques qui gisent dans les geôles de Saïgon.
Mais, l’ennemi, c’est Bolsonaro, haro sur lui qui n’emprisonne personne !
Nous avons beau être habitués à ces “deux poids deux mesures” selon qu’il s’agisse d’un régime de droite ou de gauche, nous en sommes toujours étonnés et même écoeurés.
Les contempteurs du nouveau président brésilien auraient voulu qu’il soit battu par le candidat de Lula, du Parti des travailleurs. Or, parmi les raisons qui ont conduit les Brésiliens à voter Bolsonaro, c’est qu’il a les mains propres ; on n’a pu lui trouver le moindre indice de corruption ou de vénalité en trente ans de carrière. Lula, quant à lui, est en prison pour corruption et celle qui lui a succédé, Dilma Roussef, a été destituée par le Sénat pour falsification des comptes publics.
Mais, pour nos libéraux et nos socialistes, mieux vaut à la tête du plus grand pays d’Amérique latine des corrompus de gauche qu’un honnête homme de droite.
On a dénoncé Jair Bolsonaro comme un « nostalgique » de la dictature. En fait, il est comme une majorité de Brésiliens nostalgiques de la sécurité qui régnait dans le pays « pour ceux qui n’ont rien à se reprocher » disait une électrice. Et une telle dictature ferait aujourd’hui des envieux, à Cuba, au Venezuela de Chavez qu’admire tant Mélenchon, au Nicaragua d’Ortega. Les « dictateurs » brésiliens étaient si peu accrochés à leur pouvoir qu’ils ont cédé la place aux civils quand l’ordre a été rétabli et la subversion communiste matée. Il y eut de libres élections.
Et au jugement des spécialistes de l’Amérique latine, le régime de sécurité nationale au Brésil a été le moins sanglant du continent ; il y eut 400 morts imputables à la « junte » et c’est précisément ce que reproche le nouveau président : « Ils auraient mieux fait de tuer que de torturer », a-t-il dit au cours de sa campagne. On n’est évidemment pas obligés de l’approuver ! Pour ce qui est de la torture, elle fut pratiquée aussi à une grande échelle par les guérilleros marxistes. Tout le monde fut amnistié et cette amnistie n’a pas été remise en cause, comme ce fut le cas en Argentine quand la gauche revint au pouvoir.
A suivre un article du même bulletin : Brésil : un tsunami médiatique de gauche !
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