Etat de droit : cache-sexe du gouvernement des juges ?

Publié par le 2 Oct, 2024 dans Blog | 0 commentaire

Etat de droit : cache-sexe du gouvernement des juges ?

« L’état de droit, ça n’est ni intangible, ni sacré ! »

Cette déclaration du ministre de l’intérieur a déclenché les foudres de la gauche et de certains médias.

Pourtant, l’état de droit ne représente que l’ensemble des lois et leur hiérarchie, votées par les Parlementaires, censés représenter le peuple.

Et donc, ce que le peuple a fait, le peuple peut le défaire !

Surtout, lorsque les juges ont dévoyé cet état de droit en l’interprétant abusivement ou à coups de jurisprudences coupables.

Quand le Conseil constitutionnel relaxe un délinquant condamné par un tribunal pour avoir aidé des migrants à traverser la frontière française, au motif que le mot fraternité figure dans la devise de la République, ne peut-on y voir une sur-interprétation totalement aberrante – voire ignoble – de l’état de droit ?

Crédit photo © shutterstock_editorial_2173357809.jpg

Bruno Retailleau était donc fondé à prétendre qu’un état de droit pouvait être modifié. Malheureusement, il n’est pas certain que le premier ministre lui laisse mettre en pratique ses convictions, puisqu’il a déclaré hier, dans son discours de politique générale :

Il faut retrouver la maitrise de l’immigration, à traiter avec doigté, en évitant les controverses inutiles. Les mesures prises seront indissociables de l’état de droit et du respect de l’indépendance de la justice à laquelle je suis attaché.

Un macronien pur jus n’aurait pas mieux dit pour illustrer le « en même temps » qui a conduit notre pays dans l’impasse.

Le ministre de l’intérieur s’est senti obligé de publier un communiqué à mi-chemin entre le rétropédalage et l’affirmation de ses convictions :

Bien sûr qu’il ne peut y avoir de démocratie sans État de droit, sans que la puissance publique ne respecte le droit et les libertés. C’est là le fondement de notre République.

Mais il a néanmoins précisé sa pensée :

Aujourd’hui, le droit ne protège pas suffisamment les Français. Lorsque les textes en vigueur ne garantissent plus tous les droits — à commencer par le premier d’entre eux, le droit d’être protégé —, ils doivent évoluer, dans le plein respect des institutions de notre République.

Nous voulons bien soutenir Bruno Retailleau, mais nous serons vigilants sur les mesures effectivement prises par le gouvernement dans le domaine de l’immigration et de l’insécurité.

Voici, en complément, le brillant édito d’Eugénie Bastié sur Europe1, consacré à l’état de droit:

Pour sauver l’état de droit, il est urgent de le réformer !

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