La liberté d’expression est en danger !
L’idéologie du progressisme se sent menacée. Les peuples la rejettent partout dans le monde.
Mais tel une bête blessée qui va vendre chèrement sa peau, le camp du bien fourbit ses armes; des armes puissantes relayées par des médias aux ordres.
Une véritable offensive contre la droite et ses idées qualifiées de nauséabondes est lancée tout azimut.
- C’est ici Eric Zemmour qu’on veut faire taire …
- C’est là Valeurs actuelles que l’on veut priver de ses ressources publicitaires …
- C’est encore la voix discordante d’un militant des Républicains, Erik Tegnér, qui lui vaut son exclusion.
Je me rends compte que la majorité des articles de ce blog dénonce les atteintes aux libertés d’expression et d’opinion dans ce pays. J’espère ne pas lasser mes lecteurs et partager avec eux ce sentiment que l’heure est à la résistance contre ces attaques concertées contre notre camp.
La première chose à faire, c’est de de pas plier et d’afficher la fierté de nos opinions, fussent-elles qualifiées de rances par les bien-pensants.
Je me félicite aujourd’hui, plus que jamais, d’avoir choisi pour titre de ce blog :
A droite, fièrement !
D’autres voix s’élèvent pour afficher cette fierté. En voici un exemple avec la chronique de Denis Tillinac parue la semaine dernière dans Valeurs actuelles :
Fier d’écrire dans Valeurs actuelles
La police des moeurs déclare ce journal « très » à droite. Pour moi, il défend surtout la France que j’aime et j’y bénéficie d’une liberté de parole devenue trop rare.
« Vous écrivez dans Valeurs actuelles », me dit-on ici ou là sur le ton suspicieux d’une dame d’oeuvre qui aurait surpris un sacristain feuilletant les pages d’une revue porno. L’entretien donné par le président Macron à cet hebdomadaire réputé « très » à droite semble avoir aggravé son cas. Avis aux lecteurs: planquez-vous pour lire Valeurs actuelles, la police des moeurs est sourcilleuse par les temps qui courent! Je pourrais me défausser en arguant que j’ai, au long des décennies, donné des chroniques dans les journaux les plus divers – le Figaro, la Dépêche du midi, le Monde, la Montagne, l’Obs, les Nouvelles littéraires, Marianne et même l’Humanité, une fois, pour commenter une joute rugbystique.
Je pourrais ajouter que ma plume ne vaut engagement à aucune cause au-delà du contenu validé par ma signature. Ce serait se dérober devant l’obstacle; en l’occurrence une réputation sulfureuse de Valeurs actuelles dans les cercles les plus cléricaux, les plus manichéens, les plus obtus d’une gauche où par ailleurs je compte nombre d’amis. N’ayant jamais de ma vie adhéré à un parti, un syndicat, une secte, une maçonnerie, je serais forcément tricard dans un organe tant soit peu corseté par une idéologie.
Tel n’est pas le cas de Valeurs actuelles qui héberge ma prose, et j’en suis ravi. Animée par Geoffroy Lejeune, la rédaction est à son image: jeune, bouillonnante et politiquement fort hétérogène. Mon vieil ami François d’Orcival y incarne la permanence et la sagesse; c’est lui qui, le premier, m’en a ouvert les portes, il y a longtemps déjà. La dominante est plutôt catho, au sens large du terme, avec une tendance à privilégier la défense et l’illustration des fondamentaux de notre civilisation. Ça me va. Certains sont fascinés par Macron, d’autres par Marion. Ça les regarde. L’air du temps les intéresse, c’est inhérent à leur métier et on trouve au fil des numéros des entretiens avec Mme Schiappa, Houellebecq, Onfray, Finkielkraut, qui ne sont pas des casques à pointe.
En réalité, ils ont l’idéalisme de leur âge et ça me rafraîchit les neurones. Mon gaullisme en indispose sûrement quelques-uns, ainsi que mon apologie (nuancée) de la culture rad-soc d’Occitanie lors des obsèques d’Évelyne-Jean Baylet (ma première patronne dans la presse) et de Maurice Faure. Mais je n’ai pas essuyé la moindre remarque:
à Valeurs actuelles, la liberté d’expression n’est pas un mot creux de congressistes « républicains ».
La rédaction lève des lièvres bien planqués et impose dans le domaine public des débats que les coteries médiatico-politiques s’obstinent à occulter. D’où la diabolisation, laborieuse à vrai dire, d’une « droite » polyphonique qui ne se résume pas à la promotion des idées libérales. Droite « réac » à l’aune de la bigoterie ambiante; en réalité, parti pris plutôt conservateur quant à la préservation d’un héritage mental, spirituel, intellectuel, esthétique, menacé par les vents mauvais de l’histoire.
Chacun s’y emploie avec son tempérament propre et l’enthousiasme des bretteurs de Valeurs actuelles me réconforte,
ils aiment la France, ils aimeraient qu’elle fût plus fastueuse, plus généreuse et plus printanière. Moi aussi. Il leur manque juste d’avoir connu la terreur communiste, l’incurie de la IV ème République et la philosophie de la déconstruction pour inscrire nos soucis nationaux dans l’immense chambardement qui partout ratiboise les cultures, rétame les identités et promet une version plus ou moins soft du Meilleur des mondes de Huxley.
Parce qu’ils sont fougueux et impatients, ils croient peut-être encore qu’existent des solutions politiques à la mutation historique la plus radicale depuis l’apparition de l’écrit et du bâti sur la terre des hommes. Pour autant, leur combat est le bon, parce qu’il vient du coeur et vise les étoiles au lieu d’avaliser l’émancipation des ego. Ils sont pleins d’idéal, ils ont mille fois raison et il me plaît, au crépuscule de mon parcours de gâcheur d’encre, de me ranger à leurs côtés. Tant pis si on me traite de « réac ». Ou tant mieux.
Réac: en réaction – viscérale et réfléchie – contre les tendances lourdes de cette vilaine époque.
Denis Tillinac pour Valeurs actuelles.
Je suis moi aussi fier de partager, modestement, le parcours de « Gâcheurs d’encre » et de « Réac » de cet amoureux de la France, de ses terroirs et de la liberté qu’est Denis Tillinac.
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