
Combien de Français ont regardé, une fois dans leur vie, France 24 qui, parait-il, serait une chaine d’infos ?
Personnellement, je n’ai jamais passé la moindre seconde de mon temps sur cette chaine mais j’en entends parler sur les réseaux sociaux ou sur des sites de ré-information.
Aujourd’hui je partage cet article de Boulevard Voltaire qui dénonce un sujet délirant qui a été traité sur cette chaine, simple occasion, pour ce service public gauchisant, de s’en prendre une nouvelle fois à sa bête noire : Donald Trump.
Le pape François tué par J.D. Vance ?
France 24 en plein délire complotiste
Au prétexte du fact-checking, la chaîne publique a relayé une fake news malveillante, issue de la gauche américaine.
Malveillance délibérée ou simple bêtise ? Lundi 21 avril, France 24 a décidé de diffuser un sujet au titre volontairement choc :
Le vice-président américain J.D. Vance a-t-il tué le pape François ?
Il faut croire que la question méritait d’être posée, aux yeux de certains journalistes de la chaîne publique…
Le prétexte du « fact-checking »
Pour justifier son interrogation, France 24 a commencé par rappeler que des « passes d’armes à distance » avaient eu lieu entre les deux hommes au sujet, notamment, des déportations en masse de migrants que souhaitait l’administration Trump et que condamnait le pape François. Le mobile du crime hypothétique était donc tout trouvé.
Pour autant, l’assassin présumé aurait-il réellement eu l’occasion de passer à l’acte ? Là encore, les enquêteurs de France 24 ont leur petite idée sur la question. « J.D. Vance a bien rencontré le pape au Vatican, a ainsi indiqué la jeune Maya Yataghene. Un entretien qui a duré 17 minutes, juste le temps, pour J.D. Vance, de lui souhaiter joyeuses Pâques et de dire : « Je sais que vous ne vous sentiez pas très bien. C’est bon de vous voir en meilleure santé ». » Des mots pour le moins troublants.
Dernier élément à charge dans ce petit Cluedo™ journalistique, le témoignage clé du petit-fils de l’ancien président JFK qui a écrit, sur Instagram :
Enquête bouclée.
Mais dans un retournement de situation digne des meilleurs romans d’Agatha Christie, la journaliste a finalement démenti la thèse complotiste qu’elle venait d’exposer avec brio.
Évidemment, l’idée que J.D. Vance ait tué le pape décédé lundi est absurde. Le Vatican a d’ailleurs, depuis, communiqué la cause du décès du souverain pontife : il s’agissait d’un AVC.
Circulez. France 24 vous a appâtés avec un titre racoleur, mais en fait, il n’y avait rien à voir.
À la façon des émissions d’infotainment, Maya Yataghene a ensuite basculé dans l’ironie et cité à l’antenne des tweets humoristiques signés par des anonymes. L’un d’eux appelait ouvertement à la mort de Vladimir Poutine.
Alors évidemment, tout ça est très viral et fait beaucoup sourire,
a conclu la journaliste, dans une ultime pirouette … Mais si tout cela n’était qu’une vaste blague, pourquoi y consacrer un sujet de fact-checking et autant de temps d’antenne ?
L’anti-trumpisme en roue libre
Sur X, tout le monde n’a pas trouvé que cette thèse complotiste faisait beaucoup sourire :
France TV en roue libre dans une imagination délirante des plus crasses,
s’est ainsi indigné Olivier.
Dire que ces imposteurs sont payés grâce à nos impôts et taxes,
a également déploré Léa. «
Patrick s’est aussi étonné :
Et l’Arcom ne réagit pas ? En dénonçant un titre complotiste et diffamatoire.
On peut en effet s’interroger légitimement sur l’objet de cette chronique de France 24. Si la théorie délirante d’un pape assassiné par J.D. Vance a largement circulé dans les réseaux de la gauche américaine, personne en France ne s’y est laissé prendre. Dès lors, pourquoi se fatiguer à démentir une thèse à laquelle aucun Français ne croyait ? S’agissait-il de générer du clic ?
Ou bien le fact-checking n’était-il qu’un prétexte pour nuire au vice-président trumpiste ?
Catholique et de droite, J.D. Vance a tout, en effet, pour déplaire à l’espace médiatique. Son discours à la conférence sur la sécurité de Munich, en février dernier, n’a rien arrangé à son cas. Il y avait fait la leçon aux Européens et les avait alertés à raison quant au recul de la liberté d’expression sur le Vieux Continent. Le quadragénaire avait donné pour exemples l’annulation du premier tour de la présidentielle en Roumanie ainsi que le « cordon sanitaire » utilisé en Allemagne pour étouffer certaines aspirations populaires. Il aurait pu également évoquer la fermeture de C8 en France.
Mais rien n’y avait fait, toute la presse mainstream lui était alors tombée dessus. À commencer par … France 24. La chaîne y avait vu des « déclarations controversées » qui avaient provoqué « l’indignation » … Une manière pour le moins partisane de présenter les faits.
Plus que jamais, la question de la privatisation de l’audiovisuel public doit être posée.
Jean Kast pour Boulevard Voltaire.




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