
Le titre de cet article rappellera, au moins à mes lecteurs les plus âgés, la célèbre chanson de Ray Charles.
Mais cet article n’évoque cette chanson que pour parler de Giorgia Meloni, la première ministre italienne.
Cette femme, qui a pris le pouvoir sous les quolibets de la gauche et l’hostilité à peine voilée des médias progressistes, trace sa route et obtient des résultats qui commencent seulement à être reconnus en France.
Giorgia Meloni m’est particulièrement sympathique, d’abord parce qu’elle partage avec moi, vis-à-vis d’Emmanuel Macron, une vive détestation et ensuite parce qu’elle fait avancer significativement la cause de la droite patriote en Europe.
Dans le domaine de l’immigration, elle représente l’exact opposé de Macron et y a imposé des mesures efficaces inenvisageables en Macronie.
Elle est une femme courageuse et lors d’un meeting elle n’a pas hésité à tenir des propos impensables de l’autre côté des Alpes :
Je suis Giorgia, femme, Italienne, et chrétienne
Voici un article de La Sélection du jour qui lui rend hommage :
Giorgia Meloni, l’ennemi public numéro 1
La presse s’est souvent acharné sur Giorgia Meloni, la réduisant à une figure populiste caricaturale. On moque sa politique migratoire, on minimise ses résultats économiques, on l’accuse d’être broyée par les réalités du pouvoir. Derrière le narratif du« péril souverainiste », il est pourtant essentiel de dresser le bilan factuel d’un mandat qui a relancé l’économie et endigué l’immigration.
David Pujadas, une figure du paysage médiatique français a récemment appelé ses confrères à faire leur mea culpa sur le traitement médiatique réservé à Javier Milei et Giorgia Meloni. Une prise de position rare dans le paysage médiatique français, majoritairement hostile à la dirigeante italienne.
Pourtant, malgré un traitement médiatique souvent à charge, Meloni s’impose. Sur ce point elle n’hésite pas à répondre coup pour coup aux attaques de l’UE. Dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen, elle dénonce des « fake news » relayées par la Commission sur la liberté de la presse en Italie. Elle accuse Bruxelles de s’appuyer sur des journalistes acquis à sa cause pour produire des rapports orientés, destinés à disqualifier toute voix dissidente, qui sont ensuite relayés abondamment et présentés comme preuves parfaites. Ils peuvent aussi devenir objet de pression pour s’arroger les faveurs du pouvoir Italien (des méthodes qui laissent perplexe).
Le média Politico l’a désignée « femme la plus puissante d’Europe ».
L’un des dossiers les plus attendus était bien sûr l’immigration clandestine. En 2023, ses détracteurs jubilaient : 113 500 clandestins débarqués en Italie, contre 55 000 en 2022. Une humiliation apparente pour celle qui avait fait de la lutte contre l’immigration illégale la pierre angulaire de sa campagne.
Mais en 2024, la tendance s’est radicalement inversée. Grâce à des accords bilatéraux avec la Tunisie et la Libye notamment, l’immigration clandestine a chuté de 60 %. Les rapatriements volontaires ont dépassé les 21 000 en un an. Une victoire éclatante pour Meloni, qui a prouvé que la maîtrise des frontières était une question de volonté politique. Elle démontre que l’immigration massive n’est pas un phénomène incontrôlable, mais un levier géopolitique voulu et organisé (comme l’a récemment confirmé l’ex-directeur de Frontex dans un podcast). Elle a récemment désigné George Soros comme un véritable danger, bien plus pernicieux qu’Elon Musk.
Face à cette machine bien huilée, Giorgia Meloni a frappé fort :
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Suppression des financements aux ONG complices du chaos migratoire.
Durcissement des lois contre les passeurs, avec des peines renforcées et un contrôle accru des côtes italiennes.
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Restriction du regroupement familial et de l’accès à la nationalité, freinant les effets d’ancrage et l’appel d’air migratoire.
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Externalisation du traitement des clandestins vers l’Albanie, malgré l’opposition systématique des juges, gangrenés par une idéologie progressiste qui œuvre contre la volonté populaire et la souveraineté nationale (et contre la volonté Albanaise).
Le combat de Meloni n’est pas simplement migratoire, c’est pour elle une bataille civilisationnelle (terme souvent évoqué, comme dans un tweet annonçant l’examen d’une proposition de loi visant à criminaliser la GPA au niveau universel), un véritable bras de fer entre les nations enracinées et ceux qui rêvent d’un monde uniformisé, sans attaches, sans frontières et sans mémoire.
Désormais forte d’une résilience économique indéniable, l’Italie de Giorgia Melon interpelle par des statistiques sur l’Italie avant son arrivée au pouvoir son saisissantes. En 2023, la croissance a atteint 1,3 %, dépassant les prévisions européennes, et le chômage est tombé à 6,2 %, son niveau le plus bas depuis 2008. La consommation des ménages repart à la hausse (+1,2 % en 2025), portée par une inflation maîtrisée (1,1 % en 2025).
En 2024, malgré un contexte économique incertain, l’Italie fait mieux que l’Allemagne et croît au même rythme que la France, avec un acquis de 0,6 % sur l’année. Le marché du travail reste solide, l’industrie manufacturière et agroalimentaire maintiennent une balance commerciale positive, et l’investissement industriel est soutenu par des mesures incitatives.
Loin du déclin annoncé, Meloni impose un modèle souverainiste qui stabilise l’économie italienne tout en résistant aux pressions de Bruxelles. Elle rejette le programme Pacte vert, qui sacrifie l’industrie sur l’autel du dogme climatique. Et récemment, Matteo Salvini, vice-président du Conseil des ministres, a menacé de retirer l’Italie de l’OMS, dénonçant une organisation opaque, soumise aux intérêts des grandes puissances financières.
Giorgia Meloni agit également dans l’éducation. Elle a instauré une « note de vie scolaire » et de bonne conduite pour les élèves, et des amendes allant jusqu’à 10 000 euros pour les familles en cas de comportements graves. Objectif : restaurer l’autorité du professeur et le respect des règles. Une mesure qui lui vaut une nouvelle salve d’accusations. On souligne que Mussolini avait instauré quelque chose de similaire, et on brandit le rétablissement de l’autorité à l’école comme preuve ultime d’un « retour du fascisme ».
Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, un réalignement géopolitique est en marche. Meloni s’impose comme son interlocutrice principale en Europe, reléguant Ursula von der Leyen et les dirigeants des États de l’UE au second plan. Plus que jamais, Meloni incarne la femme déterminée à faire de l’Italie une puissance internationale.
Raphaël Lepilleur pour La Sélection du jour.
PS : © les photos ci-dessus ont été extraites de cet article de Politico.
Voici deux vidéos illustrant les relations entre Giorgia et Manu qui ne partiront pas en vacances ensemble :
Un regard de mépris …
Et voila Macron sévèrement recadré par Giorgia Meloni :




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