Aucun parti politique ne souhaite revenir sur le droit à l’avortement et pourtant la Macronie et la gauche ont cru devoir graver ce droit dans la Constitution !
C’est Simone Veil qui avait déclaré lors du débat pour autoriser l’avortement :
« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement (…). C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. »
Mais la gauche refuse de considérer cet aspect fondamental et n’y voit qu’un droit conquis.
Elle considère notamment que toute action pour apporter de l’aide aux femmes enceintes en difficulté pour leur proposer d’autres solutions que l’avortement est une action anti-avortement caractérisée et stigmatise les associations qui oeuvrent dans ce sens !
Est-ce ça le progressisme ? Le fait de refuser d’aider les femmes dans la misère ?
En France, il y a longtemps que les partis de droite se sont couchés devant le magistère de la gauche et finissent par approuver toutes les mesures sociétales imposées par la gauche.
Il n’en est pas de même en Italie où Giorgia Meloni fait preuve de courage en affrontant les progressistes et leurs oukases. C’est ce que rapporte Marie d’Armagnac, dans cet article de Boulevard Voltaire, qui décrit le combat de Giorgia Meloni de l’autre côté des Alpes :
Italie : la gauche vent debout contre
Giorgia Meloni sur les questions sociétales
Le 16 avril dernier, la Chambre des députés italienne adoptait un amendement au Décret-Loi d’actualisation du PNRR (Plan national de relance et de résilience), porté par le député Lorenzo Malagola (Fratelli d’Italia) : cet instrument législatif permet à des associations pro-life d’être présentes lors des consultations médicales de jeunes femmes souhaitant avorter, afin de leur présenter les solutions alternatives à l’avortement.
Branle-bas de combat général à gauche, qui a voulu déclencher sur le gouvernement italien et singulièrement sur la tête de Giorgia Meloni, les foudres de son « magistère moral » par une inversion des valeurs dont elle est si familière. Le jour du vote, manifestations, sit-in et pancartes étaient de la partie devant la Chambre et le Sénat. Les partis d’opposition, le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles espéraient à peu de frais redorer leur blason et surtout reprendre l’avantage médiatique sur la coalition gouvernementale qui jouit encore de la faveur de la population. Pour cela, rien de mieux qu’une polémique « sociétale » : « nous continuerons à nous opposer à cette politique obscurantiste du gouvernement Meloni », disait le M5S tandis que la secrétaire générale du PD, EllySchlein, dénonce « une lourde attaque à la liberté des femmes », rapporte la Rai. « Ce gouvernement poursuit sa lutte contre les femmes et contre leurs droits et le fait en attaquant en premier lieu la loi 194 [loi autorisant l’IVG, dite Loi 194, ndlr] et le droit à l’interruption de grossesse. C’est honteux de sa part. Nous nous battrons au Parlement et ailleurs, avec les associations féministes, pour empêcher la droite de cette énième attaque aux droits des femmes » renchérissent des membres du PD.
Pour Meloni, il s’agit de changer les mentalités
En réalité, Giorgia Meloni ne fait qu’appliquer le programme et la vision politiques pour lesquels elle a été élue. Maintes fois, dans ses discours, dans son autobiographie, tout au long de son passé de militante, elle a défendu le droit à la vie mais surtout affirmé sa volonté d’œuvrer à un changement des mentalités. L’Italie a un taux de fécondité de 1,2 enfant par femme, pour moins de 400.000 naissances par an. La maternité semble insurmontable aux jeunes Italiens ? C’est le signe d’une société malade, d’une civilisation qui dépérit, qui glisse vers le suicide par sa démographie. Changer le regard des Italiens sur le sujet fait partie de ce projet de redressement du pays par une révolution conservatrice que Giorgia Meloni tente de mettre en œuvre depuis l’automne 2022.
Pour elle, pas question de toucher à la loi 194, mais il faut au contraire l’appliquer dans son entier … et donc proposer aux jeunes femmes qui veulent avorter les conditions d’un véritable choix :
Nous pensons que nous devons garantir un choix libre. Et pour cela on doit disposer de toutes les informations et les possibilités à ce sujet, c’est ce que prévoit la loi et donc cela me parait juste de le faire.
Jacopo Coghe, porte-parole du Mouvement Pro vite e famiglia, abonde en ce sens. Pour lui, les consultations doivent être :
des lieux où les femmes peuvent être aidées à trouver des alternatives concrètes à l’avortement en éliminant ces situations de malaise socio-économique, de solitude et d’abandon qui font du libre choix un vain slogan politique.
Sur ce point, le Vatican a approuvé prudemment la politique du gouvernement. Le Cardinal Parolin a ainsi rappelé la position de l’Église :
Nous sommes en faveur de la vie et de tous les instruments qui peuvent permettre d’affirmer le droit à la vie, surtout pour les femmes en difficulté.
Une réforme qui va de pair avec les mentalités
Enfin, et ce n’est pas le moins intéressant dans ce débat, cet amendement adopté par la majorité parlementaire correspond à la réalité de la société italienne. En effet selon le rapport Mai dati qui établit une sorte de cartographie de l’avortement en Italie, selon les régions (la Santé est en Italie une compétence régionale, ndlr), 7 gynécologues sur 10 sont objecteurs, 72 hôpitaux ont un taux d’objection de conscience de son personnel qui varie de 80 à 100 %, 22 hôpitaux et 4 cliniques ont un personnel de santé objecteur à 100%. Et le nombre d’avortements s’élève à 63.653 en 2021, contre 231.000 en 1982.
L’antique clivage droite-gauche ne s’est jamais mieux porté qu’en Italie : aujourd’hui, de l’autre côté des Alpes, deux visions politiques s’affrontent. À droite, le gouvernement ne se contente pas d’une gestion à court terme des affaires courantes, dont le seul objectif serait la prochaine échéance électorale : il tente, à pas comptés pour le moment, de ranimer les forces vives d’un pays affaibli, à la démographie plongeante et aux finances dans le rouge mais auquel il croit encore. La gauche, elle, court après les délires sociétaux qui sévissent d’un bout à l’autre de la planète.
De quoi inspirer la politique française ?
Marie d’Armagnac pour Boulevard Voltaire.
Il est triste de constater qu’aucun homme politique de droite, sauf peut-être François-Xavier Bellamy – et il l’a payé très cher ! – n’aurait le courage de faire ce que fait Giorgia Meloni, de l’autre côté des Alpes !
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Une réponse à “Giorgia Meloni, à contre courant du progressisme forcené”
G Meloni fait ce qu’elle peut avec une europe qui l’empeche a tout prix de reussir sa politique.
C’est bien connu, les connards bloquent toutes possibilitées a G Meloni d’accomplir sa politique,
puis avec l’aide des merdias, denoncent l’incapacitée de G Meloni de faire sa politique, sous pretexte qu’elle en est incapable…
Astuce connu depuis fort longtemps, meme en france.
Celui qui tient les communications peut raconter n’importe quoi, c’est ce qui se passe en europe et au usa.