Hier soir, la démocratie a été piétinée par la Macronie

On peut comprendre qu’en 2017, des électeurs aient été séduits par Emmanuel Macron qui pouvait alors incarner la jeunesse, le changement et la rupture avec des partis politiques totalement sclérosés.

Macron promettait rien de moins qu’un « Nouveau monde » débarrassé des politicailleries de l’Ancien. Il promettait de prendre ce qu’il y

avait de meilleur à gauche et à droite, dans une nouvelle union nationale.

Le premier mandat de Macron fut un véritable désenchantement  avec la révélation d’un « Nouveau monde » pire que l’ancien, émaillé d’une multitude de scandales (Benalla, Ferrand, Kohler, etc …) avec un simulacre de démocratie résultant d’une majorité-godillots nous rappelant les plus grandes heures du RPR et du PS !

On ne trouvera donc aucune excuse aux 58 % de votants qui, au terme d’un premier quinquennat au minimum décevant, au maximum désastreux, ont remis deux thunes dans le bastringue pour entendre à nouveau Macron pendant 5 ans de plus !

Pourquoi ne pas réintégrer les soignants non vaccinés ?

La France reste le seul pays, avec la Grèce, à refuser de réintégrer, dans notre système de santé en perdition pour manque de personnel, les soignants suspendus pour refus de vaccination.

Il est admis aujourd’hui que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus et donc qu’un soignant vacciné n’est pas moins « dangereux » pour les patients qu’un soignant non vacciné.

Pire encore, les soignants non-vaccinés acceptaient de se faire tester régulièrement alors que les soignants vaccinés n’étaient pas testés.

On a même vu certains hôpitaux forcer à venir travailler des soignants vaccinés ayant des symptômes légers du covid ! Ce qui veut dire qu’on acceptait qu’un malade du covid côtoie les patients alors qu’un soignant testé négatif restait suspendu !

On voit bien que la seule motivation de la décision du pouvoir est simplement punitive à l’égard de rebelles à sa politique tout vaccin.

Hier soir au Palais Bourbon, on a touché le fond !

Hier la France Insoumise a voulu débattre d’une proposition de loi portant réintégration du personnel des établissements de santé et de secours non‑vacciné grâce à un protocole sanitaire renforcé.

Le Rassemblement national et les Républicains devaient approuver cette loi qui pouvait donc être votée hier soir.

Dès le début de la discussion, la ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé a opposé une fin de non-recevoir aux élus de La France Insoumise, arguant que cette mesure ne répondrait ni à l’éthique spécifique des soignants, ni au manque d’effectifs.

Nous étions dans  la journée réservée aux députés de la France Insoumise qui devait s’achever à minuit.

Et c’est là que la majorité Renaissance a piétiné la démocratie !

Dès la reprise, ayant compris qu’ils n’arriveraient pas à empêcher l’adoption du texte en cas de scrutin, les députés de la coalition présidentielle ont multiplié rappels au règlement et  suspensions de séance. « Vous êtes en train de faire une loi antivax, complotiste« , a lancé en premier Sylvain Maillard (Renaissance), fustigeant l’alliance entre élus Nupes, LR et RN.

En parallèle, une série de sous-amendements au texte a été déposée par le camp présidentiel, faisant passer le nombre de modifications du texte à débattre de 45 à 316.

Minuit a sonné et le constat était là : la majorité présidentielle avait empêché qu’un vote démocratique ait lieu sur ce sujet.

Les soignants non vaccinés continueront dont à être suspendus sans salaire, sans droit au chômage ni au RSA !

C’est un véritable scandale démocratique dont Macron porte l’entière responsabilité !

Pour terminer voici l’intervention pertinente du rapporteur de la loi, Caroline Fiat, ancienne soignante elle-même :

Assemblée nationale 🇫🇷
Caroline Fiat, rapporteure.
A propos de la réintégration des soignants suspendus..#SoignantsSuspendus #ReintegrerLesSuspendus #ReintegrerLesSoignants pic.twitter.com/jKRB5A8X1w

— PanDanTag 🇫🇷 (@PanDanTag) November 25, 2022

Comment ce déni de démocratique est-il possible en France, le pays des droits de l’homme ?

Le tout, sans réaction d’une presse toujours aux ordres du pouvoir !