Aux Etats-Unis, une vague anti-wokisme commence à se lever. Il faut dire que la progression du wokisme, parti des universités, avait été foudroyante et avait atteint tous les milieux, artistiques, politiques et même les entreprises.
C’est dans les entreprises que la révolte contre le wokisme est partie notamment quand les actionnaires se sont rendu compte que les « avancées du progressisme » importunaient certains clients de ces entreprises, avec des répercussions sur la valeur de leurs actions !
Comme dans l’affaire Budweiser traitée dans ces deux précédents articles :
- Wokisme aux Etats-Unis, le reflux est-il engagé ?
- C’est à la Bourse qu’il faut attaquer le wokisme !
Il serait grand temps qu’en France la réaction au wokisme s’organise. Les universités, notamment celles qui traitent des sciences sociales, sont totalement gangrénées par cette idéologie mortifère.
Dans l’article suivant, Boulevard Voltaire nous rapporte ce qui arrive à Gilles Kepel et illustre parfaitement l’intolérance qui caractérise le mouvement Woke :
Gilles Kepel : cible des islamistes, désormais victime des wokistes
Nul n’est prophète en son pays… Professeur des universités, spécialiste du monde arabe et de l’islam, auteur de nombreux ouvrages salués par la critique, militant communiste à ses premières heures, Gilles Kepel semblait cocher toutes les cases pour se faire accepter durablement au sein du monde universitaire. Et pourtant, après une carrière de plus de trente ans,
l’université me pousse dehors le plus vite possible pour mettre à ma place des enseignements wokistes,
confesse l’auteur de Prophète en son pays, au micro de Sonia Mabrouk, ce 5 septembre.
Gilles Kepel mis sur le banc de touche
Déjà en 2021, dans l’un de ses précédents ouvrages, Gilles Kepel sentait le vent tourner :
Les islamo-gauchistes, décoloniaux et autres intersectionnels, tenant le haut du pavé à l’université, interdisent tout approche critique, écrivait-il. Auprès du Point, il ajoutait : Il existe une volonté délibérée [à l’université] de faire en sorte que des étudiants qui ont choisi des sujets difficiles ne puissent obtenir de financement ou de postes. Et de préciser : « Ceux qui ont fait leur thèse avec moi ont à peu près la certitude de n’avoir aucun poste à la sortie, à moins d’avoir abjuré.
Deux ans plus tard, l’enseignant, passé par les postes les plus prestigieux (CNRS, Sciences Po, ENS Ulm…), est à son tour directement la cible du wokisme qui infiltre les facultés françaises. Une honte pour l’essayiste Paul Melun, qui écrit sur son compte X (anciennement Twitter) :
Nos plus brillants professeurs remplacés par des enseignements wokistes. L’université française devient une machine à broyer le talent.
Pour Gilles Kepel, nul doute que ce mouvement woke, qui impose un climat d’intolérance et un esprit de déconstruction dans les universités, est l’allié objectif de l’islamisme qu’il a tant combattu au cours de sa carrière. Dans Prophète en son pays (L’Observatoire), son dernier ouvrage, il rappelle qu’en 2016, alors qu’il est « livré à la vindicte de la nébuleuse « islamo-gauchiste » » et « condamné à mort par Daech » pour avoir développé son point de vue sur les émeutes de 2005, il se retrouve lâché par ses collègues.
Il y avait une congruence étonnante entre la marginalisation croissante à laquelle j’étais condamné par le monde académique et l’élimination physique prônée par les djihadistes
analyse-t-il. Ou, dit de façon plus prosaïque,
la libération anticipée d’un poste de professeur liquidé par le djihad permettrait-elle […] de promouvoir plus rapidement un enseignant plus politiquement correct qui introduirait dans l’ENS […] la religion woke » (sic) ?
Le wokisme à l’attaque des facs
Le cas de Gilles Kepel est malheureusement loin d’être isolé. Comme lui, Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue et chargée de recherche au CNRS, a vu sa crédibilité remise en cause par certains de ses confrères et ses conférences annulées après s’être attaquée aux réseaux des Frères musulmans en Europe dans sa dernière enquête. Sur une tout autre thématique, Sylviane Agacinski a connu le même sort. Pour avoir publiquement pris position contre la gestation pour autrui (GPA), cette professeur d’université, élue à l’Académie française, a été empêchée de tenir une conférence à la faculté de Bordeaux en 2019.
Derrière cette chasse aux universitaires dissidents se cache l’adhésion grandissante d’une partie du corps professoral et des étudiants aux thèses woke.
Les exemples sont nombreux. À l’ENS Ulm, où Gilles Kepel dirige la chaire d’excellence Moyen-Orient et Méditerranée, des étudiants se sont ainsi illustrés en demandant l’interdiction de certains couloirs aux hommes « cisgenres » (hommes qui se sentent hommes). Autre illustration de ce wokisme, les sujets des thèses soutenues par de nombreux doctorants. « Dans quelle mesure la blanchité des travailleurs sociaux façonne leur rapport aux publics avec lesquels ils travaillent ? » s’interroge ainsi un étudiant de Lille. Et un de ses congénères de travailler sur le « parcours d’insertion des personnes trans migrantes en France » – un cumul des thèses intersectionnelles…
La possible mise à l’écart de Gilles Kepel devrait alarmer les pouvoirs publics sur l’état de l’université française. Jean-Michel Blanquer avait eu le courage de dénoncer l’entrisme de « l’islamo-gauchisme » dans les facultés. Gabriel Attal s’attaquera-t-il à l’entrisme woke ?
Clémence de Longraye pour Boulevard Voltaire.
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2 Réponses à “Il y a urgence à « déwokiser » nos universités”
le problème de l’université c’est la cooptation : pour être nommé à une chaire, il faut être « accepté et reconnu par ses pairs ». Cela signifie qu’une fois noyautée, on ne peut rien faire pendant des décennies …
Et les Grandes Ecoles n’échappent pas à la vague écolo. C’est triste et grave. Pour le nucléaire nous n’avons plus les ingénieurs pour relancer la filière.
Il faut arreter les debiles woke qui se sont eveillé uniquement qu’a la connerie !