Connaissez vous la différence entre un
diplomate et une femme du monde ?
Quand un diplomate dit oui, ça veut dire peut-être.
Quand il dit peut-être, ça veut dire non.
Et s’il dit non, alors ce n’est pas un diplomate !
Et bien la femme du monde, c’est l’inverse !
Quand la femme du monde dit non, ça veut dire peut-être.
Quand elle dit peut-être, ça veut dire oui.
Et si elle dit oui, alors elle n’est pas une femme du monde !
Tout ça est affaire de « codes culturels » !
C’est ce qui a récemment motivé la cour d’assises de la Manche qui a acquitté un jeune réfugié d’origine bangladaise du viol d’une lycéenne de 15 ans à Saint-Lô. Au procès, l’avocate de la défense avait invoqué des difficultés d’interprétation de son client qui « n’avait pas les codes culturels » pour prendre conscience qu’il imposait une relation par crainte ou par surprise.
Des codes culturels que certaines féministes s’autorisent à tordre dans tous les sens pour concentrer leurs attaques contre le mâle blanc hétérosexuel et épargner tout migrant « indélicat ».
Je dénonce régulièrement dans ces colonnes la trahison des féministes de gauche vis-à-vis des femmes et l’islamo-gauchisme de certaines d’entre elles.
Le magazine Valeurs actuelles a consacré cette semaine tout un dossier au féminisme et à ses dérives. Voici, extrait de ce dossier, l’article de Mickaël Fonton qui constitue un véritable réquisitoire contre les excès du féminisme moderne.
Et tu porteras le voile, ma fille !
Par crainte d’être accusées de racisme ou par choix délibéré de soutenir l’adversaire d’un Occident honni, certaines féministes font preuve d’une grande indulgence envers l’islam.
Souvenez-vous: c’était à Cologne, la nuit de la Saint-Sylvestre il y a plus de trois ans déjà. L’Europe médusée apprenait, après quelques jours d’un étonnant silence, que des centaines de plaintes pour agressions sexuelles avaient été déposées cette nuit-là, conséquences d’une véritable chasse aux femmes menée dans les rues de la ville par plusieurs dizaines de jeunes migrant venus de foyers voisins. Alors qu’on s’attendait, une fois ces faits connus. à une demande de châtiment exemplaire venue des féministes, d’ordinaire promptes à s’indigner d’un clin d’oeil, c’est l’inverse qui s’est produit. « Ceux qui me disent que les agressions en Allemagne sont dues à l’arrivée des migrants: allez déverser votre merde raciste ailleurs ! » avait ainsi réagi Caroline De Haas, cofondatrice du mouvement 0sez le féminisme ! « Elle osera le féminisme un autre jour, sur une autre planète, quand ce sera moins gênant » ironisera la journaliste Gabrielle Cluzel dans son ouvrage Adieu Simone ! Les dernières heures du féminisme. Dénoncer une agression sexiste, oui, mais pas n’importe laquelle.
Pour certaines féministes, il y a de bons et de mauvais viols.
« Être féministe aujourd’hui, écrit Bérénice Levet dans Libérons-nous du féminisme ! c’est fermer les yeux sur les agressions sexuelles et les viols lorsqu’ils ne sont pas commis par des mâles blancs occidentaux. » Ce curieux phénomène de cécité volontaire, d’indignation hémiplégique, se reproduira dans un contexte plus français, moins grave mais très révélateur, un an plus tard. En mai 2017, le journal le Parisien révélera en effet ce que tout Parisien sait déjà, à savoir qu’il existe des quartiers où il ne fait pas bon se promener lorsqu’on est femme, surtout si l’on se trouve quelque peu dévêtue par l’été. Des Parisiennes sifflées, insultées, chassées des trottoirs et privées de verre en terrasse !
L’onde de choc promettait d’être violente: il n’en fut rien. Comme pour les « zones de non-droit » quelque temps plus tôt, on commença par nier, puis on demanda des preuves, pour finir on parla de fait divers exagéré. La réalité obligeant à pointer du doigt le comportement de jeunes hommes majoritairement musulmans, il était recommandé de passer son chemin et de ne pas céder à la « panique identitaire ». Les mêmes feront preuve de beaucoup moins de prudence quand il s’agira, cinq mois plus tard, de « balancer » du gros mâle blanc …
« Tout à leur hantise d’être taxées d’islamophobes, les féministes s’interdisent de correctement nommer ce que tout le monde voit, explique Bérénice Levet. Cologne l’avait montré: elles choisissent le migrant contre la femme blanche. La violence faite aux femmes ne leur sert que d’alibi, le véritable objet de leur combat reste la civilisation occidentale. Tout ce qui peut lui nuire sera privilégié. C’est flagrant avec les femmes musulmanes voilées, qui sont précisément celles qui incarnent l’islam et qui trouvent les féministes – du moins certaines – à leurs côtés. »
Il est incontestable que les féministes sont partagées sur la question de l’islam. On l’a vu avec le voile de Maryam Pougetoux, jeune porte-parole du syndicat étudiant Unef (Valeurs actuelles du 2 mai). On l’avait moins vu, mais on l’a oublié, voilà près de dix ans, avec le cas Ilham Moussaïd, la candidate du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot aux élections régionales, qui soutenait que l’on pouvait être « laïque, féministe et voilée ». L’affaire avait fait du bruit mais le débat était resté sur le terrain de la laïcité. Questionnées, interpellées, notamment par le biais d’un vigoureux papier paru dans Marianne, les féministes s’étaient faites fort discrètes. « Depuis Beauvoir avec Sartre, le féminisme a toujours couché à gauche, note Gabrielle Cluzel. Il en a suivi la dérive, qui a fait de l’immigré le prolétaire de substitution, le nouvel intouchable. Si elles doivent choisir, elles choisiront l’immigré … »
Cette évolution ne s’est pas faite sans heurts. Des clans sont apparus. « Il y a une différence entre Élisabeth Badinter, qui déplore que la crainte d’être taxées d’islamophobie pousse les femmes à se taire, ou même Caroline Fourest, et d’autres militantes comme Caroline De Haas, Clémentine Autain ou Christine Delphy qui ont choisi de dédouaner les agresseurs de Cologne et d’embrasser la cause musulmane », poursuit l’essayiste.
Noyer le poisson musulman dans l’eau des « violences machistes »
Ce choix partisan éclaire par exemple la disgrâce dont a fait l’objet Ni putes Ni soumises (NPNS), association « soeur » de SOS Racisme, ayant pour mission de défendre la condition des femmes dans les quartiers. Leur propos, factuel, ciblé, a été accusé de véhiculer des « stéréotypes sur le garçon arabe » et d’encourager « une xénophobie d’État« . Trop laïque, trop républicaine, encore trop française en somme, NPNS ne colle pas aux derniers codes féministes en vigueur. L’époque de Benoîte Groult, qui reprenait à son compte la phrase d’Ernest Renan qualifiant l’islam de « chaîne la plus lourde que l’humanité ait jamais portée », est bien finie.
Du moins en apparence. En réalité, elle a plutôt trouvé son aboutissement car, s’ils semblent distincts, les deux mouvements féministes sont en réalité convergents. Il y a d’un côté celles qui, comme Marlène Schiappa, noient le poisson musulman dans l’eau des violences machistes et consentent à critiquer le voile parce qu’elles y voient un symbole d’oppression « religieuse ». Il y a de l’autre celles qui, aux cris de « mon voile, mon choix« , reconnaissent à leurs soeurs musulmanes le droit de ne pas céder aux « diktats coloniaux ». En s’abusant sur la réalité de la condition de la femme en Occident, les premières n’ont fait que préparer le terrain aux secondes et favoriser la captation, par l’islam radical, d’une jeunesse féminine en déshérence.
Mickaël Fonton pour Valeurs actuelles.
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