Oui, j’ai horreur qu’on m’éduque !
Depuis bien longtemps qu’en France on ne trouve plus – à quelques exceptions près – de vrais journalistes mais plutôt de purs commentateurs !
Qui plus est, avec la déferlente du vivrensemble et du politiquement correct, les commentateurs se sont carrément mués en … éducateurs !
Voyant que malgré leurs commentaires orientés, la droite serait encore majoritaire en France – hors élections évidemment – les médias font dans l’éducation pour ne pas dire dans la « ré-éducation ».
Alors les leçons se suivent … Sur les bienfaits de l’immigration, sur nos devoirs envers les migrants, sur le respect à montrer envers les minorités, sur le droit légitime des couples homos à l’enfant et en creux évidemment contre la soi-disant radicalisation de la droite, qui s’oppose indûment à ces mesures éminamment « progressistes » …
Il n’y a pas que les journalistes qui veulent nous ré-éduquer, le monde de la culture se sent également investi du devoir de participer à cette action d’intérêt public ! Vous ne trouvez plus une série diffusée sur le service public sans qu’un beur, un noir et un couple homosexuel ne fassent partie du casting ! Je n’ai rien contre la diversité, mais l’irruption du coming out d’un personnage entre deux scènes d’action peut parfois sembler légèrement décalé …
J’ai appris hier qu’un quarantaine d’hommes avait signé une tribune pour demander que le congé parental soit rendu obligatoire … pour les hommes ! Et bien oui, il faut éduquer les hommes aux partages des tâches ménagères et ceci par des mesures coercitives ! Peu importe que le trou de la sécurité sociale soit béant et que les classes moyennes soient fiscalement étrillées ! Il faut éduquer à tout prix !
Je me proposais d’écrire un article sur ce sujet quand j’ai reçu, d’un habitué de ce blog, un lien vers un blog confrère « Remettre l’église au milieu du village » qui avait traité le sujet avec beaucoup d’humour.
Je lui cède volontiers la parole :
Lorsque l’enfant parait …
Jusqu’il y a encore peu de temps, le gentil mari devenu un heureux présumé papa devait se plier à un certain nombre de coutumes plus ou moins ancestrales:
- se mettre frénétiquement à fumer 15 ou 20 cigarettes par le nez et à la fois sur le pas de la porte de la salle d’attente,
- tourner de l’œil dans la salle d’accouchement, à cause de la chaleur des scialytiques et des odeurs d’éther,
- se saouler la gueule avec ses copains, avec ses collègues, avec un peu de remords et avec modération,
- vérifier que la peinture de la petite chambre est bien sèche mais ne commence pas à s’écailler,
- dévaliser tous les fleuristes dans un rayon de 15 km. pour fleurir la maison avant le retour de bobonne de pupuce,
- contrôler pour la 783ème fois la date de péremption sur les 138 petits pots déjà ouverts pour en éprouver la qualité,
- s’ébouillanter le creux du poignet en voulant tenter d’essayer de vouloir contrôler la température du biberon,
- braquer un camion de transport de boules Quies® pour pouvoir dormir un petit peu tranquille la nuit nom de dieu…
Il s’ajoute maintenant une nouvelle option très attendue dans les familles:
prendre 6 semaines de congés paternité …
Ça part d’un bon sentiment, la preuve, « 40 personnalités masculines » préférées de français et éminemment spécialistes de la question ont signé la pétition initiée par le célèbre mensuel féministe « Causette » (en énormes difficultés financières depuis fin 2016 et ayant dernièrement fait un appel aux dons avant de déposer le bilan) parmi lesquels: Vikash Dhorasoo, Frédéric Beigbeder, David Foenkinos, Magyd Cherfi, Julien Clerc, Mathieu Boogaerts, Vincent Delerm, Jean-Michel Ribes, Jean-Pierre Darroussin, Jacques Bonnaffé, Patrick Pelloux, Laurent Lantieri ou encore Thomas Piketty pour la faire lire à Marlène Schiappa.
Renseignements pris, cette mesure citoyenne© et gagnante/gagnante© ne vise pas, par priorité, à permettre à ces vigoureux géniteurs de s’inscrire à des cours d’aqua-gym, ni d’apprendre à tricoter des petits chaussons roses ou bleuscomme une vulgaire parturiente en attente de ses retours de couche; il s’agit de:
1 – donner aux papas qui le souhaitent, ou pas, le droit impérieux et le devoir obligatoire de perdre jusqu’à un mois et demi de salaire = LIBERTÉ
2 – mettre sur le même pied de conformité, par rapport au monde du travail (patrons et collègues…) et au monde médical (gynécologue ou andrologue) le parent n°1 et le parent n°2 = ÉGALITÉ
3 – permettre à chacun d’avoir son tour de rôle pour talquer le petit cucul humide ou faire faire le gros rototo baveux = FRATER = SORORITÉ..
C’est beau le progrès, et ça va simplifier le rôle des employeurs qui n’auront plus qu’un seul discours à tenir face à un demandeur d’emploi de n’importe quel sexe: « Avez-vous des enfants ? Voulez-vous des enfants ? Combien ? Pourquoi ? -Avec Qui ? Dans quelle position ?…« , même face à un sympathisant actif ou passif L.G.B.T., depuis que certaines femm.e.s devenu.e.s homm.e.s (ou l’invers.e) peuvent accoucher, comme l’américain.e Trystan Reese, ou que la mèr.e peut devenir pèr.e pendant que le fil.s devient fill.e à la manière de Eric et Corey toujours aux U.S.A. (Seul.e.s, les drag-queens et les bears ne sont peut-être pas encore concernés par cette réforme mais, même avec une large ouverture d’esprit, je ne vois ni l’un.e ni l’autr.e dans une étude d’huissiers ou une entreprise de pompes-funèbres, mais c’est surement un préjugé ridicule…)
Un autre problème, pourtant assez voisin, semble toutefois avoir été négligé par nos experts spécialistes, celui des règles douloureuses: alors que certaines femmes pourraient bénéficier d’un « congé menstruel » ou « dysménorrhéique » de deux jours par mois, pourquoi en priver leur conjoint ou compagnon, salarié ou non dans la même société ou entreprise, peut-être pas à la même date mais plutôt avec un certain décalage quand la période de « sautes d’humeur » est écartée. En plus, ça détendrait l’atmosphère dans les ateliers ou sur les chantiers …
Quoi qu’il en soit, il est (peut-être (ou pas)) rassurant et encourageant de constater qu’aucun progrès n’est impossible et qu’aucune bête au monde ne saurait faire ce que l’on est en train de faire et le cercle de néo-famille peut enfin applaudir à grands cris, une pierre de plus vient d’être posée au monument dédié à la « théorie du genre qui n’existe pas » et à l’indifférenciation générale dans l’indifférence générale … Mais non, suis-je bête et nauséabond: c’est parce-que « Cela serait un signal fort pour l’égalité femmes-hommes et pour le bien-être de la société dans son ensemble » et que « Cela permettrait également de limiter l’impact de la maternité sur la carrière des femmes. Si les hommes s’investissent autant que les femmes dans la prise en charge des enfants, alors celles-ci seront moins pénalisées professionnellement. À l’embauche et dans la progression de leur carrière. » (c’est écrit dans « le Monde ».)
Bedeau sur le blog Au milieu du village.
Voici toujours extraits du même blog, quelques conseils à l’usage des jeunes papas :
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