Dans le domaine du progressisme,
j’ai grand besoin d’être éduqué !
Je pars avec un terrible handicap qui me voit cumuler plusieurs tares :
– Je suis blanc,
– Je suis hétérosexuel,
– J’ai plus de 50 ans,
– Je suis chrétien.
Et, cause ou conséquence de tout cela, je suis conservateur et je vote à droite !
La thérapie de groupe que représente ce blog ne semble pas corriger ces très fâcheuses tendances fascisantes, qui paraissent même s’accentuer au fil du temps !
J’en veux pour preuve le malaise que je ressens parfois en regardant certaines séries télévisées. Avec la lourde sensation que derrière le divertissement qu’on me propose, on cherche à m’éduquer. Et à m’éduquer d’une certaine façon ! Je sens qu’on veut faire de moi un bon petit progressiste, ouvert, tolérant, bien veillant, gay friendly, etc …
Je voudrais illustrer mon propos par un exemple très précis que je viens de vivre en regardant la saison 3 de la série originale produite et diffusée sur Netflix, Designated Survivor.
Selon moi une excellente série … progressiste !
Je vous résume le sujet de la série. On se trouve en pleine campagne présidentielle américaine et la plupart des scènes se passent à la Maison Blanche où le président cherche à se faire élire pour un second mandat.
Comme toutes les séries télévisées américaines, la diversité des origines est bien présente avec ses quotas habituels de noirs, de jaunes et de latinos, et ça n’appelle aucune remarque de ma part, tant tout cela parait naturel.
Mais Netflix va beaucoup plus loin !
1 – Vive l’immigration !
Le candidat-président, campé par l’excellent Kiefer Sutherland (héros de la mythique série 24H Chrono), choisit comme co-listier et futur vice-président un latino. Et ceci en vue de draguer des voix dans certains états des USA.
Quelques semaines avant le scrutin, un couple guatémaltèque avec un enfant malade franchit clandestinement la frontière avec le Mexique et se réfugie dans un hôpital texan en demandant une greffe de rein. Il s’en suit une bagarre violente entre pro et anti immigration. Le président tranche en imposant la greffe malgré une liste considérable de patients en attente de greffon.
Lors de cet épisode, le candidat républicain est caricaturé en affreux raciste et sans coeur. Donald Trump aurait-il été visé ?
2 – Clin d’oeil au lobby LGBT
Le community manager (gestionnaire des réseaux sociaux) de la campagne présidentielle est noir et gay.
Un des épisodes commence par une scène torride de sodomie entre lui et son amant, noir aussi et baraqué.
La belle-soeur même du président, Sacha, est trans et est utilisée dans la campagne pour ramener, dans certains états réputés progressistes, les voix de la communauté LGBT.
Une longue séquence se passe dans un groupe de paroles de personnes transgenre qui évoquent leur problème existentiel.
3 – Même l’euthanasie !
La principale conseillère du président pratique l’euthanasie à la demande de sa mère en phase terminale d’un cancer.
La mère insiste sur le fait qu’elle a dû quitter son état du sud (rétrograde ?) pour rallier le district de Washington DC (progressiste !) dans lequel l’euthanasie est autorisée.
Ça fait beaucoup !
En soi, chacune des cinq situations qui sont décrites n’est pas critiquable. Par contre, l’accumulation de ces « avancées sociétales » dans une même série est, selon moi, largement excessive. Je remarque que la production a opéré un virage serré puisqu’on ne notait rien de tel dans les deux premières séries !
Ce qui me choque, c’est que certaines situations paraissent greffées artificiellement sur le scénario et ne l’enrichissent pas. Ainsi, si le co-listier latino et la greffe de l’enfant clandestin ont un réel sens politique, d’autres situations comme la belle-soeur trans et le Community manager gay n’apportent strictement rien à l’histoire.
Personnellement, cela me place sur la défensive vis-à-vis de ce qu’il faut bien appeler par son nom : de la propagande progressiste. Une propagande qui me parait vraiment contreproductible car je pense qu’elle ne peut que conforter dans leurs erreurs, les vrais racistes et les vrais homophobes.
Cette pratique illustre bien la dictature des minorités évoquée régulièrement par Eric Zemmour.
Car enfin, s’il est légitime aux minorités de se sentir bien intégrées dans la société, la majorité elle aussi n’a t-elle pas le droit d’être consultée sur ce qu’elle a envie de voir ou de ne pas voir … ou de voir en quantité raisonnable ?
Oui, je sais, ça n’était pas politiquement correct ! Mais mon éducation ne fait que commencer …
Qu’en pensez-vous ?
Quant à moi, je me décore de l’ordre de l’ouverture d’esprit car malgré tout ce que je viens de dire, j’ai beaucoup aimé cette troisième saison !!! Je suis épatant !
PS1 : j’ai trouvé prodigieusement scandaleux l’absence totale de référence au handicap dans cette série. Pas le moindre fauteuil roulant dans les couloirs de la Maison Blanche ! Une honte !
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