Jean-Paul Sartre a tout inventé, même l’indigénisme !

Je relaye aujourd’hui une interview par Charlotte d’Ornellas du philosophe et essayiste Vincent Coussedière.

C’est à l’occasion de la publication de son dernier ouvrage, Eloge de l’assimilation, que le philosophe s’exprime sur l’assimilation, sur ce qu’elle est, et sur la criminalisation qu’en a fait la gauche depuis les années 80, notamment avec l’activisme de SOS Racisme.

J’avais déjà présenté son ouvrage dans un précédent article, mais l’interview d’aujourd’hui, me parait beaucoup plus accessible et pleine d’enseignements.

Vincent Coussedière fait remonter à l’après-guerre l’origine de la mise en cause de l’assimilation par la gauche, en désignant Jean-Paul Sartre comme principal créateur du mouvement qui aboutira, 70 ans plus tard, au délitement de la société dû à la dictature des minorités qui ruine sa cohésion, et à l’impossibilité d’assimiler l’immigration massive que la France subit.

Si vous avez 65 minutes à gagner – et non pas à perdre ! –  je recommande vivement la vidéo de l’interview. Le philosophe s’y exprime de manière extrêmement claire et l’on comprend bien mieux d’où viennent tous ces mouvements qui détruisent aujourd’hui la France.

Préalablement voici quelques extraits de l’interview :

Le masochisme moralisateur

Sartre est celui qui fonde l’attitude moraliste en politique, le moralisme. Le moralisme, c’est pas la morale ! Critiquer le moralisme, ça n’est pas critiquer la morale. La morale est une exigence propre à l’existence humaine, comme la politique. Il y a une tension entre la morale et la politique. Le moralisme, c’est quand on absolutise le point de vue moral et qu’on ne regarde plus les conséquences, par rapport au politique, de l’attitude morale.  Et, ça, c’est Sartte ! C’est la gauche ! […]

L’assimilation, c’est l’imitation

Le lien social est fondamentalement imitatif. On est en lien social quand on s’imite les uns les autres. L’Homme est un animal social et politique. Il a besoin de se construire par imitation de modèles communs. Le problème, c’est que nous avons honte de nos modèles, de ce qui nous constitue. Et donc, nous ne les offrons pas à l’imitation. Pour imiter un modèle, il faut que ce modèle soit désirable, présenté et qu’il n’ait pas honte de lui-même.

L’assimilation est une relation d’imitation et qu’elle créée une responsabilité des deux côtés. L’étranger doit avoir un projet d’assimilation. Pourquoi je veux vivre dans un autre pays ? Il peut y avoir le projet de s’assimiler mais il peut y avoir le projet totalement contraire qui est de coloniser ! Il y a colonisation si le projet est d’importer mes modèles et de les imposer dans le pays dans lequel je vais. […]

Dans une démocratie, la parole publique et la parole du plus haut niveau de l’Etat est absolument décisive. Il y a une responsabilité de cette parole qui est énorme, du point de vue de l’autorité et de l’imitation ! Et c’est vrai que, sur ce plan-là, on peut être assez inquiet des positions de notre président. Inquiet des positions qu’il a prises, à la fois sur l’inexistence d’une culture française. Inquiet quand il dit qu’on ne veut plus de l’assimilation ! Comment s’autorise t-il à dire ça ? L’assimilation est encore dans le code civil ! C’est encore une condition de la naturalisation française !

Voici la vidéo de l’entretien avec Vincent Coussedière :