Il l’avait promis :
« Je ne gracierai jamais mon fils ! »
Et pourtant, à quelques semaines de quitter la Maison Blanche, Joe Biden a décidé de gracier son fils.
Dans le fameux ordinateur de Hunter Biden, on trouvait souvent le vocable de « Big Guy » trempant dans les affaires plus que douteuses du fils de Joe Biden.
Certains, aux Etats-Unis, sont persuadés que le « Big Guy » n’est autre que Joe Biden !
Cela expliquerait pourquoi Joe Biden a trahi son serment !
Une fois encore les donneurs de leçons de morale de la gauche américaine sont confondus par leur hypocrisie et leur arrogance. « Faite ce que je dis mais pas ce que je fais ! »
Voici un article du Figaro qui dénonce la duplicité de Joe Biden :
Joe Biden gracie son fils Hunter et fait scandale
L’ex-homme d’affaires avait plaidé coupable de fraude fiscale et été condamné pour détention illégale d’arme à feu.
C’est un beau cadeau de Noël que Joe Biden a offert à son fils Hunter. Le président a annoncé dimanche soir qu’il le graciait… Lui évitant ainsi un possible séjour en prison, et mettant un terme à une saga judiciaire et politique qui durait depuis plus de cinq ans. En juin, Hunter Biden avait été jugé coupable d’avoir menti au sujet de sa consommation de stupéfiants en remplissant le formulaire d’acquisition d’une arme à feu en 2018, et d’avoir possédé illégalement un pistolet pendant onze jours. Séparément en septembre, il a plaidé coupable devant un tribunal de Los Angeles pour falsification de documents et non paiement de 1,4 million de dollars d’impôts. Il était passible de 25 ans de prison, bien qu’il aurait certainement écopé d’une peine plus légère. Cette grâce présidentielle intervient alors que les juges devaient statuer sur la peine de Hunter Biden dans les jours à venir.
Cet extraordinaire revirement de la part du président risque d’avoir de profondes répercussions sur le système judiciaire américain. Joe Biden, tout au long de sa longue carrière, a défendu l’indépendance de la justice et critiqué violemment Donald Trump qui ne la respectait pas. À maintes reprises, il a répété qu’il n’utiliserait pas ses pouvoirs présidentiels pour gracier Hunter. Mais il a changé d’avis au terme du week-end familial de Thanksgiving. Pour justifier son geste, il a déclaré que son fils avait été « poursuivi de façon sélective et injuste ».
« Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été ciblé uniquement parce qu’il s’agit de mon fils – et ce n’est pas juste », a affirmé le démocrate dans un communiqué. « Je crois dans le système judiciaire mais (…) je crois aussi que la politique brutale a infecté ce processus et a conduit à une erreur judiciaire », a-t-il ajouté en reprenant étrangement la complainte de Donald Trump qui se présente comme une victime des tribunaux. Il a conclu : « J’espère que les Américains comprendront pourquoi un père, qui est aussi un président, est arrivé à cette décision. »
Si Joe Biden est revenu sur sa promesse, c’est, selon certains observateurs, parce que Donald Trump, nouvellement élu, n’a cessé de répéter qu’il se vengerait de ses ennemis politiques. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’annonce de grâce est tombée au lendemain de la décision de Donald Trump de nommer Kash Patel au poste de directeur du FBI. Ce fervent loyaliste risquait de lancer de nouvelles poursuites contre Hunter pour pots-de-vin, ou encore activités illégales de lobbying…
Affaires nébuleuses
Ce n’est pas la première fois qu’un président gracie un membre de sa famille. Bill Clinton avait accordé sa clémence à son demi-frère inculpé pour possession de cocaïne. Donald Trump a gracié le père de son beau-fils Jared Kushner, inculpé pour évasion fiscale, et vient de le nommer ambassadeur à Paris. Mais tous deux avaient purgé leur peine, alors que le fils cadet de Joe Biden n’a même pas reçu sa sentence. Surtout, le président sortant ne l’a pas gracié – comme l’ont fait ses prédécesseurs – pour les faits spécifiques dont il a été jugé coupable.
La grâce couvre toutes les infractions « qu’il a commises ou aurait pu commettre » entre le 1er janvier 2014 et le 1er décembre 2024. Cette période correspond à l’époque où Hunter s’est servi de son nom pour s’associer à des hommes d’affaires étrangers douteux qui cherchaient de l’influence et le payaient royalement en échange. Il a siégé entre autres à partir de 2014 au conseil d’administration de Burisma, une société ukrainienne de gaz, moyennant 50.000 dollars par mois au moment où son père, vice-président, s’occupait du dossier ukrainien.
Depuis des années, les républicains de la Chambre s’acharnent en vain à lancer de multiples enquêtes contre Hunter Biden en espérant prouver que son père avait participé aux affaires nébuleuses de son fils. Parallèlement, Hunter Biden faisait l’objet depuis 2018 d’une enquête fédérale. Centrée au départ sur ses agissements à l’étranger, elle a fini, faute de preuves, par se focaliser seulement sur ses problèmes fiscaux et l’achat d’une arme à feu.
« Mauvais précédent »
À l’annonce de la décision présidentielle, les républicains sont aussitôt montés au créneau. « Joe Biden a menti du début à la fin sur les activités de trafic d’influence de sa famille », a déclaré James Comer, un élu de la Chambre. « De tels abus et une telle erreur judiciaire ! », a clamé Donald Trump sur son réseau social. Les démocrates, eux, sont divisés. Certains, comme Eric Holder, l’ex-ministre de la Justice de Barack Obama, ont défendu Joe Biden. Aucun procureur fédéral « ne l’aurait inculpé compte tenu des faits. Grâce justifiée », a-t-il affirmé. Mais Jared Polis, le gouverneur du Colorado, a qualifié la grâce de « mauvais précédent dont de futurs présidents pourraient abuser et qui va tristement ternir la réputation » de Joe Biden.
Une chose est sûre : les démocrates vont désormais avoir du mal à dénoncer l’instrumentalisation politique de la justice annoncée par Donald Trump. Il va leur être également difficile de condamner les grâces qu’il compte accorder, notamment, aux émeutiers qui ont pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021. De son côté, Hunter Biden, dont les problèmes d’addiction aux drogues ont défrayé la chronique, a assuré : « Je ne prendrai jamais la grâce dont j’ai bénéficié pour acquis, et vais consacrer la vie que j’ai reconstruite à aider ceux qui sont malades et souffrent. »
Hélène Visière pour Le Figaro.
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