Le Parti communiste est mort !
Mais son bras armé bouge encore !
Oui la CGT, certes en perte de vitesse au profit de la CFDT, syndicat plus réformiste, reste encore une puissante force de nuisance.
Elle vient encore de le prouver par un acte anti-démocratique en bloquant la parution de plusieurs magazines dont Valeurs actuelles.
Ce matin, je relaye un communiqué de la direction de Valeurs actuelles qui dénonce cet acte inadmissible :
Le syndicat d’extrême gauche a bloqué la distribution de quatre hebdomadaires, dont Valeurs actuelles. En toute illégalité. En toute impunité. Et dans un silence coupable.
« La CGT, c’est le Cancer Général du Travail ; encore que Krasucki dit que c’est faux, parce que le cancer évolue, et pas la CGT ! », avait plaisanté Coluche. Trente-quatre ans plus tard, le syndicat d’extrême gauche fait toujours des victimes. Mercredi dernier, à l’issue d’une grève contre la réforme de la loi Bichet, qui encadre la distribution des journaux en France depuis 1947, le syndicat général du livre et de la communication écrite (CGT-SGLCE) a décidé, en toute illégalité et en toute impunité, d’empêcher la distribution en kiosques de quatre titres : Le Point, Paris-Match, Marianne et Valeurs actuelles.
Notre couverture iconoclaste consacrée à « la nouvelle terreur féministe » avait alors déclenché sans surprise une campagne de haine hystérique sur les réseaux sociaux. Mais que dire de celles de nos confrères relayant une interview de Jean-Luc Mélenchon et un hommage aux deux militaires qui se sont sacrifiés pour sauver des otages au Burkina Faso ! En réaction à celle du Point dédiée au ministre de l’Intérieur italien, la CGT de TUI, n°1 mondial du voyage, s’est même félicitée sur Twitter du scandaleux blocus : « Le journal met en une le facho d’opérette Salvini, celui qui met à prix chaque migrant à 5 500 €. Fiers d’être CGT. »
Il faut dire que le tout puissant syndicat du livre, habitué aux tactiques d’intimidation, n’en est pas à son premier coup de force. Il y a trois ans, il avait déjà bloqué la publication de tous les journaux, à l’exception de L’Humanité, seul quotidien à avoir diffusé une tribune de Philippe Martinez, leader opposé à la loi Travail de la CGT… qui a perdu depuis son statut de premier syndicat français. Auparavant, le SGLCE avait même commis des violences, organisé un trafic de papier au profit de la presse communiste de la dictature cubaine et caché des milliers d’armes détournées en prévision du « grand soir » !
Dans différents éditoriaux, les sites des hebdomadaires, ciblés à dessein, ont depuis dénoncé « une censure », « un acte inqualifiable » et « un coup de poignard », dans un inquiétant silence confraternel. Qu’aurait-on entendu si le même forfait avait été perpétré, en Hongrie, par le Premier ministre conservateur et pestiféré, Viktor Orban ? Complicité coupable, aussi, des associations progressistes de défense des droits de l’homme, restées muettes. Quant aux politiques, seule ou presque Marine Le Pen a osé condamner « une dérive gravissime ». Même Matteo Salvini a trouvé le temps de proclamer : « Arrêtez la censure, vive la liberté d’expression ! »
En agissant ainsi, les militants radicaux de la CGT n’ont rien à envier aux partisans islamistes d’Erdogan, qui avaient exigé l’an dernier le retrait des kiosques d’une couverture critique de l’autocrate turc. Pourtant, cette atteinte à la liberté de la presse et ces méthodes staliniennes laissent indifférent. Pire, le syndicat du livre a déjà annoncé une nouvelle action ce 22 mai. Toujours avec l’accord tacite de la centrale ultra-minoritaire et non-représentative, arrosée de subventions publiques. La réforme de la loi Bichet, visant à libéraliser le secteur, est un impératif. Pour réduire le pouvoir de nuisance de la CGT et assurer le pluralisme démocratique.
Amaury Brelet pour Valeurs actuelles.
Pour tout savoir des nuisances du Syndicat du livre, lire cet article paru dans le Point :
Syndicat du livre : les gros bras contre la liberté de la presse
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