La CIA, une longue tradition de manipulation des médias

Publié par le 19 Déc, 2024 dans Blog | 2 commentaires

La CIA, une longue tradition de manipulation des médias

Dans les bâtiments administratifs de Washington, certains rasent les murs et comptent les jours avant l’arrivée à la Maison Blanche de leur ennemi juré, Donald Trump.

De nombreux fonctionnaires pro-démocrates appartenant à l’Etat profond, lui avaient déclaré la guerre, dès l’annonce de sa première candidature, en 2016.

Durant son premier mandat, ils se sont acharnés contre lui en tentant par deux fois de lancer sa destitution.

Lors de sa deuxième candidature, des forces formidables, congrès, médias, justice, administrations, se sont liguées pour empêcher sa réélection. Cette élection reste entâchée, pour une majorité d’électeurs républicains, de graves soupçons de fraude.

Les réseaux sociaux, notamment Twitter, s’étaient laissés infiltrer par les démocrates et contrôler par le FBI, et ont ouvertement pris position pour Joe Biden, et contre Donald Trump.

Comme révélé par les Twitter’s files, publiés par Elon Musk, Twitter promouvait celles favorables à Joe Biden et censurait les publications pro-Trump, allant jusqu’à supprimer le propre compte Twitter de Donald Trump.

La CIA est même intervenue avec la fameuse fake news du Russia Gates accusant Donald Trump d’être soutenu par le Kremlin.

Voici un  article de la Sélection du Jour qui montre que la manipulation des médias est une longue tradition de la CIA :

L’opération Mockingbird : quand la CIA manipulait les médias

Fausses accusations de collusion entre Trump et la Russie (Russiagate), comptes factices sur les réseaux sociaux, étouffement, à la veille des élections de 2020, des révélations explosives contenues dans le PC portable d’Hunter Biden … Derrière la « guerre de l’information » se profile, ravivant la rumeur persistante d’un État dans l’État, l’ombre des renseignements américains.

Pendant la campagne présidentielle américaine, Robert F. Kennedy Jr, ancien candidat aux primaires du Parti démocrate ayant rallié Donald Trump, a mis en lumière ce que certains grands médias prétendent être une théorie du complot en déclarant :

L’Opération Mockingbird est belle et bien vivante. 

Oiseau moqueur, le nom est lâché ! Il désigne l’une des opérations les plus controversées de l’histoire de la CIA, révélée en 1975 par la commission Church. Son objectif ? Manipuler les médias américains et étrangers au profit des États-Unis. Si les accusations de Kennedy restent à prouver, le savoir-faire de la CIA en matière de désinformation n’est plus à démontrer. La commission Church a été créée en réponse au scandale du Watergate. Des préoccupations concernaient l’implication de la CIA dans un certain nombre d’activités controversées (surveillances illégales, complots d’assassinats). Dans le rapport final de la commission, il est écrit :

La CIA entretient un réseau de plusieurs centaines d’individus étrangers à travers le monde. Ils tentent parfois d’influencer l’opinion au travers de la propagande déguisée ou lui fournissent des accès directs à un grand nombre de journaux et de périodiques, à des dizaines de services de presse et d’agences d’information, à des stations de radio et de télévision, à des éditeurs de livres et autres supports médiatiques.

Notons qu’il n’est nulle part fait mention dans les documents déclassifiés d’une opération Mockingbird. L’expression apparaît pour la première fois sous la plume de Déborah Davis dans sa biographie non autorisée de Katharine Graham, publiée en 1979. Elle est aussi reprise dans les mémoires d’Howard Hunt, qui avait orchestré la tentative de mise sous écoute des bureaux du Parti démocrate, dans le complexe immobilier Watergate.

L’opération, lancée en 1948 dans le contexte de la guerre froide, est supervisée par l’OPC (Office Policy of coordination), une branche de la CIA chargée des guerres « psychologiques » et économiques, ainsi que de fomenter des mouvements de subversion dans les pays hostiles aux États-Unis. L’opération est si sensible qu’elle passera directement aux mains des directeurs de la CIA. Allen Dulles, en particulier, a joué un rôle essentiel à sa mise en place (de 1953 à 1961). Le tout s’inscrit dans un vaste plan d’ingénierie sociale contre le communisme et pour exporter l’American way of life. La CIA lance des magazines, finance des films et crée des organisations étudiantes, culturelles, intellectuelles comme le Congress for cultural freedom à Paris. La droite étant acquise à l’anticommunisme, la CIA doit séduire la gauche anticommuniste, libertaire, pro-européenne et donc, en France, antigaulliste. Pour contrôler les esprits, il est alors indispensable de dominer les relais d’opinion, c’est à dire, les médias et maisons d’édition.

Dans un article de référence (Rolling Stone, 1977), Carl Bernstein, prix Pullitzer pour les révélations du Watergate, explique la méthode de l’opération. D’abord, on tissait des liens forts avec les dirigeants des grands médias, des agences de presse, des majors de l’édition et de la radiodiffusion. Dulles lui-même, puis ses successeurs, initiaient les contacts, dont ses plus célèbres furent Henri Luce, propriétaire du Washington Post et de Life, et Sulzberger, l’éditeur du New-York Times. William Colby, directeur de l’agence, a d’ailleurs déclaré à la commission Church :

Ne nous en prenons pas à de pauvres reporters, pour l’amour de Dieu. Allons voir du côté de la direction. Ils étaient dans le coup. 

La CIA recrutait des journalistes volontaires, principalement des correspondants. Ils nouaient alors des contacts avec des étrangers acceptant d’espionner pour le compte des États-Unis. Patriotisme, anticommunisme, frisson de l’espionnage et ambition les motivaient davantage que l’argent. En échange, la CIA leur fournissait des informations permettant de sortir des scoops et d’asseoir leur réputation. Le chroniqueur Joseph Aslop fut certainement le journaliste le plus prestigieux à avoir collaboré avec l’agence.

Afin d’être plus crédibles, les fausses informations étaient « blanchies ». Les journalistes liés à la CIA diffusaient des récits déformés ou mensongers dans les grands médias. Ils étaient ensuite relayés par des agences de presse, sources des journalistes non complices qui rediffusaient « l’information » ailleurs. Celle-ci s’imposait alors comme la vérité puisqu’elle était corroborée par plusieurs sources indépendantes. Ce pluralisme de façade rendait extrêmement difficile la distinction du vrai et du faux.

La CIA n’a pas facilité la tâche de la commission Church. Elle a fait en sorte qu’aucun journaliste et directeur de publication ne soit interrogé en diffusant un minimum de noms, arguant d’un risque irréparable pour l’appareil de renseignement. On pense, estimations basses, que 400 journalistes auraient collaboré et que le réseau aurait compté environ 3000 personnes. Officiellement, l’opération Mockingbird a été abandonnée par le successeur de William Colby, George Bush. Il a déclaré le 28 juillet 1976 :

La CIA ne s’engagera dans aucune relation rémunérée ou contractuelle avec un correspondant à temps plein ou partiel accrédité par quelques services de presse que ce soit, fût-il un journal, un périodique, un réseau ou une chaîne de radio ou de télévision des États-Unis. 

Il a cependant ajouté qu’elle continuerait à :

accueillir favorablement la coopération volontaire et non rémunérée des journalistes.

En 2014, le journaliste allemand Udo Ulfkotte, ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung, déclarait dans son livre Gekaufte journalisten (Journalistes vendus) que la CIA continuait à manipuler la presse européenne. Sa mort étrange, deux ans après, risque d’alimenter pour longtemps les doutes …

Maximilien Kopriwa pour la Sélection du jour.

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2 Réponses à “La CIA, une longue tradition de manipulation des médias”

  1. Rien d’etonnant, de plus l’etat profond n’est rien d’autre que ce que la goche a noyautée.

  2. Institut pour la justice

    Chère Madame, cher Monsieur,

    J’ai longtemps hésité à vous écrire ce courriel.

    Mais enfin, je me lance.

    En effet, cet été, un événement imprévu et franchement louche a mis en danger la pérennité financière de l’Institut pour la Justice.

    Je dois tout vous raconter.

    Un logiciel bloque VOS dons

    L’Institut pour la Justice est la seule association qui lutte contre le laxisme judiciaire.

    Depuis des années, tout le système nous met des bâtons dans les roues :

    les “grands” médias ;
    la Poste (si, si !) ;
    les réseaux sociaux ;
    sans compter le dédain des politiques…

    Je vous épargne les détails, mais l’IPJ est régulièrement maltraité par le “système”…

    Mais cet été, nous avons subi une attaque plus directe : au portefeuille.

    Depuis plusieurs années, l’IPJ a recours à 2 logiciels pour enregistrer vos dons.

    Mais au début du mois de mai, ma collègue Marie-Alix a remarqué que nous ne recevions plus aucun don mensuel.

    Elle contacte le logiciel qui gère nos dons mensuels et leur demande ce qu’il se passe.

    Pas de réponse.

    Elle renvoie un autre mail. Toujours rien.

    Les dons ont déjà plus d’une semaine de retard et on commence à s’inquiéter. Elle décide alors de contacter directement le siège de l’entreprise en Angleterre, par téléphone.

    Je passe sur la facture de 150 € de frais d’appel, et Marie-Alix parvient à joindre le siège qui l’assure qu’ils vont s’en occuper.

    (On ne sait toujours pas ce qui se passe)

    Puis, après 3 semaines de retard, nous avons enfin des nouvelles par mail : sans aucune raison, le logiciel nous demande de revérifier l’identité de l’association (alors que nous travaillons avec eux depuis 2017, sans aucun problème) !

    Le sketch débute

    Là, c’est un véritable sketch qui débute.

    Ce logiciel demande une copie de mon passeport et de ma carte d’identité.

    Toutes les semaines, je renvoie une photo de moi tenant mon passeport, une photo de moi tenant ma carte d’identité, une vidéo de moi expliquant que je suis bien Axelle Theillier et que je suis bien la présidente de l’IPJ.

    Et toutes les semaines (un service extrêmement lent), nous recevons une explication (d’une personne à chaque fois différente) qui nous dit qu’il faut faire une photo sans flash, que je ne tiens pas le passeport à la bonne hauteur ou que sais-je encore…

    C’est une véritable blague, et aucune entreprise ne pourrait survivre si elle traitait ainsi tous ses clients.

    Puis, enfin, après DEUX LONGS MOIS d’allers-retours, notre vérification fonctionne.

    Mais ce n’est pas fini : le logiciel nous annonce que les dons effectués ces 50 derniers jours n’ont pas fonctionné et ne seraient pas prélevés.

    Je le répète : aucun don mensuel par carte bleue n’a été débité sur les mois de juin et juillet (voire partiellement le mois de mai).

    Si vous avez fait un don mensuel à ce moment-là, vous n’avez pas été débité.

    Sans compter le temps perdu pour l’équipe…

    Au milieu de l’été, et alors que Pierre-Marie Sève, notre directeur, passait tous les jours sur CNews, Marie-Alix et lui géraient ce problème.

    Nous commençons à avoir de l’expérience dans la censure et je peux vous le dire : dans une entreprise, il suffit d’une seule personne qui soit hostile à nos idées pour sérieusement nous mettre des bâtons dans les roues…

    Notre budget 2024 ne passe pas

    Alors que faire ? Porter plainte ? Attendre 3 ans et payer des milliers d’euros de frais d’avocats ? Sans aucune certitude sur l’issue du procès ?

    Non merci.

    Et financièrement, nous ne pouvons pas nous le permettre.

    La seule solution est de quitter ce prestataire. Et de faire appel aux Français soucieux du futur de la justice…

    Nous travaillons donc désormais avec un prestataire sérieux, fiable et… étranger.

    Mais, il reste un sérieux trou dans notre budget 2024.

    Il manque près de 30 000 € pour finir l’année, et je ne sais pas comment je vais pouvoir payer les salaires, les locaux, etc.

    Et pourtant, je vous assure que l’IPJ ne fait aucune folie financière, loin de là. Nous vivons chichement et pesons chaque dépense.

    L’Institut pour la Justice n’a pourtant aucune intention de s’arrêter. Nous avons encore beaucoup de projets.

    Par exemple, nous sommes en train de déposer une nouvelle plainte contre l’Etat pour inaction quant aux OQTF (après une première action en 2023).

    Mais pour continuer, j’ai besoin de votre aide en urgence.

    S’il vous plait, si vous le pouvez, faites un don mensuel maintenant en cliquant ici. (il faut alors cliquer sur “Je fais un don chaque mois”.

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