La démocratie a t-elle dérivé vers une dictature douce ?

Publié par le 11 Août, 2022 dans Blog | 6 commentaires

La démocratie a t-elle dérivé vers une dictature douce ?

En France, aujourd’hui, un ministre de l’intérieur se prend une gifle d’un tribunal administratif quand il veut expulser un imam extrémiste qui diffuse depuis vingt ans de la propagande pour l’islam radical.

Quand 91 % des Français approuve cette expulsion, on peut se demander si l’on est encore en démocratie !

Quand la police se révèle incapable de mettre fin aux rodéos dans certains quartiers même quand deux enfants en sont les victimes innocentes, on peut se demander à quoi ça sert d’aller voter !

Quand même les plus modestes tentatives des gouvernements pour réduire l’immigration, approuvées par le peuple, sont annihilées par des décisions de justice aux niveaux national ou international, où est le pouvoir du peuple ?

A l’évidence, les démocraties des pays occidentaux sont dans l’impasse.

Les droits individuels ont été promus à l’extrême au détriment de l’intérêt général. En outre, une justice idéologique se permet d’interpréter la loi en bafouant la démocratie.

Sur le plan politique, l’adoption du quinquennat et l’inversion du calendrier législatif donne au président élu une large majorité qui a renforcé son pouvoir comme on a pu le voir durant la crise du covid.

Certains ont même parlé de dictature sanitaire durant la crise du covid tant les libertés fondamentales ont été piétinées ! Cette impression de dictature est renforcée par l’alignement politique du président, de sa majorité, de la justice et des médias.

Certes, tout ça est démocratique mais ce qui est profondément injuste c’est que cet alignement (des planètes) est impossible quand la droite est au pouvoir.

Je me propose de relayer, en plusieurs articles, une analyse proposée par Michel Geoffroy et publiée sur le site de Polemia.

La France de Macron, une dictature post-démocratique

la question de la dictature, en particulier de la dictature sanitaire, s’est invitée dans le débat politique, au grand dam du pouvoir et de ses soutiens. Emmanuel Macron a même cru bon de s’en défendre à plusieurs reprises [1].

Pourtant un sondage IFOP réalisé pour le JDD les 11 et 12 août dernier, montre que pas moins de 43 % des personnes interrogées estiment que la France devient une dictature, du jamais vu dans notre pays. De même, durant tout le mois d’août – ce qui est également tout à fait nouveau –, des centaines de milliers de manifestants défilent chaque samedi dans de nombreuses villes de France, au cri de « liberté », contre l’instauration du passe sanitaire et la vaccination obligatoire des enfants. Manifestement, la question de la dictature ne se réduit pas à un fantasme complotiste …

Partie 1 : Circulez, il n’y a rien à voir

Vivons-nous donc désormais en dictature ?

Non, répondent à l’unisson les intellectuels médiatiques, fidèles soutiens du système.

Dans Le Parisien, Raphaël Enthoven a donné le ton :

Tant qu’Emmanuel Macron n’aura pas aboli le droit de vote, je tiendrai les gens qui disent qu’on vit en dictature pour des illuminés. C’est-à-dire des obscurantistes [2].

« France, la dictature que le monde nous envie », titre ironiquement de son côté un éditorial de la sérieuse Revue des Deux Mondes [3] : « la France, malgré ses imperfections, est le pays où l’État, à travers ses lois, n’est ni raciste, ni fascisant, ni islamophobe. Mais protecteur des droits individuels de chacun. Et défenseur de l’égalité hommes-femmes, des droits des homosexuels et de la liberté de conscience », lit-on sous la plume de Valérie Toranian.

Des exemples parmi d’autres, mais significatifs.

L’argumentation consiste en effet à déduire du fait que, comme le pouvoir ne revêt pas en France les formes prises par les totalitarismes européens des années trente ou par les pronunciamentos sud-américains, nous ne vivons pas en dictature.

En d’autres termes, nous ne vivons pas en dictature parce qu’Emmanuel Macron ne porte pas un uniforme ni une petite moustache comme Hitler, parce que les opposants ne sont pas envoyés au goulag ou parce que les chemises brunes ou les gardes rouges ne patrouillent pas dans les rues, la matraque à la main. Les défenseurs de la macronie affirment aussi que nous ne vivons pas en dictature parce que les libertés individuelles seraient garanties dans notre pays par le fameux état de droit. En somme, nous ne vivons pas en dictature parce que nous avons le droit de « venir comme nous sommes » comme chez McDonald’s ou parce que nous pouvons rouler à vélo sur les trottoirs.

On n’évoquera enfin que de façon incidente ceux qui glosent à l’infini, pour noyer la question, sur le terme dictature en rappelant que, sous l’Antiquité, celle-ci n’avait qu’un caractère fonctionnel et non pas péjoratif. La belle affaire !

Ces arguties ne sauraient masquer ce que tout le monde comprend de nos jours sous le terme dictature : comme l’écrit le dictionnaire Larousse, c’est bien « le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (junte) qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire ».

Mais finalement tous ces commentateurs officiels nous disent la même chose : circulez, il n’y a rien à voir !

A suivre :

  • Une vision simpliste de la dictature
  • L’avènement de la post-démocratie autoritaire,
  • La fin des libertés collectives, terreau de la soft dictature post-démocratique,
  • Un nouveau pouvoir sans limite,
  • Les élections ne sont pas interdites : elles sont inutiles !
  • La privatisation de la dictature,
  • Cachez cette dictature que je ne saurais voir !

Michel Geoffroy pour Polemia.

[1] Ainsi, sur Radio J le 23 janvier 2020, Emmanuel Macron a déclaré : « Aujourd’hui s’est installée dans notre société et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée. » Et de lancer : « Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. »

[2] Le Parisien du 26 novembre 2020.

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6 Réponses à “La démocratie a t-elle dérivé vers une dictature douce ?”

  1. Thierry Michaud-Nérard dit:

    La démocratie a t-elle dérivé(e) vers une syntaxe douce ?

  2. il n’y a pas de dictature douce, si le mot dictature ne convient pas utilisez autocratie.
    La liberté fout le camp, les valeurs s’inversent
    Macron l’arrogant décide de tout, c’est lui qui sait, les autres fermez vos gueules.
    Lorsque par provocation, pour montrer que c’est lui le maître, il maintient en poste le menteur Darmanin (stade de France) qui n’est même pas fichu d’expulser un imam, qu’il maintient en poste ducon la joie qui est loin de faire l’unanimité, lorsqu’il nomme Buzyn mise en examen, et tant d’autres, il montre ouvertement qu’il n’en rien à foutre des français et que c’est lui qui commande, c’est un despote point barre.
    Lorsque dans un pays vous ne pouvez plus portez de bijoux car si vous vous faites agresser c’est vous le coupable, lorsque vous partez en vacances que votre maison est squattée c’est normal vous n’aviez qu’à rester chez vous.
    Lorsqu’une jeune fille porte une jupe, si elle se fait agresser et traiter de sal… c’est normale, elle provoque.
    Beaucoup de français foutent le camp, je les comprends

  3.  » la France, malgré ses imperfections, est le pays où l’État, à travers ses lois, n’est ni raciste, ni fascisant, ni islamophobe. Mais protecteur des droits individuels de chacun. »

    La republique est raciste envers les blancs, certain partie sont islamocollabo et sont clairement contre les blancs,
    il y a une fascisation sur la libre expression des francais,

    oui ul y a bien une protection reelle et visible par tous :
    les immigrés, les arabes et noirs, les racailles, sont mieux protegé que les honnetes gens, et les blancs…

    Ca fait beaucoup de mensonges sur seulement trois ligne, mais la goche en a l’habitude.

  4. on dérive vers le wokisme : seuls importent la lutte contre la LGBTQI phobie, le racisme et l’islamophobie, et même s’il faut contraindre toute la population …
    Hélas, si aux USA il existe une forte culture de la liberté, en France c’est celle de l’envie et de la jalousie, qui fait accepter toutes les privations de liberté et brimades, du moment que tout le monde les subit !

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