« La Démocratie au péril des prétoires »

Publié par le 27 Mar, 2022 dans Blog | 4 commentaires

« La Démocratie au péril des prétoires »

Dans un précédent article intitulé :

Cet état de droit qui nous paralyse

j’avais relayé un terrible article paru dans le Figaro, sous la plume de Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel :

« Terrorisme, islamisme:
desserrer nos contraintes juridiques pour agir enfin »

Jean-Eric Schoettl y montrait comment l’état de droit paralysait désormais les gouvernements aussi bien dans la lutte contre le terrorisme que dans celle contre l’immigration massive.

C’est maintenant un livre que nous propose Jean-Eric Schoettl :

La Démocratie au péril des prétoires
De l’état de droit au gouvernement des juges

un livre que présente Boulevard Voltaire dans cet article :

La loi est l’expression de la volonté générale. Enfin, elle l’était. Le mythe de la loi souveraine tenait car, sur le plan démocratique, l’élection de parlementaires au suffrage universel n’apparaissait pas comme une incongruité. Bien sûr, le système avait ses limites, à l’image de la démocratie représentative : parlementaires bridés par les partis politiques ou commission des finances toute-puissante à l’ agissent comme un Parlement dans le Parlement.

Il y avait néanmoins un mérite à ce système, qu’il est difficile de ne pas lui reconnaître : une certaine modestie. Une majorité peut se tromper, comme n’importe quel être humain. C’est justement parce que ce système était à l’image de l’être humain, avec ses forces et ses faiblesses, qu’il inspirait, somme toute, une certaine confiance.

Il lui a été substitué, de manière subreptice, depuis une quarantaine d’année, un autre système, plus prétentieux qui, davantage que sur la volonté de la majorité, se fonde sur les valeurs. Au-dessus des lois, il y a désormais des valeurs qui s’imposent aux États, aux peuples et aux citoyens. Ces valeurs, que l’on appelle parfois libertés fondamentales, priment sur tout le reste, y compris sur la volonté du peuple lorsqu’il s’exprime par référendum. Sur ces valeurs qui ont ceci de fascinant qu’elles sont à la fois universalistes et européanistes, individuelles et catégorielles, ethniques et communautaristes ; enfin, tout, sauf nationales : le juge, autrement dit le gardien du temple, veille.

Parce qu’il est un sage, il peut même se permettre d’aller beaucoup plus loin. Du contrôle de la conformité de la loi à la Constitution, il est passé au contrôle de sa conformité aux libertés fondamentales, ces fameuses libertés qui sont bonnes pour tout sauf pour les citoyens et les États. Ces libertés, il peut même les créer si l’humeur lui en dit.

Dans sa tâche, il est aidé par des associations militantes dotées de la capacité de se porter parties civiles, des autorités administratives indépendantes comme le Défenseur des droits, des organismes non gouvernementaux et, par-dessus tout, par les institutions européennes, aussi bien celles de l’Union européenne que de la Convention européenne des droits de l’homme. La primauté du droit international et européen ne laissant aucune chance à une institution nationale qui tenterait de résister.

Jean-Éric Schoettl, dans La Démocratie au péril des prétoires. De l’État de droit au gouvernement des juges, publié chez Gallimard, cette semaine, analyse ce phénomène. Il montre comment il s’est opéré, comment « l’État de droit » a été érigé en veau d’or par des gens qui y trouvaient leur intérêt.

Il montre comment la montée en puissance de cet « État juridictionnel » est devenue la norme. Un phénomène d’accoutumance s’est opéré. Et gare à ceux qui seraient tentés par la résistance. La Pologne ? La Hongrie ? Elles n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes. Les traités ne disent rien en matière d’avortement, de mariage entre personnes de même sexe ! Ils ne disent rien sur le statut des magistrats ! Seulement, il y a les valeurs fondatrices de l’Union européenne. Des valeurs fondatrices qui n’existaient pas au moment de la fondation. Mais comme il a été décidé qu’elles avaient le statut de valeurs, elles sont devenues fondatrices a posteriori. Il fallait y penser avant.

Ramu de Bellescize pour Boulevard Voltaire.

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4 Réponses à “« La Démocratie au péril des prétoires »”

  1. Quis custodiet ipsos custodes disait déjà Juvénal.

  2. Les juges sont des militants politisés a goche et a la pseudo bien pensance.

    E Zemmour acredité de 10 % attire 100 000 personnes au Tracadero,
    F Fillon acredité de 17 % (en 2017), a attiré 40 000 personnes…

    Zemmour fait le double de F Fillon, mais les sondeurs le place a 10 %.

    Une foule enthousiaste, fervente, comme dans aucun autre parti,
    ne ferait que 10 % dans les sondages…

    Les sondages sont truqués, pour tromper, manipuler comme d’habitude les gens.

    La chaine officielle de Zemmour
    https://www.youtube.com/channel/UCjTbZBXEw-gplUAnMXLYHpg

  3. Les sondages sont truqués pour démotiver les électeurs favorables à Zemmour!

    A entendre sans cesse c’est déjà gagner pour le poudré, c’est la force de persuasion, travailler les cerveaux!

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