La droite n’avait pas besoin de Virginie Calmels !

Publié par le 23 Juin, 2018 dans Blog | 0 commentaire

La droite n’avait pas besoin de Virginie Calmels !

Exit Virginie Calmels !

La numéro deux des Républicains a été limogée par Laurent Wauquiez après qu’elle se soit lâchée contre lui dans le Parisien et sur différentes antennes !

Comme beaucoup de militants à un parti politique, j’aime et j’encourage le débat dans nos rangs, mais je ne supporte pas que certains règlent leur compte ou expriment des désaccords dans les médias.

Etant de la vieille école, la notion de respect est importante pour moi et dans un parti politique le respect des militants est fondamental !

C’est l’Express qui a le mieux résumé les raisons de l’éviction De Virginie Calmels :

« Calmels, l’erreur de casting »

Sur le fond, selon moi, ceux qui croient, comme les juppéistes dont fait partie Virginie Calmels, que les Républicains survivront autour d’un centre droit se trompent lourdement !

Le centre droit .. C’est Emmanuel Macron !

Chaque jour un peu plus, la jambe droite de Macron s’affermit tandis que la gauche s’étiole. D’ailleurs les sondages le confirment avec pour Emmanuel Macron : – 9 points auprès de LREM, + 9 % au sein des Républicains !

Laurent Wauquiez a raison en campant sur sa droite. On peut, on doit, faire revenir à nous les électeurs partis à l’extrême droite car déçus par la mollesse de nos dirigeants. Les Juppé, Pécresse, Raffarin, Calmels et consorts, s’ils ont la moindre conscience politique, sont mûres pour rejoindre la République en marche. Ils sont un repoussoir pour ces électeurs que nous devons reconquérir. De plus, sur notre flanc gauche, la majorité des électeurs du centre droit a déjà rejoint les rangs de LREM.

L’acharnement des médias contre Laurent Wauquiez (qui rappellent le tout sauf Sarkozy de 2011), montrent d’ailleurs qu’il est sur la bonne voie.

A terme, on peut imaginer un rapprochement des Républicains avec Marion Maréchal débarrassée des vieilles lunes et des casseroles du Front national.

Dans un récent Figaro Magazine, Guillaume Roquette nous livre sa réflexion sur l’avenir de la droite :

Pour une droite … de droite !

Et si elle profitait intelligemment de sa traversée du désert ?

Guillaume Roquette

Quel paradoxe ! Partout en Europe, de l’Italie à la Hongrie, de l’Autriche à la Belgique et désormais jusqu’en Allemagne, on veut mettre un coup d’arrêt, par la contrainte s’il le faut, à l’arrivée de nouveaux migrants. L’Union européenne risque même de voler en éclats si elle ne se décide pas à contrôler enfin ses frontières. En France, les trois quarts des électeurs (et 92% des sympathisants LR) considèrent qu’il y a trop d’immigration par rapport à nos capacités d’intégration. Mais que Laurent Wauquiez ose se saisir du sujet sans user de la langue de bois habituelle et c’est l’hystérie collective. Un slogan somme toute banal (« Pour que la France reste la France ») a suffi pour fracturer Les Républicains, qui n’avaient pourtant pas besoin de cela. Bref, la droite la plus bête du monde est de retour.

Evidemment, elle s’écharpe avec d’autant plus de vigueur qu’elle est en panne de leader. Il est à craindre que Wauquiez, Pécresse, Bertrand ou Calmels se préoccupent moins de la politique souhaitable pour le pays que de leur plan de carrière personnel. Inutile de le déplorer, cela s’appelle la politique. Mais, après tout, Les Républicains pourraient tirer profit intelligemment de cette traversée du désert : les élections majeures ne sont pas pour demain et les réformes économiques d ‘Emmanuel Macron séduisent (à juste titre) une large partie des électeurs qui avaient choisi Pillon l’année dernière ; raison de plus pour travailler à un vrai programme alternatif. A défaut de trouver pour l’instant celui qui pourra l’incarner, la droite peut au moins s’attacher à clarifier sa ligne politique.

Pour y parvenir, elle doit commencer par oser redevenir elle-même, en ignorant les procès en lepénisation. Au début des années 1990, tous les grands chefs à plume du RPR et de l’UDF (Sarkozy, Juppé, Bayrou … ) avaient réussi à se mettre d’accord sur un programme qui n’avait pas honte d’être de droite. En dehors des baisses d’impôts et de l’amaigrissement de l’Etat (déjà … ), il s’agissait de restreindre drastiquement le regroupement familial, de limiter l’accès des étrangers aux prestations sociales, de contraindre l’islam à s’adapter à nos lois, et on en passe. Mais une fois revenus au pouvoir, le RPR et l’UDF n’ont appliqué aucune de ces mesures, ouvrant ainsi un boulevard au Front national.

Pour autant, celui-ci, discrédité par ses outrances et un programme économique extravagant, ne représente toujours pas une alternance sérieuse, même avec un nouveau nom. Les Républicains ont donc une carte à jouer pour proposer aux électeurs un autre choix que l’européisme très ancien monde d’Emmanuel Macron et son logiciel exclusivement économique. Pour y parvenir, la première étape est de rassembler les électeurs partis vers En Marche ou la famille Le Pen. 

« La jonction entre la France conservatrice et la France périphérique peut s’opérer sur la défense de l’identité, le droit à la continuité historique et culturelle, l’enracinement et la transmission .. . »,

 affirmait dans nos colonnes, la semaine dernière, l’essayiste Patrick Buisson.

Sacré défi !

Guillaume Roquette pour le Figaro Magazine.

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