La fessée, non. Le voilement des fillettes, oui !

Publié par le 10 Juil, 2019 dans Blog | 0 commentaire

La fessée, non. Le voilement des fillettes, oui !

Cela restera la mesure phare du quinquennat,
la mesure « totem » que le monde entier nous envie !

L’interdiction de la fessée !

Encore une avancée du progressisme qui va faire cesser immédiatement l’acharnement cruel des parents tortionnaires sur leur progéniture ! Finis les bébés secoués !

Qu’il est beau le monde que le progressisme nous promet mais aussi nous impose ! Plus de haine sur internet ! Plus de racisme ! Plus d’homophobie !

Il faut dire qu’on nous éduque grave ! J’ai récemment vu le film Le chant du loup qui a poussé « l’éducation au vivrensemble » à un point jamais atteint ! Les deux vedettes du film sont deux commandants de sous-marins français qui sont amenés à se combattre l’un l’autre. Un sous-marin d’attaque est commandé par Omar Sy, alors que Reda Kateb est le pacha d’un sous-marin lanceur d’engins nucléaires (SNLE) qui manque de peu de vitrifier Moscou.

Un casting de rêve : un noir et un beur ! Loin de moi, l’idée de penser que ces origines leur interdiraient de commander des sous-marins, mais dans les salles obscures, j’ai besoin d’un minimum de crédibilité, et la jeunesse des deux acteurs (41 et 42 ans) ne colle pas, selon moi, avec les rôles et les postes occupés ! Les deux acteurs, que j’apprécie par ailleurs, ne sont pas en question. D’ailleurs, l’un comme l’autre s’en tirent très bien ! Mais une question se pose : quels ont été les critères qui ont prévalu au casting ?

Je me dépêche de publier cet article avant que la loi AVIA contre les contenus haineux ne me fasse clouer au pilori …

Mais je m’égare ! Je voulais juste introduire un article d’Aurélien Marq, publié dans Causeur qui rapproche deux faits divers contradictoires : l’interdiction de la fessée et l’autorisation du voile de toutes jeunes fillettes. Vous pourrez lire cet article très long ici. En voici quelques extraits :

Alors que la fessée vient d’être interdite en France, les fillettes voilées sont de plus en plus nombreuses. Dernière exemple en date, à Rennes, la Maire Nathalie Appéré (notre photo) n’a rien trouvé de choquant à poser entourée de fillettes en hijab islamique à l’inauguration de la mosquée du Blosne… Rappelons-lui en quoi vêtir ainsi un enfant peut aussi être une maltraitance.

 

A Rennes, un centre « culturel et cultuel » islamique est fier d’exhiber des fillettes voilées à l’occasion d’une journée portes ouvertes célébrant la fin de travaux de rénovation. Travaux financés à hauteur de 430.000 € (excusez du peu !) par la municipalité. Précisons que la ville est également propriétaire du terrain, que la maire, Nathalie Appéré (PS), est « personne qualifiée » au sein de l’Observatoire de la Laïcité, et que Rennes autorise le burqini dans ses piscines. 

Islamisation de l’innocence

Une précision liminaire : sur la photo, derrière les fidèles, on voit ce qui me semble bien être le minbar (grosso-modo l’équivalent d’une chaire dans une église) et le mihrab, indiquant la direction de La Mecque. Si c’est bien le cas, c’est que cette photo a été prise dans une mosquée, ou du moins une salle de prière, et non dans une simple salle de réunion. Comme on ne voit pas les pieds des personnes présentes, difficile de savoir si elles portent ou non des chaussures pour confirmer ou infirmer cette conclusion.

Si j’ai raison, il s’agit donc de fillettes portant un voile dans un lieu de culte musulman. Je désapprouve fermement le port du hijab et ce qu’il représente, je partage pleinement l’indignation de Ghaleb Bencheikh, mais je considère qu’à l’intérieur d’une mosquée comme de toute enceinte religieuse l’État ne doit intervenir qu’avec prudence. De plus, je connais des musulmanes simultanément femmes de foi et ardentes républicaines, portant le bikini et détestant le burqini, et qui mettent un voile pour prier ou pour aller dans une mosquée, et uniquement pour cela. Dans un lieu de culte, le voile n’a pas forcément la signification qu’il a prise sur la voie publique, où il est devenu un symbole plus islamiste que musulman.

 La loi « contre la cyber-haine » est dangereuse, mais Laëtita Avia cherche à la promouvoir avec un argument qui ne manque pas d’intérêt : ce qui vous choquerait si vous le lisiez sur une pancarte brandie par quelqu’un dans la rue, pourquoi le trouver normal sur internet ? Cela m’inspire une autre comparaison.

Seriez-vous choqués que des parents fassent porter à leur fille un chapeau avec une inscription déclarant : « Les hommes ont autorité sur les femmes. Celles dont vous craignez la désobéissance, frappez-les » ? Un hijab ne dit pas autre chose ! C’est le verset 34 de la sourate n°4, traduction du site islam.fr qu’on peut difficilement soupçonner d’islamophobie.

Rokhaya Diallo, star des relativistes

En face, comme toujours, les arguments des défenseurs du voile sont un concentré d’inversion des valeurs, d’approximations et de mauvaise foi, si ce n’est de manipulation délibérée.

On nous parle de liberté. Rokhaya Diallo se permet un parallèle avec les débuts du bikini et la police mesurant la longueur des jupes, oubliant une fois encore l’essentiel. L’Occident a jadis interdit aux femmes de montrer leur corps. Est-ce une raison pour accepter que certains veuillent à nouveau leur imposer ce genre de règles ? Car c’est bien le port du hijab qui milite pour une nouvelle police des mœurs, et non l’inverse ! L’Occident a jadis pratique la traite négrière. Madame Diallo utiliserait-elle cet argument pour relativiser l’esclavage d’aujourd’hui ?

Une ex-EELV compare l’interdiction du burqini à l’Holocauste

Suivant en cela la rhétorique des Frères Musulmans, d’aucuns assimilent les musulmans d’aujourd’hui aux juifs des « heures les plus sombres de notre histoire ». La palme de l’indécence revenant à Zakia Meziani, présidente d’une association « féministe » de Tourcoing qui compare l’interdiction du burqini à l’Holocauste. Que cette dame ait été candidate EELV et soit soutenue par l’association « Coexister » ne surprendra personne.

Pendant ce temps, on interdit la fessée

Mais il n’y a pas d’extra-territorialité cultuelle, et les injonctions religieuses ne sont jamais au-dessus de l’éthique. Les parents qui font porter un hijab à une petite fille lui disent-ils que la sourate n°4 est la parole de Dieu, éternelle, incréée, toujours vraie, à laquelle il faudrait se soumettre sans jamais prétendre la critiquer ? Lui enseignent-ils que les hommes de sa famille auront tous, toujours, autorité sur elle ? Que son mari, plus tard, aura le droit de la frapper s’il craint qu’elle lui désobéisse ?

Tous ces parents ne le font peut-être pas. Mais il est certain que beaucoup le font. D’ailleurs, le simple fait qu’on l’ait habituée à porter un hijab prédispose assurément une petite fille, et la jeune fille qu’elle deviendra, à accorder un crédit aveugle aux préceptes coraniques au détriment de l’exercice de sa conscience et de sa raison. N’est-ce pas souvent dans ce but qu’on lui fait porter le voile ? Alors je m’interroge. Est-il cohérent de légiférer pour interdire la fessée et de laisser des parents empoisonner ainsi l’esprit d’une enfant ? Des deux, quelle est la pire maltraitance ?

Ici, c’est la France …

Tous les enfants du monde, toutes les petites filles du monde, devraient se voir enseignées la conscience de leur dignité et la fierté de leur liberté. Parce qu’elles vivent en France, parce que sans doute beaucoup d’entre elles sont françaises, la France doit assurer cet enseignement aux petites filles voilées de Rennes. L’État le leur doit, autant qu’à n’importe quelles autres fillettes françaises, autant qu’à n’importe quelles autres fillettes de France, et peut-être encore plus qu’à d’autres parce que certains cherchent à les priver de ce droit.

Mais il n’y a pas que l’État, les élus, les associations. Ces petites filles voilées, et ces petits garçons à côté d’elles auxquels on interdit de voir les femmes comme leurs égales, sont nos sœurs et nos frères en humanité, et probablement nos concitoyens. Nous aussi, nous tous, nous avons le devoir de les défendre contre les emprises sectaires et obscurantistes.

Aurélien Marq pour Causeur.

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