A gauche, ils n’ont à la bouche
que l’argument des inégalités !
La France serait le pays des inégalités …
Pire, les inégalités augmenteraient sans cesse !
Et pourtant, la plupart des Français ont le sentiment de payer trop d’impôts et beaucoup pensent que la redistribution sociale est arrivée à un niveau insupportable, notamment pour les classes moyennes.
Et ils n’ont pas tort, chiffres à l’appui. En fait, la vraie pauvreté, c’est le chômage ! Et malheureusement, en France, nous avons choisi les salariés contre les chômeurs ! Quand l’économie allait bien, nous avons édifié progressivement une citadelle de protection en béton autour des salariés, via un code du travail rigide qui plombe la compétitivité de nos entreprises.
Le journal Les Echos s’est fait l’écho, dans cet article, de statistiques dévoilées tout récemment par Eurostat. En voici des extraits :
Les recettes fiscales englobant impôts et cotisations sociales ont représenté 47,6 % du PIB en France en 2016, à un niveau stable par rapport à 2015. La moyenne en zone euro est de 41,3 %.
Les premières marches du podium lui sont rarement contestées dans cette discipline. La France avait en 2016 le taux de prélèvements le plus élevé de toute l’Union européenne, selon des statistiques dévoilées ce jeudi par Eurostat . Les recettes fiscales (englobant impôts et cotisations sociales) représentaient ainsi 47,6 % du PIB l’an dernier, soit le même niveau que l’année précédente.
La Belgique, qui occupait avec son voisin français la première place du podium en 2015, voit son taux reculer à 46,8 %. Le Danemark se place juste derrière l’Hexagone, avec un niveau d’impôts et de cotisations à 47,3 % de la richesse nationale. A l’autre extrémité du spectre, on trouve l’Irlande (23,8 %). Le taux allemand s’établit à 40,4 %. Par comparaison, le niveau moyen de pression fiscale de la zone euro est de 41,3 %, et celui de l’Union européenne de 40 %. Les deux taux ont connu une légère hausse en 2016 par rapport à 2015. Ils restent toujours bien supérieurs au point bas atteint en 2009, quand la crise avait siphonné une partie des recettes fiscales.
Un modèle social ruineux
Au-delà de ce classement, les statistiques de l’office européen apportent surtout une vision sur les choix faits par chacun des Etats européens sur la structure de ses recettes fiscales et le financement de son modèle économique. Ainsi, une partie de la première place française s’explique par le haut niveau de cotisations sociales nettes (le plus élevé du Vieux-Continent), reflet du modèle social choisi par le pays. Ces cotisations représentaient 18,8 % du PIB en 2016, contre une moyenne de 15,3 % en zone euro et 13,3 % dans toute l’Union européenne. Derrière, l’Allemagne et la Belgique se distinguent avec respectivement 16,7 % et 16,1 %.
Le financement du modèle social des pays scandinaves se fait par d’autres moyens. Les cotisations sociales en Suède et au Danemark ne représentent que 3,3 % et 1 % du PIB. En revanche, l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou les ménages est autrement plus élevé dans ces deux pays, à respectivement 15,7 % et 26 %. En France, il s’établit à 8,7 % et en Allemagne à 9,2 %. En décidant d’une hausse de la CSG pour compenser la baisse de cotisations salariales , Emmanuel Macron a fait un pas en direction du modèle nordique.
Voici une vidéo illustrant les propos de l’article des Echos :
Renaud Honoré pour Les Echos.
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