Oui, la gauche, bien aidée par les médias, a gagné la bataille du sociétal car la droite semble avoir déposé les armes.
Dans la bataille contre la PMA pour toutes, la droite baisse le regard et fixe la pointe de ses chaussures …
La droite est tétanisée par la peur de défendre ses valeurs (jadis) fondamentales. Elle a peur d’être ringardisée.
Aujourd’hui, il est beaucoup plus valorisant de défiler avec les drag queens de la gay pride, qu’aux côtés de la Manif pour tous pour défendre le droit des enfants à avoir un père !
Etre contre la PMA pour toutes, c’est « un avis daté ». C’est le seul argument qu’a pu opposer Agnès Buzyn, ministre de la santé, à la prestigieuse institution qu’est l’Académie de médecine qui a osé estimer que « la conception délibérée d’un enfant privé de père n’est pas sans risques pour son développement psychologique et son épanouissement » (plus d’info dans cet article de la lettre patriote).
Le principe de précaution est sans arrêt brandi pour l’écologie, pour l’alimentation, mais, étonnamment, il ne vaut pas, pour ce qu’on est censé avoir de plus cher, nos enfants !
Ce qui compte par dessus tout, c’est la satisfaction des besoins individuels !
L’opinion publique suit mollement cet affaiblissement continu des valeurs. L’adoption du mariage pour tous – véritable dénaturation du mariage traditionnel – a rompu une digue. Le droit à l’adoption pour les homosexuels a suivi. Demain ce sera la PMA, après demain la GPA. C’est écrit !
Voici un très bon édito de Guillaume Roquette paru dans le dernier Fig Mag sur ce sujet :
Filiation à la carte
Quand on passe les bornes, il n’y a plus de limites,
et la formule ne prête pas toujours à sourire. Elle s’applique parfaitement à la loi de bioéthique actuellement en préparation : pour satisfaire les désirs d’une minorité, ce texte est porteur de bouleversements dont les Français commencent seulement à discerner l’ampleur. Et ce sont les protagonistes du texte qui en parlent le mieux.
Nicole Belloubet, garde des Sceaux :
« Nous créons un mode de filiation qui est totalement déconnecté de la vraisemblance biologique. »
Jean-Louis Touraine, député LREM, rapporteur de la loi :
« Il n’y pas de droit de l’enfant à avoir un père. »
Agnès Buzyn, ministre de la Santé :
« faire rembourser la PMA pour toutes par la sécurité sociale, c’est ouvrir les yeux sur ce qu’est la famille aujourd’hui ».
Au moins c’est clair: la famille traditionnelle cesse d’être la normalité. Plus besoin d’un homme et d’une femme pour faire des parents, plus besoin d’accoucher pour être mère, plus besoin d’un père et d’une mère tout court : place à une filiation en libre-service et aux parents à la carte. Bien sûr, des situations de ce type existaient déjà, mais elles étaient des exceptions, pas une norme nouvelle. Et les parents qui avaient recours à la PMA (ou adoptaient) corrigeaient ainsi la situation qui empêche parfois un homme et une femme en âge de procréer d’avoir un enfant. Avec la nouvelle loi, tout lien avec une réalité biologique sera coupé.
De tels bouleversements obligent à une créativité sémantique inédite. Un enfant pourra ainsi avoir deux mères et la filiation sera fondée sur « un acte de volonté et un projet parental ». Mais qu’expliquera-t-on aux enfants venus au monde sans être voulus ? Ont-ils moins de valeur ? Sont-ils ou non les enfants de leurs parents ? Et pourquoi mentir en dissimulant l’existence du père biologique ? Toute personne qui a été privée de son père sait les souffrances que cela occasionne. Cacher à des enfants leur identité les coupe de leur histoire, au risque d’en faire des déracinés.
Tout cela se fait au nom du progrès, de l’égalité, de la lutte contre les discriminations, et ces mêmes arguments serviront d’ailleurs très vite pour légaliser la gestation pour autrui: si on reconnaît aux lesbiennes un « droit à l’enfant », il faudra faire de même pour les hommes homosexuels qui pourront recourir aux mères porteuses. En revanche, les promoteurs de la loi ne parlent jamais de la discrimination imposée aux enfants qui seront privés de parents naturels.
Comme s’ils voulaient occulter cette inégalité-là.
POST-SCRIPTUM : On a souvent relevé ici la politisation de la justice française, en voici deux nouveaux exemples : quand des militants d’extrême droite manifestent (sans violence) contre l’immigration à la frontière italienne, ils sont condamnés à six mois de prison ferme et 75 000 euros d’amende (jugement du 29 août). Mais, quand des militants écologistes investissent (sans violence) des mairies pour décrocher le portrait d’Emmanuel Macron, ils sont relaxés (jugement du 16 septembre). C.Q.F.D.
Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.
Quand on lit les déclarations provocatrices des deux ministres et du rapporteur du texte de bioéthique, on est pris de dégoût. Ces trois personnes ont-elles eu la chance d’appartenir à de vraies familles ? Ont-elles eu un père et une mère ? Ont-elles eu des enfants à part entière ?
Je rappellerais juste à Jean-Louis Touraine qui déclare qu’Il n’y pas de droit de l’enfant à avoir un père, l’alinéa 1 de l’article 1 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant :
L’enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux.
Les progressistes forcenés nous jettent souvent à la figure des traités internationaux pour parvenir à leur fin, mais en l’occurence, ils se permettent de fouler au pied ce droit de l’enfant reconnu internationalement.
Toujours le deux poids deux mesures de la gauche progressiste.
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