La gauche a perdu la bataille des idées
mais contrôle encore les institutions !

Publié par le 21 Fév, 2024 dans Blog | 1 commentaire

La gauche a perdu la bataille des idées mais contrôle encore les institutions !

Dans un article récent, je rapprochais trois événements :
La Cour des comptes cachait au Parlement un rapport sur l’immigration illégale en France,
Le Conseil constitutionnel vidait la loi immigration de toute substance, en toute partialité,
Le Conseil d’Etat s’en prenait à une chaine d’infos jugée trop à droite.

Ces trois hautes juridictions sont toutes trois présidées par des responsables ou ministres socialistes ce qui laisse planer un sérieux doute sur l’impartialité de leurs décisions.

Pierre Moscovici, Laurent Fabius et Didier-Roland Tabuteau, à la tête de la Cour des comptes, du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat

Alexandre del Valle nous propose, dans cet article du Club de Valeurs actuelles, une analyse sur notre système politique actuel et ses dérives :

La “postdémocratie”, ou la dérive des
démocraties libérales devenues orwelliennes

La récente décision du Conseil d’État, saisi par l’association RSF, menace une chaîne de télévision et par là la liberté d’expression. Elle est aussi symptomatique du contrôle idéologique que veulent exercer sur la démocratie certaines puissances économiques et politiques nationales et internationales.

Le 13 février dernier, le Conseil d’État (présidé par Didier-Roland Tabuteau, nommé par Emmanuel Macron et ex-collaborateur de ministres socialistes) a demandé à l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), présidée par Roch-Olivier Maistre (proche de Macron), de surveiller les lignes éditoriales des chaînes d’information à la suite du recours de Reporters sans frontières. Par la bouche de son secrétaire général, l’homme de gauche Christophe Deloire, que Macron a mis à la tête des États généraux de l’information, l’association reproche à CNews de ne pas respecter le pluralisme et suggère d’évincer pour cela la chaîne “droitière” de la TNT gratuite.

Le 25 janvier dernier, le Conseil constitutionnel, présidé par le socialiste Laurent Fabius, d’accord avec Macron sur la nécessité de retoquer la loi sur l’immigration, a censuré 32 articles sur les 86 de ladite loi, notamment les points (pourtant plébiscités par les Français) portant sur le durcissement des conditions du regroupement familial et d’obtention des prestations sociales, les cautions pour les étudiants étrangers et les titres de séjour pour motif de santé. À cette occasion, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici (socialiste proche du pouvoir), a quant à lui révélé que la Cour avait retardé la sortie d’un rapport accablant sur l’immigration afin de ne pas donner du grain à moudre à ceux qui voulaient renforcer le contrôle des flux migratoires.

Ces exemples franco-français ne font que confirmer une tendance lourde en Occident : la dérive des démocraties libérales qui ressemblent de plus en plus à des oligarchies composées d’élites persuadées que le peuple, naturellement nationaliste et primaire, est dangereux. Pour elles, le pouvoir des juges, secondé par des médias aux ordres et légitimé par des ONG humanitaires et des accords internationaux doivent réduire le pouvoir décisionnel des élus du peuple.

Dans son ouvrage éponyme paru en 2004, l’essayiste Colin Crouch avait baptisé cette dérive « postdémocratie ». Cette expression décrit l’éloignement des gouvernants vis-à-vis des peuples, dans un contexte de montée en puissance des multinationales, des ONG, des lobbies non élus et des juges. Ces derniers, nommés parmi des politiques en place et par eux, sont devenus une force politique sans contre-pouvoir, capables d’empêcher les décisions du pouvoir législatif issu du suffrage universel. Cette crise de la démocratie, structurelle, est le fruit de plusieurs forces tectoniques antidémocratiques.

La première est le pouvoir des juges inamovibles (en France, d’anciens présidents et Premiers ministres, y compris ceux qui ont eu des problèmes avec la justice), qui composent les “cours constitutionnelles” capables d’invalider les décisions des élus, cela au nom d’interprétations subjectives de notions abstraites et larges comme les “droits de l’homme” et des conventions internationales incorporées dans les “préambules” qui ont une force supérieure aux articles mêmes des Constitutions.

La deuxième est constituée des médias pro-establishment sans contre-pouvoir, qui monopolisent en Occident entre 80 et 95 % de l’espace médiatique officiel écrit, télévisé et audio (le Web étant de plus en plus contrôlé également, notamment dans l’Union européenne, qui prévoit de réduire ou d’interdire le réseau X, ex-Twitter, redevenu “trop” libre depuis sa reprise par Musk).

La troisième est celle des forces économico-financières, avec ses multinationales, ses ONG ou ses lobbies financés par elles, capables de faire plier des États souverains et qui ne respectent que leurs propres règles transfrontalières.

Les instances européennes

La quatrième est mise en œuvre par les instances européennes qui inspirent 60 % des lois des États, qui imposent à ceux-ci des règles réduisant toujours plus le pouvoir du législateur national ; ces lois qui, incorporées dans les Constitutions, ont acquis une force juridictionnelle supérieure aux lois nationales.

On assiste donc depuis des années à la victoire intellectuelle et politique des théories du philosophe allemand “postmarxiste” Jürgen Habermas, auteur de Droit et Démocratie (1997), apôtre de la « démocratie délibérative », et du « patriotisme constitutionnel des droits » (Verfassungspatriotismus), fondé sur les normes et principes universels droits-de-l’hommistes supposés s’imposer aux souverainetés des États et des appartenances nationales. D’après celui qui inspire la Commission européenne, les États-nations seraient ainsi des obstacles au bonheur du genre humain, « l’adhésion immédiate à une association mondiale de citoyens les protégerait de tout État contre l’arbitraire de leur propre gouvernement, […] dans un ordre cosmopolite totalement juridifié » (Die Zeit).

Habermas estime par ailleurs que nous sommes entrés dans une ère « postséculière » et que nos sociétés ne peuvent plus être absolument laïques. Il préconise donc que le débat public (« démocratie participative ») puisse « inclure » le discours religieux, dont celui de l’islamisme importé par l’immigration. Comme l’explique le politologue-historien italien Roberto de Mattei, « la thèse de Habermas et de ses disciples est de séparer l’idée de citoyenneté de celle de la nation et de peuple dans le but de l’ancrer à celle d’une Constitution démocratique universaliste ». Suite de ce décryptage au prochain épisode …

Alexandre del Valle pour le Club de Valeurs actuelles.

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Une réponse à “La gauche a perdu la bataille des idées
mais contrôle encore les institutions !”

  1. Effectivement, comme tous les partis ideologique, ceux ci noyautent tout,
    comme d’habitude, comme chez les dingos en urss, ca perle de democratie ( populaire ) alors qu’il font ce qu’il veulent, sur tout et dans tout les domaines,
    mais avec l’escroquerie en plus qu’ils ajoutent : c’est la volonté du peuple… alors qu’il n’a plus aucun droit.

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