La gauche a-t-elle perdu l’école ?

Publié par le 19 Fév, 2018 dans Blog | 0 commentaire

La gauche a-t-elle perdu l’école ?

Jean-Michel Blanquer a le vent en poupe !

On le voit à la une de nombreux magazines. L’un d’eux a même titré : « Le Vice-Président  » !

Après avoir annuler toute la déconstruction idéologique de Najat Vallaud-Belkacem, il agit et reconstruit pierre après pierre.

Qu’on aurait aimé, à droite, avoir un tel ministre de l’Education nationale, et surtout un Président de la République qui le laisse faire !

Voici un article de Mickaël Fonton paru dans Valeurs actuelles et qui se pose la question de savoir si le bastion de gauche qu’était l’Ecole n’est pas en train de s’écrouler :

Crédit photo : Christophe Morin / MAXPPP

L’action de Jean-Michel Blanquer continue de séduire la droite et d’inquiéter la gauche, mais il faudra une volonté de fer, et beaucoup de temps, pour que celle-ci abandonne son magistère.

C’est la question que tous les observateurs se posent : JeanMichel Blanquer, que la rumeur envoyait aussi Rue de Grenelle en cas d’élection de François Fillon, va-t-il être celui qui mettra un terme à l’emprise de la gauche sur l’éducation ?

Celle-ci, en tout cas, ne s’y est pas trompée, qui, dès la remise en cause de la réforme des rythmes scolaires, l’a affublée d’un surnom, « CTRL + Z », qui en langage informatique signifie: « annule ce qui vient d’être fait ». Le ministre s’en défend encore. « Je ne suis pas là pour déconstruire ce qui a été fait avant moi », prend-il le soin de répéter à chacune de ses interventions. Si celles-ci sont nombreuses, c’est donc bien que quelque chose change ?

Il y a d’abord eu des nominations judicieuses, des déplacements stratégiques : direction des ressources humaines, direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO), affaires juridiques, secrétariat général … « Honnêtement, on voit déjà le changement », souffle une source proche. Ceux pour qui la parole compte trouvent symptomatiques de l’autorité du ministre l’épisode du lycée Gallieni de Toulouse, où le proviseur et le directeur académique ont été remplacés, ou la plainte contre le syndicat Sud Éducation 93, finalement classée faute d’enquête mais qui avait fait du bruit en interne. « Croyez-moi, quand il faudra bouger des recteurs, il le fera. »

« Les jeunes profs nont connque le pédagogisme« 

Il y a ensuite le choix des mots. « Il y a une reprise en main de la parole, surtout en ce qui concerne les lubies du précédent quinquennat, confirme Olivier Vial, président de l’Uni. Ça fait forcément souffler un vent frais car on était allé très loin dans l’idéologie. » Le ministre en est lui-même convaincu. « Le discours compte, rappelle-t-il. Dire, c’est un peu faire. L’Éducation nationale est une institution qui connaît la loyauté. Le ministre donne le ton. Si son action est cohérente, le reste de la machine embraye. Nous veillons d’ailleurs à la percolation des choses.» La percolation, c’est-à-dire la traduction de la volonté en actes. L’incarnation sur le terrain.

Car il y a le terrain. Alors que la simple expression du bon sens apparaît aujourd’hui révolutionnaire, comment s’assurer qu’en ce qui concerne le prédicat, la théorie du genre, l’écriture inclusive ou la méthode globale, la page soit enfin tournée ? Comment faire pour proscrire définitivement les bêtises ? « Il n’y a pas dans le domaine de l’éducation de normativité juridique à proprement parler« , nuance JeanMichel Blanquer. Il y a des programmes, des manuels, des vade-mecum destinés aux professeurs et qui, concrètement, sont plus efficaces qu’une loi … » Une prudence qui agace un peu François-Xavier Bellamy, professeur de philosophie et auteur du livre les Déshérités (Plon): « Plusieurs générations de profs qui en tenaient pour les bonnes méthodes ont été persécutées et il faudrait croire qu’on ne peut pas obliger aujourd’hui la base à se remettre dans le droit chemin ? »

D’autant que la base, les professeurs eux-mêmes, est parfois loin d’avoir le bon sens qu’on aurait tendance à lui prêter. « Les jeunes qui arrivent n’ont connu que le pédagogisme, comme élèves et comme enseignants, déplore Anne-Sophie Nogaret, professeur de philosophie et auteur de l’ouvrage Du mammouth au Titanic (L’Artilleur). Non seulement ils sont mauvais mais ils n’ont aucun bon sens, c’est effarant. »

En clair il faudra beaucoup de discours, très fermes et très clairs, pour que la machine à décerveler se remette à instruire.

Mickaël Fonton pour Valeurs actuelles.

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