La gauche choisit les squatteurs contre les propriétaires

Apparemment, à gauche, on doit se représenter tous les propriétaires comme de riches profiteurs fumant le cigare et se déplaçant en berlines de luxe.

Parallèlement, et inversement, la gauche ne voit dans les locataires et les squatteurs que de pauvres victimes de la lutte des classes, et en difficultés financières.

Alors que dans bien des cas, le propriétaire est un retraité modeste qui a investit laborieusement pour avoir un petit complément de revenu pour sa retraite. De l’autre côté, on trouve certes des locataires en difficulté mais aussi des profiteurs sans scrupules qui utilisent toutes les failles de la justice pour ne pas payer leur loyer.

Bien souvent le logement squatté est récupéré dans un état lamentable

Il y a une différence entre les locataires et les squatteurs !

Je n’ai jamais pu comprendre comment et pourquoi des députés, censés défendre l’application de la loi et la justice, avaient pu voter des lois protégeant plus les squatteurs que les propriétaires.

Quelles justifications peut-on apporter à ce « fameux » délai de 48 H au bout duquel un squatteur ne peux plus être délogé par un propriétaire ?

Les députés semblent avoir traité de façon identique les squatteurs et les locataires en retard sur leur loyer. J’y vois une injustice flagrante !

Autant je peux comprendre que l’on aide un locataire en difficulté avec des échéanciers plus étalés, autant je traiterais différemment et sévèrement les squatteurs avec leur expulsion immédiate et manu militari, s’ils ne peuvent produire un bail pour ce logement occupé.

Il semble que la parti Renaissance s’apprête à modifier la loi dans un sens plus favorables aux propriétaires. Pour justifier la modification de la loi, ils ont noté que :

La médiatisation constante des squats et litiges de loyers témoigne de la forte émotion que suscitent chez nos concitoyens ces exemples d’incivilité et d’injustice vécues au quotidien.

64 % des propriétaires bailleurs ne détiennent qu’un seul logement en location et, parmi eux, un tiers sont des retraités pour qui les revenus qu’ils tirent de leur bien en location sont absolument indispensables pour leur garantir une retraite sereine. En effet, ils n’ont pas, comme les gros bailleurs, les moyens de faire protéger leurs logements des squatteurs par des entreprises de surveillance, ou de faire gérer leurs biens par des tiers.

Mais la gauche et certains médias crient déjà au scandale !

Le journal Ouest France s’est fait le porte-parole d’associations de gauche :

Un collectif réunissant notamment la fondation Abbé-Pierre, Droit au logement, ATD Quart-Monde, Attac, la Confédération nationale du logement dénonce la criminalisation des locataires en difficulté et des squatteurs de logements vides qui parle d’une proposition de loi très favorable aux propriétaires.

Tout le mépris pour les propriétaires, fussent-ils modestes, est révélé par la réponse de Manuel Domergue, directeur des études de la fondation Abbé-Pierre, à la jeune Mégane, qui ne peut récupérer la petite maison héritée de sa grand-mère, occupée par un locataire qui ne paye plus ses loyers depuis quinze mois :

C’est une jeune fille qui est devenue héritière, propriétaire d’une maison à 24 ans. Y’a pire dans la vie.

Honteux. Voici la réponse de @Manuel_Domergue à Mégane, qui a perdu sa maman et se retrouve à la rue à cause d’un locataire qui ne paye plus ses loyers depuis 15 mois: « C’est une jeune fille qui est devenue héritière, propriétaire d’une maison à 24 ans. Y’a pire dans la vie. » https://t.co/bFgqrRVK4H pic.twitter.com/F8waECHoGn

— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) November 17, 2022

Il faudra être attentif à la suite donnée au projet de modification de la loi et voir qui, dans l’hémicycle, a voté pour ou contre.

Nota : certains éléments de cet article ont été repris d’une tribune de Marie Delarue paru dans Boulevard Voltaire.