Dans le temps on parlait du bon sens populaire.
Mais les élites n’ont que faire du bon sens du peuple !
Pour elles, le peuple n’a pas le niveau pour comprendre la complexité du monde et doit leur laisser les rênes.
C’est ainsi que la fracture entre le peuple et la pensée dominante se creuse sans cesse, le signe le plus visible étant l’abstention record observée dans les élections.
L’autre signe de cette fracture c’est la désaffection des Français pour les deux partis politiques qui se sont partagés le pouvoir depuis des décennies : le Parti socialiste et les Républicains.
La gauche de gouvernement est morte de ses contradictions
Il y a une grande différence entre le socialisme et le communisme.
Quand le communisme atteint le pouvoir – le plus souvent par la violence – il assume sa doctrine et l’applique. Souvent avec férocité !
Le socialisme lui, n’existe vraiment que dans l’opposition. Dès qu’il arrive au pouvoir, les réalités économiques s’imposent à lui et il entre dans les compromissions. C’est le calamiteux Mitterrand, qui après avoir fait semblant d’appliquer « le programme commun de la gauche », pendant deux ans, au prix de trois dévaluations (-3% en 81, -5,75% en 82 et -4,25% en 83 !), fit son tête-à-queue idéologique en 1983.
Mais, la grande escroquerie du PS, ce fut l’Europe !
Avec l’adhésion à l’Europe, la signature du traité de Maastricht et la marche vers l’euro.
Par définition, une politique socialiste rend le pays moins compétitif que ses concurrents qui appliquent le libéralisme. Dans une économie de marché, l’unique palliatif possible devient alors la dévaluation qui permet, pour un temps, de redonner un peu de compétitivité aux entreprises.
Et donc, il était suicidaire pour un gouvernement socialiste d’entrer dans la monnaie unique … Sauf à renoncer à appliquer le socialisme. Ce fut donc la première trahison du Parti socialiste !
La seconde trahison fut la politique migratoire
La gauche française, peut-être pour se faire pardonner sa politique colonialiste passée, a farouchement nié tout problème lié à l’immigration. Avec la complicité du monde de la culture et des médias, elle réussit à interdire tout débat sur le sujet pendant des décennies avec le résultat catastrophique de la montée du communautarisme.
L’intelligentsia socialiste vit dans les beaux quartiers, confie ses enfants à des écoles privées renommées et ne vie l’immigration qu’au travers de ses grands principes humanistes.
Mais le peuple, lui, vit exactement le contraire et a compris la trahison des dirigeants socialistes.
En 2011, un think tank proche du PS, Terra Nova écrivait :
En France, comme partout en Europe et en Amérique du Nord, l’électorat de la gauche est en mutation. La coalition historique de la gauche centrée sur la classe ouvrière est en déclin. Une nouvelle coalition émerge : « la France de demain », plus jeune, plus diverse, plus féminisée. Un électorat progressiste sur le plan culturel. [..]
Toutefois, il est possible d’identifier au sein des classes populaires des sous-catégories plus aisées à raccrocher à la gauche. Il y a d’abord les précaires, les chômeurs, les exclus : ceux-là votent à 70% à gauche – le problème de la gauche se situe avec les classes populaires au travail, qui sont en CDI mais qui ont peur du déclassement. Il y a ensuite les jeunes ouvriers : ils sont d’origine étrangère (maghrébine) et donc sensibles aux enjeux culturels liés à l’immigration et l’intégration,
Le virage sociétal du PS s’accentua. La classe ouvrière fut abandonnée au profit des bobos, des femmes ou plutôt des féministes, du lobby gay et surtout des immigrés.
Chaque gouvernement socialiste n’eut de cesse d’ouvrir les portes de l’immigration et de faciliter les naturalisations. Avec une lamentable arrière-pensée électoraliste !
Ce fut Jean-Luc Mélenchon et sa France insoumise qui appliquèrent au plus près la doctrine Terra Nova et qui se virent qualifier de parti islamogauchisme.
Parallèlement, une bonne partie de la classe ouvrière passait avec armes et bagages au Front National !
La gauche cultive bien d’autres contradictions …
Le penchant vers les immigrés (électeurs) a eu des effets collatéraux qui ont vu beaucoup, à gauche, renier leurs valeurs soi-disant fondamentales comme l’égalité. En effet, défendre le voile pour les musulmanes valide une discrimination criante entre les hommes et les femmes.
Pour terminer sur une contradiction plus anecdotique …
Voir les gauchistes qui avaient conspué « le mariage bourgeois » pendant des décennies, se battre pour le mariage gay fut assez jubilatoire !
La droite républicaine a péri à cause de sa lâcheté
Je serai beaucoup plus court pour la droite ! Aussi court que ses idées.
Comme dit Eric Zemmour, la droite court derrière les idées de la gauche et souvent, quand elle est au pouvoir, concrétise les idées de la gauche.
Toute une partie de la droite s’est amollie dans un centrisme sans colonne vertébrale. Pour s’en convaincre, il suffit de revoir les conclusions des Etats généraux de l’immigration organisés en 1990 par le RPR et l’UDF et animés par des gens comme Alain Juppé et François Bayrou :
Tous ces gens ont renié leurs idées et les propositions qu’ils acclamaient il y a trente ans. Et pourtant ! Les problèmes de l’immigration se sont-ils résolus ou aggravés durant les trente dernières années ?
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le peuple de gauche comme de droite a, en grande partie, fui le PS et les Républicains pour rejoindre l’extrême droite.
Une nécessité pour nous : refonder la droite !
Il faut oublier les appaeils politiques défaillants et traitres à leur cause. Cette refondation devra repartir de la base.
Il semblerait que des intellectuels de droite y travaillent comme Patrick Buisson, Eric Zemmour, Philippe de Villiers, Robert Ménard, Marion Maréchal et peut-être Julien Aubert et Michel Onfray …
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