Participatif ! Le mot est lâché !
C’est un mot que la gauche adore pour faire croire aux Français qu’elle prendra en compte ce qu’ils ont à dire.
Pourtant, depuis des décennies, la gauche s’entête à proposer ou à prendre des mesures que la grande majorité des Français rejettent avec détermination :
– La gauche veut toujours plus d’impôts quand les Français en sont écrasés et en excluent tout nouveau.
– la gauche veut toujours plus d’immigration alors que 2 Français sur 3 veulent la stopper.
Mais la gauche est pétrie de contradictions :
- Elle clame qu’elle joue pour le collectif, pour le bien commun alors que son progressisme la pousse vers le culte de l’individu au détriment de l’intérêt général,
- Concernant l’immigration, la gauche est paradoxalement aux côtés du patronat qui voit dans l’immigré une main d’oeuvre bon marché qui fait mécaniquement baisser les salaires des ouvriers français ! Cherchez l’erreur !
- Je n’ai jamais compris comment les socialistes pouvaient être aussi européen alors que l’Europe est par nature libérale !
Voici un autre exemple du dévoiement par la gauche du mot participatif avec une des nombreuses inventions d’Anne Hidalgo pour détruire Paris : le budget participatif.
Voici un article de l’IREF qui nous explique tout :
Budget participatif 2024 de la Ville de Paris :
le grand cru écolo-socialo-commiuniste d’Anne Hidalgo
Chaque année, il y a la saison des vendanges et concomitamment le « Budget participatif » de la Ville de Paris. Il ne s’agit plus simplement de récolter, mais de distribuer de l’argent, essentiellement à des associations lucratives sans but, pour récolter des voix. Bref, nous sommes en plein « marché politique ».
Qu’est-ce que le « Budget participatif » de la Ville de Paris ?
Nous en sommes à la 10e édition. Tous les Parisiens de plus de 7 ans (!) et sans condition de nationalité (!) peuvent se prononcer en ligne ou dans des urnes sur l’affectation d’une partie du budget d’investissement (ou prétendu investissement) de la Ville de Paris. Le vote se fait à la majorité, mais les idées situées en « quartiers populaires » (lire : ceux qui votent « bien », c’est-à-dire pour Anne Hidalgo) bénéficient d’une « bonification ».
Pour 2024, 2.901 idées ont été lancées et 235 se trouvent soumises au vote, dont 14 pour toute la capitale et les autres pour un arrondissement précis. Nous avons lu l’ensemble de ces 235 idées retenues, et nous en offrons avec plaisir et consternation la substantifique moelle à nos lecteurs ébahis.
La novlangue règne en maître
Le vocabulaire de la gauche et de la gauche de la gauche emplit les idées proposées aux votants.
Voici un florilège (nous soulignons) :
- « Faire vivre la solidarité dans le 11e ». Coût : 180.000 € ;
- « Des rues apaisées et inclusives ». Coût : 1,05 million € ;
- « Marchons la ville » : « A la suite d’une marche exploratoire et d’un atelier collectif avec les résidents pour améliorer le parcours piétonnier (…) ». Coût total : 2,21 millions € ;
- « (…) pour renforcer la confiance et l’estime de soi des tout-petits grâce à la pratique collective du sport », avec l’introduction de « jeux inclusifs» ;
- « Du street-art aux couleurs de nos quartiers » : le projet propose de réaliser des fresques murales dans plusieurs quartiers du 19e arrondissement « explorant les thèmes de la solidarité et de la mémoire », une fresque « illustrant le vivre-ensemble et la diversité ». Coût : 340.000 € ;
- « Un kiosque citoyen et écologique porte d’Orléans » : ce projet propose d’aménager « un kiosque citoyen afin d’accompagner la population sur tous les moyens de passer à l’action en matière de transition écologique et de justice sociale».
Des idées farfelues
Nos lecteurs auront déjà tiqué à la lecture du paragraphe précédent, mais voici une sélection plus aboutie des idées délirantes proposées aux Parisiens. Nous insistons bien sur le fait que nous n’inventons rien et que nous ne faisons que reprendre avec exactitude la logorrhée du Budget participatif :
- « Promouvoir l’économie circulaire et la réduction des déchets » dans le 11e arrondissement : le projet vise notamment « à sensibiliser à la pollution due aux mégots, en installant sur la chaussée des clous portant l’inscription « ici commence la mer » ». Coût : 250.000 € ;
- « Soutenons les initiatives solidaires et d’insertion dans nos quartiers » : le projet vise entre autres à installer « une cuisine de transformation alimentaire », à implanter « une ludothèque mobile transportée par un vélo cargo électrique », à « introduire un triporteur électrique transformé en bar ambulant ». Coût : 840.000 € ;
- « L’oasis du savoir : des ateliers et du matériel pour les habitant.es » : le projet commence par les questions subliminales suivantes, posées sans doute par des bras cassés : « Vous avez déjà rêvé de faire du foot le bras dans le plâtre ? D’apprendre à émincer des oignons sans une larme ? ». Les contribuables pleureront à hauteur de 70.000 € ;
- « Créer un jeu de société autour des rues du 9e » : le conseil municipal des enfants (une institution très à la mode qui permet de polluer les esprits les plus jeunes en leur apprenant à dépenser l’argent des autres sans jamais leur expliquer d’où vient cet argent magique) souhaite créer un jeu inspiré du Monopoly. Coût : 10.000 € ;
- « Aménager un tiers-lieu liant écologie et solidarité dans un parking » du 18e Coût : 100.000 € ;
- Le meilleur pour la fin : « Proposer de la vaisselle durable pour les fêtes de quartier » du 10e « Ce projet consiste à acheter de la vaisselle événementielle durable aux habitants et aux associations qui organisent des fêtes dans le quartier du 10e» Il s’agit de « mettre en place un système de location solidaire de la vaisselle ». Nos lecteurs énamourés se demanderont pourquoi les auteurs de cette lumineuse proposition n’achètent ou ne louent pas à leurs frais la vaisselle. La réponse est immédiatement donnée : « De nombreux habitants souhaiteraient organiser des évènements collectifs mais n’ont pas les moyens de louer le matériel nécessaire ». Ils préfèrent donc faire la fête aux dépens d’autrui et ils ont bien raison.
Des associations lucratives sans but
Les associations sont omniprésentes dans le Budget participatif. Ou plutôt de prétendues associations dans beaucoup de cas puisqu’elles ne sont pas financées exclusivement par le secteur privé, mais vivent de fonds publics (donc payés par les contribuables). Voici quelques exemples :
- « Acheter du matériel pour animer des débats et des fêtes » dans le 10e arrondissement : « Ces animations citoyennes investissent positivement l’espace public qu’elles transforment ainsi en vecteur d’éducation populaire invitant à dépasser l’entre-soi ». Coût : 300.000 € ;
- « Soutenir des actions menées localement pour l’égalité alimentaire », toujours dans le 10e, décidément à la pointe du progrès : « L’association de solidarité animée par un collectif de citoyens défend le droit à l’alimentation », avec une « épicerie solidaire » et elle souhaite « acheter des équipements neufs ». Coût : 100.000 € ;
- « Offrir à nos associations les moyens de leurs ambitions » dans le 12e. Coût : 480.000 € ;
- « Soutenir le développement des associations du 20e ». Coût : 600.000€.
Au fait, quel est le montant de la dette de la Ville de Paris ?
Anne Hidalgo s’amuse chaque année avec son Budget participatif. Pourtant, peu de Parisiens prennent la peine d’aller voter, sauf sans doute les personnes intéressées au premier chef. En 2023, 137.000 habitants seulement avaient participé aux votes qui portaient sur 249 idées pour un montant total de 83 millions €.
La dette de la Ville de Paris s’élevait déjà à 4,18 milliards € en 2014. En moins d’une décennie, elle a plus que doublé pour atteindre 8,2 milliards en 2023. Mais l’important n’est-il pas, pour paraphraser l’humoriste Laurent Gerra au sujet de Jack Lang, d’organiser des fêtes onéreuses ? L’important n’est-il pas d’œuvrer au « marché politique » pour tenter, malgré un bilan calamiteux, d’assurer sa réélection aux prochaines municipales (même si on avait juré qu’il s’agissait du dernier mandat) ?
Jean-Philippe Feldman pour l’IREF.
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