« Ne pas avoir un mari, ça m’expose plutôt à ne pas être violée, ne pas être tuée, ne pas être tabassée. »
On se souvient de cette déclaration toute en mesure d’Alice Coffin, élue EELV à la mairie de Paris.
En tant qu’homme, j’hésite entre la détester ou la plaindre car, dans son cas, on peut vraiment parler de pathologie !
Et voilà qu’elle récidive en publiant un brûlot contre les hommes intitulé : « Le génie lesbien ! »
Je n’avais pas bien compris pourquoi on pouvait être fier d’être homosexuel en participant aux marches du même nom (ou gay Pride) du seul fait de son orientation sexuelle, mais s’il s’agit de rassemblement de génies, alors je m’incline …
Valeurs actuelles a lu l’essai guerrier et intolérant d’Alice Coffin qui revient notamment sur son activisme, la PMA et le mouvement #Metoo. Avec en toile de fond : une haine féroce de l’homme, accusé de tous les maux.
“Le génie lesbien”, le manifeste anti-hommes
de l’activiste féministe radicale Alice Coffin
« Les lesbiennes sont la plus lourde menace contre le patriarcat. »
Dans son livre Le génie lesbien (Grasset), publié ce mercredi, Alice Coffin le révèle d’entrée de jeu : les hommes entretiennent un système où « ils sont omniprésents et dans tous les domaines », et les lesbiennes sont là « pour bouger les meubles ». Les annales de l’histoire homosexuelle regroupent selon la militante féministe radicale une densité « d’anarchistes, de révolutionnaires et de criminelles ». C’est là tout le combat lesbien : l’ultra-violence. « Nous avons le pouvoir, sans les éliminer physiquement, de priver les hommes de leur oxygène : les yeux et les oreilles du reste du monde », écrit-elle froidement.
Sa première action de grande envergure, évoquée dans son ouvrage, se déroule en 2008 avec son groupe féministe nommé « La Barbe » contre Eric Zemmour. S’ensuivront de nombreux autres faits d’armes. Une intrusion lors d’un colloque organisé par Valeurs actuelles au Cirque d’hiver en 2019 qui avait été largement relayée par les médias, Alice Coffin en ayant été expédiée par les agents de sécurité. La « médiactiviste », comme elle aime à s’appeler, veut vivre dans un monde sans phallus, évincer la moitié de l’humanité qui l’oppresse et ne plus les voir non plus dans la vie familiale. C’est d’ailleurs l’objet de son combat extrémiste qui court le long de son manifeste féministe radical.
Pour un monde 100 % féminin
Alice Coffin déteste cette « androbsession », néologisme qui pointe la masculinité exacerbée, qui l’aurait empêchée petite fille d’assumer sa vraie nature de butch, « une femme à l’apparence masculine ». Car enfant, Alice Coffin s’est cherchée. En tant qu’André, son alter ego masculin, elle arrivait à se trouver beau. Bien plus tard, elle découvrira ne pas être transsexuelle, mais lesbienne. Même si, en tant que butch, elle partage avec les transsexuels des moments cocasses, comme ces épisodes des toilettes publiques où une fois sur deux on la « mégenre » (sic). La conseillère EELV de Paris se plaît de ne fréquenter que des femmes : « Je ne lis plus les livres des hommes, je ne regarde plus leurs films, je n’écoute plus leur musique ». Et elle ne répond pas aux hommes journalistes (Valeurs actuelles a sollicité l’intéressée sans succès).
Telles les harpies, ces rapaces de la mythologie grecque à tête de femme, Alice Coffin cherche non pas à ravir les âmes mais à enrôler les femmes dans son monde où l’homme est coupable de tout, où le patriarcat s’évertuerait à rabaisser la femme. Aussi, le livre de l’activiste de 42 ans est teinté de sa haine de l’homme, de tous les hommes. Pas un seul ne trouve grâce à ses yeux. Il faut se venger du mâle. Car son cerveau serait devenu « de la farce à représentations masculines écrasantes ». Et son dessein, effrayant. Si les hommes veulent expier leurs forfaits, ils doivent laisser leur place au travail quand ils ont un poste-clef. Mieux, ils ne sont pas utiles non plus dans… la conception d’un enfant.
Faire d’une minorité un universalisme
L’enseignante à l’Institut catholique de Paris est une révolutionnaire. Adolescente, ses fantasmes étaient Camille Desmoulins ou Danton. Ces figures nihilistes étaient pour elle un moyen de trouver des modèles, alors qu’elle peinait à s’en trouver dans la sphère familiale, qu’elle nomme « la sphère verticale ». Inspirée par les grands mouvements lesbiens de Stonewall en 1969 ou du Mouvement de libération de la femme dans les années 70, la tête de gondole de l’association des journalistes LGBT est surtout influencée par les Etats-Unis où le communautarisme homosexuel est banalisé et même encouragé dans le domaine journalistique. La créatrice de la conférence européenne du lesbianisme en 2016 a d’ailleurs voulu pousser certains journalistes à sortir du placard à la suite des manifestations contre le mariage pour tous en 2013. Aucun d’entre eux ne l’a vraiment fait. Mais c’est elle qui a réussi à forcer Mounir Mahjoubi, ex secrétaire d’Etat, à faire son « coming out ».
A l’image de la Révolution française, qui au départ n’était que l’idée d’une minorité, la révolution lesbienne est en marche avec sa poignée de militantes. En attendant, Alice Coffin étend sa lutte dans le monde entier : Brésil, Ukraine, Etats-Unis, etc. Il faut faire d’un combat minoritaire une lutte qui rassemble au-delà de la question de la sexualité. Elle relève justement que le mouvement #Metoo a encouragé les médias à faire de la question du féminisme un sujet central au cinéma. En tant que journaliste média à 20 Minutes, Alice Coffin avait déjà instillé les questions féministes dans ses articles, dont elle déplorait que son rédacteur en chef les retirât fréquemment. Une visibilité du combat lesbien comme pensée politique qui passe aussi par des événements festifs. C’est encore elle qui fut à l’origine des « Out d’or », cette cérémonie où des personnalités sont récompensées pour leur militantisme.
La PMA pour évincer le père
L’homme, dans la sphère familiale, est celui qui représente cette altérité que refuse de voir Alice Coffin. « Oui, la catégorie homme et la catégorie femme sont des constructions », assure-t-elle. Oui mais voilà, quand vient le moment où l’horloge biologique tourne, ce sont vers les hommes que ces femmes se tournent pour récolter la semence vitale et pratiquer la PMA. Elle abandonnera d’ailleurs sa psychanalyse lorsque sa thérapeute la mettra face à sa nature de femme. Mais pour Alice Coffin, « les hommes ont abondamment prouvé au cours des siècles le peu de cas qu’ils font de leurs enfants, même si les maris, les pères violent et tuent, ne paient pas leurs pensions, n’assument pas leur part de charge mentale et de travaux ménagers, il est jugé indispensable qu’ils existent ». Son objectif est clair : l’anéantissement du « Père tout puissant » qui enseigne les valeurs morales et sacrés. Son credo ? Evincer l’homme du journalisme, du cinéma et de la politique car ces professions sont des vecteurs du pouvoir typiquement masculin.
La guerre contre la moitié de l’humanité. Rien que ça.
Maxence Ledru pour Le Club de Valeurs actuelles.
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