La gauche, pour ne pas stigmatiser les musulmans, se montre incapable de désigner clairement l’ennemi majeur de la France : l’islamisme radical.
Normal 1 er se refusait même à utiliser le terme d’islamisme en se limitant à la notion de terrorisme. Emmanuel Macron a tenté d’aller un peu plus loin en utilisant, dans un premier temps, le vocable d’islamisme radical.
Mais la République en marche, bien ancré à gauche avec le recyclage de nombre de députés du PS, l’a obligé à reculer. Après avoir d’abord abandonné la notion d’islamisme radical pour celui plus neutre de lutte contre les séparatismes, « Jupiter » a dû capituler en rase campagne avec un titre de loi sans saveur et sans odeur :
Projet de loi confortant les principes de la République.
C’est un franc succès pour les islamistes qui voient s’éloigner une menace directe contre eux puisque les mesures de la loi vont s’en prendre indifféremment à toutes les religions et notamment à la religion catholique.
L’Incorrect vient de consacrer un article à la réaction de l’Eglise catholique qui vient de comprendre que c’est elle qui ferait les frais de cette loi :
Projet de loi contre le séparatisme : menace pour l’Eglise catholique
En voici quelques extraits :
Le projet de la loi annoncé par le gouvernement pour lutter contre le séparatisme islamiste risque-t-il de porter préjudice à l’Église catholique ? C’est ce que craignent les évêques, qui voient dans cet amalgame des religions une menace pour l’image et l’enseignement de l’Église.
ette première semaine de janvier était l’occasion pour la commission spéciale, présidée par François de Rugy, d’auditionner les représentants des cultes. Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France, a pris la parole pendant une heure pour faire connaître l’embarras de l’Église catholique à l’égard du texte.
Comme nous l’indique Mgr Aillet, évêque de Bayonne, le risque majeur du texte consiste en l’amalgame généralisé des religions qui en est la trame :
A ne pas vouloir faire de l’amalgame avec les musulmans, sachant que c’est une partie d’entre eux qui ne se cachent pas de vouloir conquérir le territoire et la République, on va pénaliser toutes les religions.
Cet amalgame, qui laisse croire que toutes les religions sont potentiellement vectrices d’un danger semblable à celui que représente l’islamisme, risque d’accoucher « d’une suspicion et d’une méfiance orientée » vers le fait religieux en tant que tel, comme l’avait déjà montré « le projet de loi qui avait été contesté au Conseil d’État sur le fichage des opinions politiques et religieuses sous prétexte qu’elles mettraient en péril l’ordre public mais aussi la sûreté de l’État ». L’Église catholique risque de le payer cher :
en tant que religion principale et celle qui a le plus de publicité en France, c’est nous qui allons être les plus touchés et on risque d’être les dindons de la farce.
Évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Rey considère ce texte comme étant symptomatique :
d’un contexte de très grande inculture : l’élite politique oublie les racines judéo-chrétiennes de notre société et parle du religieux en général alors que l’on sait très bien que les manières de penser les relations Église/État, la place de la liberté et de la raison diffèrent très largement entre christianisme et islam. C’est cette inculture qui serait la racine de l’amalgame de toutes les religions, et donc de la négation de la spécificité de nos racines chrétiennes. De sorte que dans ce projet de loi, dit contre le séparatisme, pour ne pas dire islamisme, c’est le contrôle des associations cultuelles qui est en réalité le véritable enjeu.
Une menace pour l’enseignement de l’Église ?
Mgr Aillet prévient :
Sous prétexte qu’il faut contrôler certains imams qui enseignent explicitement la charia et la conquête de notre pays, on va contrôler tout ce qui va être dit au sein de nos établissements de culte. J’y voit une claire menace sur la liberté religieuse et la liberté d’expression, dès lors qu’on a un enseignement qui pourrait ne pas être en phase avec les lois de la République comme l’avait dit Macron en conclusion de son discours aux Bernardins. Or, quand les lois de la République vont à l’encontre de la loi morale et naturelle, donc à l’encontre de la loi divine, on ne peut que plaider le contraire.
Mgr Rey dénonce lui aussi :
le danger d’une police des cultes, et de pérennisation dans la loi de dispositifs de fermeture temporaire de lieux de culte où auront été tenus des propos déplacés. Il y a derrière cette disposition un risque pour la liberté d’expression, un danger d’interventionnisme de l’État qui voudrait s’immiscer dans le culte.
Ce projet de loi risque de causer une insécurité juridique pour les associations cultuelles dont le fonctionnement a fait ses preuves depuis plus de cent ans. […] C’est une remise en cause de l’histoire des relations institutionnelles qui se sont établies entre l’Église et l’État. Il y a une philosophie générale qui nous fait passer au principe de dérogation plutôt que de garantir des libertés. C’est un basculement qui laisse pressentir cette religion d’État qui veut se substituer à la place des religions, dans un contexte de post-modernité sécularisée. La loi de 1905 nous reconnait une position dans la société qui pourrait être modifiée par la loi, y compris par rapport à nos finances, qui seront davantage contrôlées sous prétexte que l’on va faire attention aux financements étrangers de certaines mosquées. Je crains qu’à terme ne soient chassées toutes les expressions publiques de la religion.
Les débats parlementaires, qui débuteront début février, s’annoncent houleux, mais courts : le gouvernement a choisi d’engager la procédure accélérée sur ce texte, ce qui signifie qu’il ne sera l’objet que d’une seule lecture par les deux chambres parlementaires avant d’être votée.
On imagine très bien la satisfaction des laïcards « bouffeurs de curé » devant ce coup porté à la religion catholique.
Rémi Carlu pour l’Incorrect.
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4 Réponses à “La loi contre contre le séparatisme … catholique !”
Il est clair que, comme beaucoup de mes amis le disent, que nous sommes à l’aube de 1789, voire 1793, avec le désir en marche de génocider, non pas que les vendéens mais les français « de souche » ou assimilés au profit des barbares aux mœurs quasi équivalent de ceux qui tuèrent nos ancêtres.
Je crois qu’il va falloir que nous utilisions leurs outils et leurs armes pour nous défendre, dans la mesure où la religion chrétienne n’interdit pas de nous défendre et de défendre notre foi.
Il n’y a pas une Révolution, mais des révolutions. 1789 n’a rien à voir avec 1792. Il y a d’ailleurs un certain équilibre en 1790 et tout aurait pu s’arrêter avec cette première constitution.
C’est pour cela que j’écrivais à l’aube de 1789, voire de 1793 😉
Ceci dit, merci pour vos explications complémentaires aux miennes.
Avec un bémol, cependant : ma famille française a une dent contre les « républicains »… 😉
J’espère que François ne va pas nous pondre une bulle de repentance béate nous interdisant de nous défendre. De toute façon, je m’en contrefiche, je suis luthérien.