La décapitation du professeur Samuel Paty avait entrainé une prise de conscience pendant quelques semaines.
Malheureusement, cela n’aura été qu’un feu de paille !
Un massacre chasse l’autre. Aujourd’hui le jeune Yuriy a remplacé ce professeur martyre.Il sera oublié à son tour !
J’ai été choqué par un fait divers très récent se rapportant à la mort de Samuel Paty.
Le maire (LR) de la ville d’Ollioules, dans le var, qui avait décidé de donner le nom de Samuel Paty au collège de sa ville, a dû renoncer à son projet après un refus catégoriques des enseignants et des parents d’élèves.
Voilà comment le maire d’Ollioules, Robert Bénéventi, avait justifié sa proposition :
On avait eu l’accord de la famille, celui du principal de l’établissement. La délibération devait être présentée samedi au conseil municipal.
C’était pour moi un symbole fort de la République. À Ollioules, nous avons la place Jean-Jaurès, lui aussi assassiné, la rue Gabriel-Péri, assassiné par les nazis. Donc pour moi, c’était évident de saluer la mémoire de Samuel Paty.
Mais un sondage réalisé au sein du collège, a donné les résultats sidérants suivants :
- 100 % des professeurs étaient opposés au projet,
- 89 % des parents d’élèves le rejetaient également,
- 69 % des élèves étaient contre.
Les raisons invoquées furent les suivantes :
Pourquoi prendre un risque inutile ? Cela fait de nous des cibles !
Ensuite, c’est un peu dommage de porter un nom qui n’a pas de lien avec notre commune. Nous avons déjà une rue du Colonel-Arnaud-Beltrame pas très loin du collège, cela fait beaucoup d’histoires lourdes de sens pour un établissement qui accueille un jeune public.
Je vous laisse apprécier la dernière raison invoquée …
Le maire d’Ollioules, dépité, en a tiré les conclusions et a retiré son projet :
Je ne leur en veux pas, car c’est l’état d’esprit général de notre pays. C’est la pusillanimité qui règne aujourd’hui. On ne s’en rend pas compte, mais nous sommes en train de laisser filer les valeurs de la République.
Richard Malka, l’avocat de Charle Hebdo, est beaucoup plus sévère :
Je comprends la peur de personnes qui ont probablement des familles et qui n’ont pas signé pour prendre des risques. Mais c’est ainsi que tous les fascismes progressent. Une minorité déterminée impose le silence, interdit, par la terreur intellectuelle puis physique, toute opposition. Ensuite vient la soumission, et enfin la justification de cette soumission avec de beaux arguments. Car il faut bien en trouver pour se regarder encore …
Et l’historien Georges Bensoussan est du même avis :
Une soumission volontaire devant le péril. Demain on pourra réfléchir à tête reposée aux facteurs qui auront nourri la défaite qui s’annonce. Reste qu’en premier lieu figurera la lâcheté ordinaire qui fait les accommodements déraisonnables.
Personnellement, si je peux comprendre la crainte des parents d’élèves j’ai été choqué par l’unanimité totale des professeurs contre l’hommage à Samuel Paty.
Où est passé l’esprit de corps, la solidarité entre enseignants, la défense de la liberté d’expression ?
Oui, ils ont tué une seconde fois leur collègue !
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4 Réponses à “La seconde mort de Samuel Paty”
Entierement d’accord avec cet article.
Ce sont les mêmes qui retirent des livres et des cours ce qui a fait l’Histoire de notre pays.
Au nom d’une laïcité incompréhensive, ils renient nos racines pour s’ajuster ou plutôt se soumettre à une autre culture.
Ils seront les premiers à venir se plaindre quand viendra le point de non-retour.
Faut vivre avec son temps, l’épisode Samuel, c’est terminé on est passé à autre chose.
Aujourd’hui, l’urgence c’est Génération identitaire qui font qu’à pas respecter les valeurs de la république!
Là, on est dans le sérieux, dans le dur, dans l’urgent à traiter en priorité!
Les victimes (présumées) du colonialisme auront toujours la sympathie du corps enseignant.