« L’histoire du milliardaire Elon Musk est celle d’un travailleur acharné qui a su construire quelques fantastiques succès lui permettant de devenir l’homme le plus riche du monde.
Inclassable et très original à tous points de vue, il suscite à la fois l’ire et l’admiration de ses pairs pour son assurance impressionnante, son extravagance décomplexée et son absence totale de limites. »
Vous venez de lire l’introduction d’un excellent article de la Sélection du jour consacré à Elon Musk, un entrepreneur que j’admire énormément. D’abord par ses réussites industrielles comme Tesla et SpaceX, mais aussi pour la croisade qu’il a entreprise contre les atteintes à la liberté d’expression, perpétrées par les Démocrates et l’Etat profond américain.
Voici la suite de cet article de la Sélection du jour :
La sidérante trajectoire d’Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, touche-à-tout intenable et imprévisible
Elon Musk est bien plus qu’une figure de la technologie : avec X, anciennement Twitter, il est désormais, depuis deux ans, un influenceur de la politique américaine. Ses tweets sont aussi attendus par les usagers de la plateforme que le décollage de ses fusées et la sortie du dernier modèle de Tesla. Les sept grandes entreprises cofondées par Musk lui valent une fortune estimée à 256 milliards de dollars et font de lui, à 53 ans, l’homme le plus riche du monde. Et certains estiment que d’ici 2027, il pourrait être le premier milliardaire dont la fortune dépasse les 1 000 milliards.
Originaire de Pretoria, Musk est le fils d’un riche entrepreneur sud-africain et d’une mannequin canadienne. Enfant maltraité par un père violent mais aussi par ses camarades d’école, Musk a gardé en lui les stigmates d’un début de vie difficile. Le jeune homme est pourtant brillant : à 10 ans, il révèle ses talents en informatique, apprenant en autodidacte à programmer un VIC-20 pour y installer des jeux vidéo. En 1989, il intègre la Queen’s University de Kingston, en Ontario, avant de rentrer à l’University of Pennsylvania. Il effectue ensuite deux stages à la Silicon Valley, puis est admis à la Stanford University. Il choisit d’entrer dans le monde professionnel seulement à l’heure du boom de l’Internet.
À 24 ans, Musk lance Zip2, un logiciel de cartographie et de pages jaunes, avec son frère Kimbal. L’entreprise est rachetée trois ans plus tard par Campaq pour 307 millions de dollars : à 28 ans, Elon Musk est millionnaire. Avec cet argent, il crée, en 1999, la banque en ligne X.com, qui deviendra PayPal, rachetée par eBay en 2002 pour 1,5 milliard de dollars. La vente permet à Musk de fonder SpaceX en 2002, avec un objectif phare : être la première entreprise privée à envoyer des fusées dans l’espace. En 2008, après deux lancements échoués, la première fusée de SpaceX, Falcon 1, décolle. Après un contrat avec la NASA, neuf vols de Falcon 9 vers la Station spatiale internationale sont prévus. La même année, il développe la constellation des 6 000 satellites en orbite basse de Starlink, qui permet de fournir un accès Internet haut débit par satellite et, après son déploiement en 2020, il en donne deux ans plus tard l’accès à l’armée ukrainienne en le refusant aux Russes. En 2024, Musk signe avec une compagnie privée, United Airlines, pour l’installation du wifi dans ses avions d’ici à 2025, grâce à Starlink.
En 2003, Musk crée Tesla Motors, qui devient la première marque de voitures 100 % électriques, révolutionnant le monde de l’automobile. En octobre dernier, Musk a dévoilé son premier prototype de voiture semi-autonome, le Robotaxi, dans les studios de Warner Bros, ainsi que son robot Optimus, programmé par OpenAI et conçu par Tesla.
Ses entreprises parviennent à bénéficier de montants d’argent public colossaux. En 2015, une enquête du Los Angeles Times calcule que Tesla, SpaceX et SolarCity, détenue également par le milliardaire, ont reçu 4,9 milliards de dollars en diverses formes d’aides gouvernementales depuis leurs débuts. Et les contrats gouvernementaux avec la NASA et le ministère de la Défense américain ont permis à SpaceX de recevoir plus de 15 milliards de dollars depuis une quinzaine d’années.
Le personnage est également connu pour ses velléités transhumanistes, avec notamment l’idée de l’implant neuronal Neuralink. Testée au mois de mai sur Noland Arbaugh, un individu tétraplégique, cette puce lui a permis de jouer à plusieurs jeux sur ordinateur par « télépathie », sans utiliser ses bras. Après des dysfonctionnements toutefois, Neuralink a dû réviser son implant que Musk voulait poser chez dix autres personnes en 2024. Pour l’instant, une deuxième personne seulement l’a reçu, fin août. Selon le milliardaire, cette puce pourrait guérir à terme des maladies comme l’autisme ou la schizophrénie, une affirmation critiquée par la National Autistic Society du Royaume-Uni, l’autisme n’étant pas considéré comme une « maladie ». Dans une interview avec l’informaticien Lex Friedman, Musk avait assumé son projet :
Neuralink devra répondre aux risques existentiels liés à l’intelligence digitale supérieure. Nous ne serons bientôt plus capables d’être plus intelligents qu’un ordinateur. Donc, si vous ne pouvez les battre [les machines], rejoignez-les.
L’homme le plus riche du monde a connu une vie familiale complexe avec ses sept femmes et ses douze enfants. En 2022, l’un d’entre eux, Xavier, effectue une transition de genre médiatisée, devenant Vivian Wilson. Au cours d’une interview avec le psychologue canadien Jordan Peterson, Musk avouait :
J’ai perdu mon fils, au fond, et après cela, je me suis promis de détruire le virus woke. Et nous faisons des progrès.
C’est notamment pour ce motif que le milliardaire s’est lancé en politique. Il a racheté Twitter devenu X, en octobre 2022 et il soutient maintenant les causes républicaines. Depuis le mois de janvier, Musk est l’un des principaux sponsors de Donald Trump. Très engagé, il vient même de lancer une loterie, jusqu’au 5 novembre, pour donner 1 million de dollars à un habitant d’un des sept États clés ayant signé une pétition en faveur de la liberté d’expression et du port d’armes. Les numéros de téléphone des signataires et de leurs parrains (à fournir pour participer au tirage au sort) sont collectés afin de les mobiliser. Si certains juristes voient dans cette pratique un achat illégal du vote des électeurs, d’autres la jugent trop indirecte pour constituer un délit.
Max George pour la Sélection du Jour.
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