Je me suis régalé, hier soir, en regardant l’interview de Nicolas Sarkozy par Ruth Elkrief sur BFMTV !
L’ancien président de la République intervenait à la suite du revirement de Ziad Takieddine qui, en fuite au Liban, l’a lavé de toute accusation de financement de sa campagne de 2007, par la Lybie du colonel Khadafi.
Si Nicolas Sarkozy semble avoir tourné la page de la politique, il a gardé la même pugnacité pour se défendre contre l’adversité, et notamment contre les juges qui s’acharnent contre lui.
J’ai retenu ce savoureux passage :
Ruth Elkrief :
Franchement, quand on découvre qu’un ancien président de la République a un téléphone caché avec un faux nom … Les plus gentils vont dire que c’est une affaire de cour de récréation et les plus méchants que c’est une affaire de voyous. Que c’est une méthode de voyou !
Nicolas Sarkozy :
Madame, faites très attention au vocabulaire que vous employez ! Parce que je ne suis pas quelqu’un qui plaisante ! Ne parlez pas de moi comme un voyou ! Pardon de vous le dire ! Car moi aussi, je pourrais dire qu’inviter monsieur Takieddine sur BFM, comme vous l’avez fait, c’est une affaire de voyous ! Donc mesurez votre vocabulaire ! Et les choses iront beaucoup mieux !
Excusez-moi ! Toute la presse indiquait que j’étais sur écoute. Que j’ai un téléphone pour parler avec mon avocat ne fait pas de moi un délinquant ! Parce que la vraie voyoucratie, madame, ce n’est pas d’avoir un téléphone pour parler à son avocat !
La vraie voyoucratie, voyez-vous, c’est de mettre sur écoute les plus grands avocats du Barreau de Paris, pour se payer Sarkozy ! C’est là où est la violation de l’état de droit !
Mais sur le fond, au bout des 45 minutes qu’a duré l’interview (disponible ici), on a l’impression que le dossier sur le financement libyen de la campagne est totalement vide et que cela se finira exactement comme la scandaleuse affaire Bettencourt, par un non lieu.
Chaque indice que Ruth Elkrief a servi à Nicolas Sarkozy fut facilement démonté par ce dernier. Je n’en relèverais qu’un seul, celui des sommes en liquide dépensées en toute fin de campagne présidentielle de 2007.
Est retenu par la Parquet national financier (PNF), comme indice qui accrédite l’accusation de financement par la Lybie, la somme de … 32 000 euros qui a servi à récompenser des « petites mains » utilisées durant la campagne (distribution de tracts, vente de T-shirts, etc …) Alors que la somme totale versée par la Lybie est évaluée par le PNF à 77 millions d’euros !!!
On s’en doutait, mais cet interview le confirme avec éclat : Nicolas Sarkozy est victime d’un règlement de compte et d’un acharnement judiciaire sans précédent.
L’ancien président l’a affirmé : il ne laissera rien passer et ira jusqu’au bout comme il le précise à la fin de l’interview :
Vous vous rendez compte qu’après huit années d’enquêtes, on me sert des « on dit » ! Des « on dit » de criminels … Monsieur Takieddine, on ne peut plus s’appuyer dessus puisqu’il m’a exonéré et toutes les recherches bancaires, toutes les recherches fiscales, toutes les recherches qui ont été faites, matin, midi et soir, au Tchad, en Lybie, en Suisse, toutes les perquisitions ont abouti à zéro ! C’est un désastre !
Mais je dis une dernière chose ! Je veux que chacun soit conscient de cela … Je ne me plains pas. J’ai fait face à toutes mes obligations, mais j’irai jusqu’au bout ! Pour démasquer ceux qui sont derrière tout cela ! Mediapart, qui a produit des faux documents et qui a encouragé un faux témoin ! Maintenant ils disent : il ne faut pas croire Takieddine ! Mais pendant 8 ans, ils l’ont cru !
Pour démasquer ces criminels libyens et tous ceux qui sont derrière ces manipulations ! Ce n’est pas une question de gauche et de droite ! Ce n’est pas une question politique ! C’est une question de vérité, c’est une question d’honneur ! Et j’irai jusqu’au bout pour prouver que j’ai toujours dit la vérité !
Quand Nicolas Sarkozy parle de « ceux qui sont derrière tout cela », outre Mediapart, il fait allusion principalement à ses adversaires politique, et au premier chef à François Hollande, grand copain d’Edwy Plenel (voir la vidéo en fin d’article), patron de Mediapart.
Cela me donne une transition toute trouvée avec mon prochain article qui rapportera les révélations du JDD qui mette en cause l’entourage de François Hollande dans l’affaire Takieddine …
Voici la preuve de la complicité de Hollande et de Plenel dans la chasse au Sarko surnommé le délinquant par Hollande :
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