Il y a deux semaines, je publiai un article intitulé :
Avec votre argent, la gauche détruit la France
dans lequel je dénonçai la mise en place par le CNRS d’un moteur de recherche permettant de trouver les personnes dont les ascendants avaient possédé des esclaves …
De la bonne vieille délation à la française !
Evidemment, le moteur de rechercher a dû chauffer, de nombreuses personnes cherchant à savoir si leurs adversaires politiques n’avaient pas trempé dans la traite des Noirs …
C’est Causeur qui l’a révélé : figurez-vous que l’une des militantes de l’indigénisme aurait des ascendants coupables du côté de l’esclavage dans l’île de la Réunion !
Il s’agit de Françoise Vergès qui joue le rôle de l’arroseuse arrosée !
Il est très amusant de voir comment Libé la présente en cultivant la litote: « Issue d’une grande famille réunionnaise, la politologue féministe et antiraciste divise avec sa vision décoloniale de la France. » Libé résume sa pensée : « ils ne nous donneront rien, on arrachera tout, nous ne voulons pas nous intégrer à la France blanche »
Tout est dit ! Sauf que ses racines plongent dans l’esclavage !
Extraits de l’article :
La présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage descend d’une famille qui possédait en 1848 la bagatelle de 121 esclaves.
Début mai 2021, le CNRS a mis en ligne une base de données permettant de vérifier qui étaient les personnes indemnisées par l’État français au moment de l’abolition de l’esclavage dans les colonies. Les esclaves retrouvaient la liberté, mais les propriétaires perdaient un capital humain. La logique de l’époque, peut-être discutable, a été d’indemniser ces derniers. Bien conscient que le terrain est idéologiquement miné et que la thématique se prête à toutes les instrumentalisations, le CNRS souligne dès la page de garde présentant son moteur de recherche Repairs que 30% des personnes indemnisées étaient elles-mêmes de couleur. Il n’entre pas davantage dans les détails, réservant aux curieux quelques surprises détonantes.
L’une d’entre elles concerne Françoise Vergès, présidente du Comité national pour la mémoire de l’esclavage, nièce du célèbre avocat Jacques Vergès (1924-2013), fille de Paul Vergès (1925-2016), député PCF, sénateur, président du conseil régional de la Réunion, berceau de la famille.
Le nom de famille « Vergès » ne fait ressortir aucun propriétaire d’esclave indemnisé à la Réunion. Il en va tout autrement avec « Million des Marquets » (ou Million Desmarquets, dans le moteur de recherche). Beaucoup moins connu que Vergès, c’est celui que portait la grand-mère de Paul et Jacques. Née en 1832, Marie Hermelinde Million des Marquets avait fait semble-t-il un mariage d’amour, en dessous de sa condition sociale. Elle avait épousé un commis de marine nommé Adolphe Vergès, alors qu’elle était issue d’une famille fortunée. Les Million des Marquets étaient des planteurs, installés dans l’île depuis le 18e siècle. Au total, en 1848, la famille a perçu 88 000 francs à titre de dédommagement suite à l’abolition. La somme correspondait à la perte de 121 esclaves, dont 66 créoles, 12 malgaches, 39 mozambicains et quatre indiens ou malais. C’était la main d’œuvre nécessaire pour exploiter une plantation d’une vingtaine d’hectares située à la Ravine Saint-Jean, à Saint-André. Il est très difficile de convertir la somme en euros actuels, mais en tout état de cause, elle était considérable : Dans Le Père Goriot, paru en 1842, Balzac écrit que 50 000 francs de rente permettent de vivre très confortablement à Paris, sans travailler.
Avec cette ascendance en mémoire, il est assez instructif de relire ce que Françoise Vergès a pu dire à propos des réparations éventuellement exigibles par les descendants d’esclaves. Elle si prompte à l’hyperbole (elle réclamait dans 20 minutes du 13 janvier 2021 l’abolition de l’armée et des prisons …) a toujours été sur le sujet d’une prudence de sioux. Déboulonner les statuts de Colbert, oui. « Déblanchir » les élites françaises, oui encore. « Décoloniser » la République, bien entendu. Sortir le chéquier, tout de même pas. Le problème est que certains, dans la mouvance décoloniale, jouent dangereusement avec cette idée. En 2013, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a attaqué la Caisse des dépôts pour complicité de crime contre l’humanité, sur le fondement de la loi Taubira sur la traite négrière, au motif que la CDC a « profité de l’esclavage ». Le Cran n’a plus jamais parlé de cette plainte (il n’est même pas sûr qu’elle ait été déposée), dont le but était de populariser l’idée de réparation. Mais pourquoi s’arrêter aux personnes morales, dans cette logique ? Faudra-t-il, demain, que les descendants des Million de Marquets payent, pour avoir « profité de l’esclavage « ?
Erwan Seznec pour Causeur.
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5 Réponses à “L’arroseuse arrosée”
Article fort juste sur le fond, mais 88.000 francs de l’époque ne donne que 4.400 francs avec la rente à 5 %. Mais un ouvrier gagnait environ 450 francs par an.
Une seule famille de gauche et de surcroît décolonialiste de longue date (les guerres de décolonisation du 20ème siècle) suffit à faire cesser la vindicte indigèniste, c’est dire si ces gens là sont partiaux.
Un proverbe africain va si bien à la famille Verges:
« Lorsque l’on veut grimper au cocotier, mieux vaut avoir le cul bien propre. »
Un autre pour le moteur de recherche du CNRS:
« Lorsque l’on secoue le cocotier, ce n’est pas toujours le singe qui tombe en premier. »
Bonne fête à toutes les mamans, notamment à celles en EHPAD qui ne bénéficient pas d’un aménagement pour la fête des mères!!!
Voici un proverbe africain pour la famille décolonialiste Verges:
« Lorsque l’on veut monter au cocotier, mieux vaut avoir le cul bien propre. »
Un dernier destiné au moteur de recherche du C.N.R.S.
« Lorsque l’on secoue le cocotier, ce n’est pas toujours le singe qui en tombe en premier. »
Enfin, je souhaite une bonne fête à toutes les mamans, notamment celles qui sont en EHPAD et qui ne bénéficient pas d’aménagement de circonstance dans ce nouveau monde…
je suis heureux que cette histoire sorte sur Causeur. Je l’avais mentionnée il n’y a pas longtemps dans un commentaire, les preuves sont accessibles aux archives départementales de St Denis, mais bon, pour des raisons évidentes – on ne va pas détruire un mythe, celui de la famille Vergès combatant contre l’injustice – il n’est pas donné beaucoup de publicité à ce fait.
Il est de notorieté que bien des anciens esclaves noirs devenus libre ont eux aussi pratiqué l’esclavagisme.
De meme en afrique, l’esclavagisme ne s’est terminé qu’il y a peu, officiellement, bien que cette pratique perdure encore,
que font les merdias et le gouvernement pour combattre ces horreurs en afrique…
Que font les indigenistes pour combattre cette pratique, au lieu de s’admirer leur nombril.