En équipe avec Élisabeth Borne, Emmanuel Macron nous a montré qu’il était un spécialiste de l’utilisation de certaines possibilités de la Constitution qui avaient été disposées pour traiter des cas exceptionnels.
Mais, Macron, lui, s’est permis de les utiliser en dehors de situations graves, juste pour satisfaire ses intérêts politiques personnels du moment.
On a ainsi vu des procédures accélérées, des rafales d’invocations de l’article 49 alinéa 3 utilisées sans vergogne pour faire passer des textes aussi importants que la réforme des retraites.
De manière encore plus fourbe, on a vu Macron instrumentaliser le Conseil constitutionnel qui, depuis la crise du covid, semble totalement à sa botte, pour détricoter la loi asile et immigration.
Alors oui, il n’hésitera pas à invoquer l’article 16 qui lui donnerait les pleins pouvoirs même à mauvais escient ! On imagine sans peine le plaisir orgasmique que déclencherait chez ce psychopathe narcissique, cette nouvelle mesure liberticide !
Mais tout ceci est gravissime et le risque que Macron déclenche une guerre civile ne peut pas être exclu.
Voici un article de Guillaume Bernard, qui dans cet article du Club de Valeurs actuelles, évoque justement le risque de guerre civile :
Macron et Mélenchon : les apprentis sorciers de la guerre civile
Les combinaisons électoralistes mises en place dans l’entre-deux-tours des législatives ont pour objectif d’empêcher le RN d’obtenir une majorité absolue de députés. Bien plus que de rendre le pays “ingouverné”, cela devrait conduire à laisser le pouvoir dans les mains de la technocratie. Guillaume Bernard (La guerre à droite aura bien lieu, le mouvement dextrogyre, Paris, DDB, 2016), historien des institutions et des idées politiques, met en garde : c’est une nouvelle lutte des classes qui se dessine. Sera-t-elle le prélude à une guerre civile ?
Mettre en œuvre des désistements entre forces politiques supposées opposées dans le seul but de contrecarrer l’élection d’un candidat RN, cela a toujours eu lieu. Mais l’enjeu des législatives de 2024 est d’une tout autre ampleur : il s’agit, désormais, d’empêcher que ce parti n’obtienne une majorité absolue de députés et n’accède au gouvernement.
Quand le scrutin uninominal majoritaire à deux tours permettait d’éviter l’élection de députés RN, la classe politique n’y trouvait rien à redire. Et ce, même s’il déformait les résultats et amplifiait la victoire du camp arrivé en tête. Or, maintenant que la masse des électeurs RN permet à ce parti d’envisager d’être majoritaire, les états-majors partisans cherchent à le disqualifier pour justifier leurs combinaisons électoralistes.
Sous prétexte d’empêcher un prétendu fascisme d’arriver au pouvoir, une chambre introuvable se profile.
Et, au bout, un gouvernement dit de techniciens — pour ne pas dire une politique déterminée, au nom de la gouvernance, de la raison, par la technocratie.
Des Français volés de leurs choix
Les Français vont donc se voir voler l’élection. D’abord parce qu’une incontestable majorité a voté à droite : qu’ils soient favorables au RN, à LR ou à l’aile centre droite de la Macronie. Un électeur LR, même s’il n’est pas favorable à une alliance avec le RN, n’en est pas moins plus proche du protectionnisme préconisé par la droite nationale que de la spoliation des épargnants envisagée par la gauche. Ensuite, parce que les électeurs de gauche — qui vont, certes, obtenir plus de députés qu’ils n’en auraient eu sans connivence avec les macronistes — vont tout de même, du moins temporairement, sauver la “grande coalition” centriste du naufrage.
Le poids idéologique (communautarisme, “wokisme”) de la gauche radicale n’est évidemment pas à négliger. Mais la force d’un courant tient en grande partie à sa place sur le spectre politique : dans une entente électorale, c’est le camp modéré capable de séduire l’opinion publique flottante qui domine. Dans le gouvernement qui sortira des urnes en ce début de juillet 2024, ce sera aussi le cas : les minorités politico-sociales additionnées s’annuleront les unes les autres, au profit de l’État profond chargé du refinancement de la dette publique et de la renégociation des traités européens à l’automne prochain …
Les stratèges de LFI ne peuvent l’ignorer et n’en sont vraisemblablement pas dupes : ils ont déjà enjambé les législatives pour préparer les municipales de 2026 (en constituant des bastions) et la présidentielle, théoriquement prévue en 2027, en ambitionnant d’éliminer le centre (qui n’aura plus Emmanuel Macron pour le représenter et qui pourrait se déliter) afin d’accéder, face au RN, au second tour. Il ne faut jamais sous-estimer un adversaire : que ce soit Macron pour la fin de son mandat (après lui le déluge) ou Mélenchon pour la suite des opérations (terminer la révolution inaboutie).
Une lutte des classes qui ne dit pas son nom
Cependant, ces combinaisons électoralistes ne sont que l’écume des vagues. Les courants sous-marins sont bien plus prégnants : ils dessinent une nouvelle configuration de la lutte des classes. Même en admettant qu’elle ne soit pas gouvernementale (ce qui n’est pas certain), l’alliance électorale du centrisme social-libéral et du gauchisme “communautaro-wokiste” met en exergue deux camps antinomiques : d’un côté, les tenants et les gagnants du melting-pot (les villes mondialisées et les banlieues immigrées sous perfusion d’argent public), de l’autre, les sceptiques et les perdants de la société ouverte (le périurbain et le monde rural, constituant la “France périphérique”).
Parler de lutte des classes peut paraître incongru si l’histoire de la notion n’est pas connue. Elle a été développée par Karl Marx, mais celui qui l’inventa fut l’un des grands penseurs du libéralisme : François Guizot ! Celui-ci considérait que la Révolution française avait mis fin à la supposée lutte ethnico-sociale ayant mis aux prises le tiers-état gallo-romain à la noblesse franque, et que lui avait succédé la lutte des classes opposant les productifs (les patrons et ouvriers) aux improductifs (le clergé et l’armée). Le philosophe du socialisme scientifique ne fit que reprendre le concept en modifiant la composition des groupes belligérants (les possédants versus le prolétariat).
Vers une inéluctable guerre civile ?
Ainsi, la lutte des classes illustre-t-elle le continuum idéologique entre le libéralisme qui admet parfaitement la redistribution keynésienne et le gauchisme (plus marxien que marxiste) délesté du collectivisme. Ils peuvent faire alliance puisque leurs désaccords sont de degré et non de nature ; ils sont du même côté de la barrière, celui du subjectivisme moral et de l’indifférentisme culturel, celui de l’artificialisme et du constructivisme individuel et social.
De concert, ils prennent le parti :
- du nomade contre le sédentaire,
- de l’allogène contre l’autochtone,
- de l’immigré contre l’enraciné,
- de l’educated contre le non-educated,
- de l’ouvert contre le fermé,
- de la féministe contre le tenant du patriarcat,
- du transgenre contre le cisgenre,
- du transgressif contre le conservateur,
- du progressiste contre le traditionaliste,
- du positiviste contre le jus-naturaliste,
- du légaliste contre le légitimiste,
- du moderne contre le classique,
- du révolutionnaire contre le défenseur de l’ordre cosmologique des choses …
- En somme, du républicain contre le réactionnaire !
Dans la cadre des élections ou, éventuellement, par la rue, cette lutte, où tous les coups y compris de billard à plusieurs bandes sont permis, vaut bien une guerre civile afin d’éradiquer définitivement les “Gaulois réfractaires” rétifs au “sens de l’histoire”…
Guillaume Bernard pour Le Club de Valeurs actuelles.
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Une réponse à “L’article 16 après les 49.3 ? Macron adorerait !”
macron narcissique psychopathe comme le soutiens A Minc, ne vaut pas beaucoup mieux qu’un melanchon qui s’est vendu aux islamistes et esr raciste, anti juif, pro arabe, anti francais… comme lfi.
macron c’est le president de lui meme, pour lui meme, et rien que pour lui…