Halte à l’enfumage !
La gauche, certaines ONG et les médias nous rabâchent, à longueur d’interviews et de reportages, un double message:
« Tous les migrants qui arrivent en Europe sont des réfugiés (sous-entendu menacés dans leurs pays) et ils sont tous des miséreux ! »
Ces deux messages sont mensongers et n’ont qu’un objectif : nous culpabiliser en nous imposant une seule conclusion :
« Il est de notre devoir de les accueillir ! »
Le premier mensonge saute aux yeux de tout observateur non acquis d’office aux thèses immigrationnistes : la très grande majorité des migrants ne sont pas des réfugiés politiques mais des migrants économiques. Les statistiques officielles en témoignent puisque 90 % des demandeurs d’asile sont déboutés. Mais il y a plus évident ! Il suffit d’observer l’écrasante majorité de jeunes hommes à bord des bateaux de migrants. Si ces gens étaient menacés de sévices ou de mort dans leurs pays, laisseraient-ils leurs familles (femmes et enfants) à merci de ces menaces ?
Le second mensonge tient au niveau social des migrants économiques. Ce serait tous des miséreux dans leur pays. Voici un article extrait du dernier Bulletin d’André Noël qui démontre clairement le contraire :
La vérité sur les « pauvres » migrants économiques
C’est apparemment une idée de bon sens qui serait, en même temps juste et efficace et gagnant-gagnant : en aidant les migrants d’Afrique à rester chez eux, l’Europe éviterait qu’ils ne débarquent chez nous en leur permettant de vivre décemment chez eux. Toutefois c’est là une conception qui est dépassée par l’évolution de l’Afrique. Elle pouvait être valable lorsque les Etats y étaient « sous-développés », comme on le disait naguère. Mais, aujourd’hui, ce continent se développe à une vitesse exponentielle, la croissance y est plus forte qu’en Europe et même qu’aux Etats-Unis.
La Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Kenya, le Mali, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie affichent des taux de croissance annuels supérieurs à 5,4 %. D’autres pays en ont moins mais jamais en-deçà de 2,5 %., ce qui est au-dessus de ce que nous connaissons en France. Internet y règne presque partout, tout comme le téléphone portable, et, avec eux, le commerce en ligne ; il y aura bientôt l’équivalent d’Amazon là-bas.
S’il y a encore des poches de sous-développement et des inégalités criantes, elles ne sont pas dues aux stigmates d’une colonisation que nous devrions expier jusqu’à la fin des temps, mais à la vénalité de potentats locaux, à la corruption et au népotisme et aussi aux guerres ethniques et religieuses fomentées par le terrorisme islamique.
Ce qui caractérise le passage du sous-développement au développement, c’est l’avènement d’une classe moyenne, instruite et aisée. Or, ce sont ceux appartenant à ce groupe qui émigrent et non pas les plus pauvres. A l’exception de jeunes, le plus souvent des Maghrébins (et des Maliens) qui, du Maroc, n’ont qu’une faible distance à parcourir pour atteindre l’Europe. Les villes espagnoles de Melilla et Ceuta sont enclavées en territoire marocain, il n’est pas insurmontable d’en franchir les barbelés.
Ce sont ces adolescents que l’on retrouve sur le pavé parisien, vivant de chapardages, de trafics divers et parfois de prostitution.
Ces “pauvres”-là ne relèvent pas de l’immigration de masse. C’est une vérité que les ONG reconnaissent ; le directeur de France Terre d’asile, Pierre Henry l’a déclaré :
« Il y a une règle. Ce ne sont jamais les plus pauvres qui migrent. Pour la plupart, ce sont des gens qui ont eu accès à l’éducation et la culture dans leurs pays d’origine. C’est même souvent l’éducation qui les pousse à tenter leur chance pour un meilleur avenir. »
Donc, ce n’est pas pour avoir de bonnes conditions d’existence – ils les ont en Afrique – que ceux-là veulent atteindre l’Europe mais pour connaître une vie encore meilleure. Cela ne concerne d’ailleurs pas seulement les classes moyennes mais aussi, en partie, celles qui sont au-dessus d’elles.
En janvier 2015, le Secours catholique a mené une série d’entretiens avec des migrants à Calais et a constaté que 48 % d’entre eux appartenaient à des classes sociales supérieures dans leur pays d’origine et 20% aux classes moyennes, 70 % en tout.
Une réalité également reconnue par le commissaire européen Calors Moedas qui estime de son côté que « 30 % des migrants de Calais disposeraient de diplômes supérieurs. » Une sociologue, Caroline Ibos, a étudié le cas des nounous africaines auxquelles des parents, notamment en région parisienne, confient la garde leurs enfants. Elle écrit ceci :
« Pour elles, c’est un véritable déclassement, car celles qui émigrent seules d’Afrique ne sont pas issues des milieux les plus pauvres. Elles sont émancipées, viennent plutôt des classes moyennes, ont souvent elles-mêmes au pays des bonnes sur lesquelles elles se déchargent en partie du matériel. » (Qui gardera nos enfants ? Ed.Flammarion)
Aider vraiment l’Afrique en lui laissant ses « forces vives »
Et si ces Africains sont diplômés, c’est, pour la plupart d’entre eux, grâce aux fonds occidentaux, car l’aide au développement contribue, notamment par l’éducation, à l’augmentation des compétences des Africains ; créant des diplômés, elle apporte des ressources financières qui augmentent le pécule des candidats à la migration. Diplômes dont ils pensent qu’ils seront mieux valorisés en Europe que sur leur continent. En ce moment, on se réjouit chez nous que, pour pallier le manque de médecins hospitaliers, des praticiens venus d’Afrique interviennent. Mais il faut savoir que c’est au détriment de leurs propres compatriotes qui ont besoin de médecins chez eux, plus précieux là-bas qu’ici.
Seuls ceux qui en ont les moyens peuvent rémunérer les passeurs. Le « voyage » vers l’Europe, dans des conditions périlleuses, coûte très cher : plus de 5.000 dollars simplement pour la traversée de la Méditerranée. Ce qui n’intègre pas le coût pour accéder aux côtes libyennes pour ceux qui viennent de plus loin, notamment l’Erythrée distante de plus de 3.000 kilomètres.
En Afrique, comme ailleurs, plus il y a de croissance, plus il y a création d’emplois et de richesses et, normalement, l’émigration devrait se tarir ; or, elle augmente, au rythme de l’expansion de la classe moyenne que nous évoquions. Ces « migrants-là », contrairement à ceux des premières vagues, ne retournent pas au pays quand ils ont amassé assez d’économies pour subvenir aux besoins de la famille et du village ; ceux qui sont restés attendant le retour de la « manne » et de l’enfant prodigue enrichi de prestations sociales. Ils restent dans le pays d’accueil, en l’occurrence la France, quitte à faire venir les leurs, plus tard, dans le cadre du regroupement familial. Stephen Smith, spécialiste reconnu de l’Afrique qui vit aux USA, loin du politiquement correct français, développe dans son livre La ruée vers l’Europe (Grasset) des idées qu’il refusait il y a vingt ans quand il écrivait dans Le Monde. Il note désormais :
« Ce sont les forces vives qui s’en vont … Le migrant est un défaitiste qui ne croit pas au concept de l’Afrique qui gagne. »
Si nous voulons vraiment aider l’Afrique et les Africains, nous devons donc empêcher que les « forces vives » de ce continent débarquent chez nous, privant leur pays des compétences nécessaires à son développement. C’est cela qui serait « gagnant-gagnant » et manifesterait une vraie « solidarité » et non pas la multiplication de mesures pour les accueillir en sachant que, pour ceux-là, ce n’est plus d’une émigration de subsistance mais de peuplement qu’il s’agit.
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