Le « En même temps » : une catastrophe pour la France !

Publié par le 19 Oct, 2023 dans Blog | 0 commentaire

Le « En même temps » : une catastrophe pour la France !

La doctrine du « en même temps », clef de voute du macronisme devait enterrer le clivage droite-gauche.

Emmanuel Macron promettait de prendre ce qu’il y avait de meilleur à droite et à gauche pour gouverner efficacement.

L’idée pouvait paraitre séduisante à beaucoup de Français mais quand on observe, après 6 ans de recul, le paysage politique français, on ne peut que constater l’impasse dans laquelle le « en même temps » a conduit la France.

Trois blocs antagonistes se font face : la droite patriote, l’extrême gauche  et un centre mou.

Mais le centre mou – le rêve de François Bayrou – est paralysé par ce que Macron avait pourtant promis d’éliminer : le clivage droite-gauche ! Qu’y a t-il en effet de commun entre la techno socialiste Élisabeth Borne et l’ancien homme de droite qu’est Gérald Darmanin ?

La palinodie autour de la loi immigration en est une preuve aussi manifeste que désolante !

Mais, au delà des coups de menton darmaninesque, on devine très bien que la vingt-troisième loi sur l’immigration, ne règlera rien, comme les vingt-deux précédentes !

Élisabeth Borne et l’aile gauche de la Macronie sont bien décidées à la vider de toute efficacité !

Voici un article paru dans le Club de Valeurs actuelles qui développe l’idée précédente :

La loi immigration face à l’impossible
« en même temps » du président Macron

Véritable serpent de mer macronien, la loi immigration ne cesse de connaitre accélérations et rétropédalages. Elle devait donner un cap à Renaissance, elle n’a fait qu’exciter les sensibilités internes en mettant à nu l’impuissance politique face à l’immigration.

« Le Président veut être impitoyable ».

Aux lendemains de l’attentat d’Arras ayant coûté la vie au professeur Dominique Bernard, l’exécutif ploie sous la pression médiatique et politique. Particulièrement en raison du profit de l’assaillant. En effet, Mohammed Mogouchkov, citoyen russe né en république d’Ingouchie et islamiste radicalisé, a pu passer à l’acte malgré une fiche S, une surveillance accrue et de nombreuses procédures d’expulsion jamais menées à terme. Un enchaînement de couacs qui donne des ailes aux oppositions et qui vient torpiller l’agenda législatif de l’exécutif notamment vis-à-vis de la loi immigration.

© KAK pour L’Opinion

Cette loi, au-delà de déchaîner les passions à droite, embarrasse surtout le camp de la majorité. Un mois auparavant, le député Renaissance Sacha Houlié, président de la commission des Lois, cosignait une tribune avec les ténors de la gauche (moins la France insoumise) pour demander la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les « secteurs en tension ». Un épisode qui avait largement tendu l’aile droite de la Macronie, obsédée par l’idée de trouver un accord avec LR pour faire voter cette fameuse loi sans passer par un énième 49-3.

Le député RN du Gard Pierre Meurin analyse :

Cette loi est une turpitude interne à la Macronie. Soit Renaissance accouche d’une loi anti-immigration et force la droite à les suivre tout en s’aliénant son aile gauche, soit elle cède à cette dernière et doit miser sur un bras-de-fer avec la droite.

Chez Renaissance, on temporise : « La régularisation des travailleurs sur les métiers en tension est toujours dans notre programme », assure Loïc Signor, porte-parole du parti présidentiel. Du moins tant que les députés du groupe maintiennent cet article.

Après la réforme des retraites, la loi immigration fait déjà office de nouveau serpent de mer pour l’exécutif. De fait, l’attentat d’Arras a accéléré le processus, les indispensables députés LR, non contents d’exiger la suppression de l’article 3, exigent à présent une réécriture complète du projet de loi. Le patron du groupe LR Olivier Marleix s’interroge sur X :

Les mots vides de sens n’ont plus leur place. Combien de Français allons-nous regarder mourir ? 

Le mouvement plutôt que l’impuissance

Le problème est donc double pour la Macronie, comment faire passer une loi qui divise en interne et qui fait surtout déballage de l’incapacité de l’exécutif à répondre efficacement au défi migratoire ?

« Cette impuissance dure depuis des décennies et concerne l’intégralité de la classe politique », tempère le magistrat et ex-député LR Georges Fenech, qui parle de « blocage psychologique et idéologique sur fond de pseudo-repentance coloniale ». De fait, au bout de « 22 lois en trente ans » comme l’a rappelé l’ancien ministre de François Hollande Benoit Hamon, les arrivées légales et illégales sur le sol national n’ont cessé de croître.

Le député Meurin se réjouit :

Gérald Darmanin voulait imposer son autorité dans le camp macronien tout en se posant en rempart contre l’immigration, il est aujourd’hui en difficulté sur les deux tableaux.

Si le ministre de l’Intérieur a certifié lors d’une conférence de presse ce lundi que le frère de l’assaillant actuellement incarcéré, va connaître une expulsion dans son pays d’origine, « à la fin de sa peine de prison », et que le cas de « 193 étrangers radicalisés va être réexaminé », certaines voix au sein même de la majorité ne peuvent que constater l’échec.

Le magistrat Charles Prats, vice-président de l’association professionnelle des magistrats et ancien juge des libertés alerte :

Il n’y a plus de place en centre de rétention. Rallonger la durée de celle-ci  ne résoudra rien s’il n’y a pas la possibilité d’expulser plus facilement. En outre cela ne ferait que multiplier les audiences de prolongation et la justice n’en a pas actuellement les moyens.

Expulser plus facilement, c’est aussi l’un des souhaits de cette loi puisque elle prévoirait de réduire les catégories de recours devant la justice en cas d’expulsion (4 contre 12 aujourd’hui). La loi pourrait donc soulager de surcroît la charge des magistrats. Mais le haut patronage des instances supranationales veille au grain. Ainsi, en 2022, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait condamné la France pour avoir expulsé ou au moins tenté de le faire, deux ressortissants tchétchènes en Russie.

Si Darmanin prend le risque « et assume » comme il l’a déclaré en conférence de presse, l’impuissance de la France se fait à nouveau cruellement sentir.

Georges Fenech assène :

La reprise en main de notre souveraineté ne peut passer que par un seul chemin : la volonté politique. Le reste c’est du vent.

Marc Eynaud pour le Club de Valeurs actuelles.

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