Les socialistes, François Hollande en tête, et probablement Emmanuel Mayotte dans les cinq ans à venir, porteront une lourde responsabilité sur les graves événements qui ne manqueront pas de se produire quand la proportion d’immigrés en France sera devenue insupportable du fait de la non-maîtrise l’immigration.
Les régularisations massives de clandestins commencées sous Mitterrand et le laxisme de la gauche qui a interdit, durant les trente dernières années, tout débat sur l’immigration, pour soi-disant « ne pas renforcer le Front national » ont provoqué des dégâts probablement irréversibles.
Le « Grand remplacement », craint par une majorité de Français, mais nié par la gauche et la bien-pensance a déjà commencé.
En métropole, mais aussi dans les Dom-Tom. Le cas de Mayotte est significatif à cet égard.
Voici des extraits d’une interview du député (LR) Mansour Kamardine par Daoud Boughezala dans les colonnes de Causeur.fr :
« A Mayotte, l’Etat français laisse faire le remplacement de population »
Daoud Boughezala : En dix ans, les grands médias ont parlé deux fois de Mayotte : en 2007 lorsque François Baroin, alors ministre de l’Intérieur, avait proposé de remettre en cause le droit du sol afin d’endiguer l’immigration clandestine des Comoriens ; puis cette année après la blague du président Macron sur les embarcations de migrants (« kwassa-kwassa »). Entre-temps, Mayotte est devenue un département français. Rien n’a donc changé ?
Mansour Kamardine : Aujourd’hui, Mayotte compte 52% de sa population d’origine clandestine. C’est le seul territoire de la République française où les immigrés clandestins sont majoritaires. Naissent chaque jour à Mayotte trente enfants, dont 75 % ont des parents clandestins. L’émigration à Mayotte provient à 95 % de l’île comorienne d’Anjouan. Dans ce passage de l’Océan Indien qui est une autoroute à dix voies et à sens unique, il y a bien sûr les Comoriens mais aussi des Africains des grands lacs, des Pakistanais, des Malgaches. Cette passoire pose un gros problème de sécurité, singulièrement en période d’état d’urgence ! Tous les soirs, des bateaux débarquent les passagers dans le port de Mayotte sans que les policiers censés les contrôler n’aient d’ordinateurs, de détecteurs de métaux, si bien qu’on peut apporter une arme ni vu ni connu !
Daoud Boughezala : L’immigration massive est-elle due à la différence de niveau de vie entre Mayotte et son voisin des Comores ?
Mansour Kamardine : Même s’il y a beaucoup de misère aux Comores, ce ne sont pas que les malheureux et les pauvres qui émigrent à Mayotte. Certes, les Anjouanais viennent pour des raisons économiques, afin de profiter des écoles et des soins médicaux gratuits. Il y a plus d’enfants d’origine anjouanaise dans les écoles de Mayotte qu’à Anjouan !
Daoud Boughezala : Mais qui a intérêt à ce que cette vague migratoire perdure ?
Au moins deux Etats : la France – à tout le moins une partie de l’appareil d’Etat – et les Comores. La France, pour ne pas faire de vagues, ferme les yeux et ne repousse pas les émigrés clandestins avec vigueur, ce qui permet de calmer les revendications territoriales des Comores. Paris se contente de faire un peu de gesticulation pour calmer les Mahorais, sans mettre fin à l’immigration illégale. Car les Comores revendiquent leur souveraineté sur Mayotte et, avec beaucoup de cynisme, laissent des kwassa-kwassas pleins d’une trentaine de personnes partir pour la haute mer. Les autorités comoriennes se disent « bon débarras » : s’ils arrivent, tant mieux, s’ils se noient, tant pis… Quant à l’Etat français, son administration est divisée, ce qui donne des projets comme celui que le gouvernement Macron a pour Mayotte.
Daoud Boughezala : Quelles sont les grandes lignes de ce plan ?
Mansour Kamardine : Ce projet entend créer un visa dit « outremer » mais c’est Mayotte qui est visée. Or, ce visa existe déjà : 95 % de ceux qui le demandent l’obtiennent pour aller à Mayotte. Une fois arrivés à Mayotte, ils oublient de rentrer chez eux. Et là, le gouvernement crée un visa outremer concernant le regroupement familial, les étudiants, les malades. En réalité, si cette idée farfelue se mettait en place,
plus de 80 % de la population anjouanaise se retrouverait
à Mayotte par le jeu du regroupement familial !
On est dans une perspective d’envahissement.
Daoud Boughezala : N’est-ce pas une manière de régulariser une situation déjà existante ?
Mansour Kamardine : C’est triste. Imaginez que 52 % de la population métropolitaine soit des immigrés clandestins ; depuis combien de temps Marine Le Pen aurait-elle été élue dans ce cas-là ? Il ne faut pas profiter du fait que les Mahorais n’ont pas les moyens de se défendre pour les massacrer. C’est une politique de remplacement qui ferait de Mayotte un territoire comorien ! […]
Daoud Boughezala : La situation est-elle si grave du fait de l’immigration incontrôlée ?
Mansour Kamardine : Même les gendarmes affectés à Mayotte ne viennent pas y vivre en famille. C’est dire où on en est !
Il n’y a guère que le préfet pour croire que la criminalité a baissé de 9 %.
Au courant de l’été, la femme d’un sous-préfet a été saucissonnée chez elle au lendemain de son arrivée dans l’île ! Le tribunal de grande instance a été « visité » trois fois, un colonel de gendarmerie agressé et laissé pour mort. Cela n’incite pas les investisseurs à venir. Je n’imagine pas qu’on n’ait pas les moyens d’y remédier alors que l’Etat peut assurer la sécurité en haute mer. Nous ne sommes pas en Guyane, avec le fleuve Maroni large de 500 mètres et impossible à contrôler. […]
Daoud Boughezala : Passons à un autre sujet épineux : l’islam à Mayotte. Il y a quelques années, vous êtes parvenu à interdire la polygamie dans l’île. L’islam mahorais échappe-t-il à la radicalisation ?
Mansour Kamardine : Nous avons la chance de conserver un islam tolérant, qui accepte l’Autre, reste ouvert à la discussion et dont la pratique n’a aucune difficulté à intégrer les valeurs et les lois de la République. Il y a des velléités de radicalisation qui viennent de l’extérieur. Je ne comprends pas qu’on laisse venir des prédicateurs extrémistes qui ne sont pas français. Des musulmans mahorais heurtés par des poussées extrémistes sont même allés jusqu’à détruire deux mosquées radicales face à l’inertie de l’Etat. Dans la fonction publique, il arrive que des barbus venus de métropole tentent d’embrigader les jeunes en toute impunité ! On est en train de détruire le modèle mahorais d’une communauté musulmane fière d’être française.
Propos recueillis par Daoud Boughezala pour Causeur.fr
Suivre @ChrisBalboa78