Le mépris de classe se cultive aussi à gauche !

Publié par le 3 Juil, 2024 dans Blog | 1 commentaire

Le mépris de classe se cultive aussi à gauche !

« Plus t’es con, plus tu votes RN ! »

C’est ce qu’on aime à se répéter entre gens de gauche !

Puisqu’ils sont dans le « camp du bien » et qu’ils appartiennent au « cercle de la raison », c’est donc qu’ils sont d’une classe supérieure à ces débiles mentaux qui votent à l’extrême droite !

Pourtant, symétriquement, on serait légitime à s’interroger sur le niveau intellectuel des gens qui ont élu ou vont élire des députés comme Louis Boyard, Aymeric Caron, Danièle Obono et autre Sandrine Rousseau. Mais à droite, nous n’en ferons rien car nous cultivons moins ce mépris de classe !

C’est le thème de l’article de Samuel Martin paru dans Boulevard Voltaire :

Mépris de classe : inculte et médiocre,
l’électeur RN n’a rien pour lui

Les électeurs RN sont méchants, puisqu’ils sont racistes, mais ça n’est pas la seule tare que leurs opposants leur prêtent. Ils sont aussi incultes, pauvres et laids. Devant de pareilles bêtes de foire, la gauche ne se sent aucun attendrissement. Au contraire. D’autant qu’il y a des études ! Quoi de plus confortable qu’adosser un mépris de classe à la science ? Citant la « Sociologie des électorats – Législatives 2024 » (Ipsos, BFM TV), le journaliste animateur Karim Abderrahman commente : « Plus t’es con, plus tu votes RN. »

C’est du mépris Kiss Cool, double effet. Première couche : confusion entre intelligence et diplôme, entre absence de diplôme et stupidité. Il importe de distinguer des concepts aussi différents. Deuxième couche : appliquer cette confusion sur les électeurs RN comme si, de soi, il y avait un lien de causalité.

D’autant que si on reprend son raisonnement, le front anti-RN (NFP + Ensemble + LR), c’est 44 % de « cons »

Mais c’est un jeu dans lequel nous n’entrerons pas.

À l’étude, Libé joint la pratique, qui raillait ce dimanche des électeurs du RN « déboussolés » : « Ils voulaient absolument un bulletin de vote avec le nom de Bardella inscrit dessus. » Non contents d’être stupides, donc, ils sont têtus ; et « complotistes », nous précise Libé. Antivax et platistes sur les bords, sûrement.

Coupable de sa vie pavillonnaire

L’étude IPSOS-BFM TV montre qu’on vote plus RN dans les agglomérations de moins de 2.000 habitants ; et plus NFP dans les agglomérations de 200.000 habitants et plus. Or, qu’est-ce qui résiste au populisme croissant ? Les grandes villes, répondait Anne Hidalgo, il y a quelques semaines. Elles sont « des endroits de résistance au populisme » de par une sociologie « hétérogène » ou « cosmopolite ». Des citadins ouverts face aux bouseux qu’il faut imaginer congénitaux et goitreux – et qui se trouvent voter RN !

Sur X, un sociologiste (pas tout à fait neutre de par son « afro-marxisme » revendiqué) se moque de l’électeur RN type, qui veut (selon lui) sauver son mode de vie. Ce dernier est illustré par des pavillons et des zones commerciales. Certes, c’est la double peine de la France périphérique et de la France moche. Et la triple peine, si on y ajoute ce mépris de gauche. Or, cet électorat ne saurait être rendu responsable d’acheter le pavillon qu’il peut, dans le coin qu’il peut, en fonction du boulot qu’il peut. On peut juger médiocre ce mode de vie, mais sans cette morgue gauchiste.

Lui, moche et méchant

De là à glisser à la laideur physique, il n’y a qu’un pas. En 2015, pour les départementales, le site Le kiosque au canard s’était amusé à recenser les candidats FN dont le physique, sur les affiches, était jugé par lui ridicule ou moche. Bien dignes de représenter les « sans-dent ». À l’heure du body shaming, le procédé est moins usité. On humilie les candidats autrement, par exemple en les mettant en difficulté face à la caméra. Un journaliste expérimenté face à une femme qui ne l’est pas, et le tour est joué. La mésaventure vient d’arriver à une candidate de la Sarthe. Est-ce sexiste ? Non, car c’est contre « l’extrême droite ».

Dans le schéma mental de la gauche, les électeurs RN étudient mal, s’habillent mal et, donc… votent mal. C’est cohérent. Ils cumulent les défauts des deux classes inférieures, à la fois parias et sudhras (agriculteurs et artisans analphabètes). Catégories méprisées par la classe instruite et supérieure – la « gauche brahmane », selon Thomas Piketty. Faudrait-il instaurer un suffrage censitaire (fondé sur le niveau de vie) ou capacitaire (fondé sur les diplômes) ? Ça aurait un côté vintage, monarchie de Juillet, mais… cela résoudrait le problème de la montée du RN que le barrage républicain a échoué à contenir.

Samuel Martin pour Boulevard Voltaire.

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Une réponse à “Le mépris de classe se cultive aussi à gauche !”

  1. Tout ça participe a la manipulation, depuis les années mitterand, les pseudo journalistes militants ont abusés X fois de cette methode en presentant certaines personnes un peu bas de plafond, pour generaliser, caricaturer ensuite pour tous les opposants.

    Hors ces personnes sont souvent issue de la classe ouvriere, et ont ete communistes.

    C’est une eternelle manipulation, qui sert un systeme bien etabli, dont les merdias a 99 % soumis au systeme et a goche en general ou macroniste.

    Quand ont voit les toto de goches, on peut pas dire que se sont de grand intellos, meme ceux qui sont pour la plupart considéres comme tels.

    Rappelons nous des communistes, ceux ci pendant des années representaient la classe des petites gens, qui n’avaient pas vraiment un baggage intellectuel bien evolué,
    il n’ a
    qu’a voir les CGT, par exemple, le niveau crasse est parfois, souvent, confondant…
    ceux ci ont plus ou moins disparut de l’ecran,

    Rares sont les vrais intellos, mais ceux ci ont tendance a s’eloigner du systeme et sont ostracisés depuis bien des années,
    les autres sont les moutons qui bêlent comme d’habitude.

    Les merdias a 99 % plutot pourrie, se servent de certains arguments simplistes pour rouler, manipuler les gens, au lieu de les informer…

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