Le RN met en lumière le sectarisme de la gauche

Je voudrais aujourd’hui rapprocher deux faits qui montrent la profondeur du sectarisme de la gauche française.

– Deux groupes de rock boycottent un concert organisé dans la ville de Perpignan sous prétexte que la ville est dirigée par un maire du Rassemblement national,

– Le rejet, par toutes les autres formations politiques, de 7 projets de loi qui font habituellement consensus, parce qu’ils étaient proposés par le Rassemblement national.

1 – Un boycott sectaire

Que dire de cette décision des groupes Indochine et Louise Attaque d’annuler leur participation au festival des Déferlantes parce que le maire de Perpignan est Louis Alliot du Rassemblement national ?

Gaëtan Roussel (Louise Attaque) et Nicola Sirkis (Indochine)

L’homme très âgé que je suis, élevé au son des Beatles, de Pink Floyd, d’Eric Clapton et de bien d’autres, pourrait  dire que le rock français n’est jamais monté très haut et que ces deux groupes lui font toucher le fond.

Je connais très mal Louise Attaque mais concernant Indochine, c’est, consterné, que j’ai appris ce matin que leur dernière tournée avait touché 450 000 personnes. Je salue la résilience de ces fans capables de supporter pendant une heure et demi le degré zéro de la composition musicale …

Mon jugement sans doute excessif sera contesté, comme le sera, j’espère, le sectarisme de ces deux groupes qui punissent une population qui n’a eu comme tort que celui d’élire un membre du RN !

2 – Des votes sectaires à l’Assemblée nationale

C’est sous les moulures dorées du Palais Bourbon que s’est manifesté hier le sectarisme de tous les groupes parlementaires prenant comme cible le Rassemblement national de Marine Le Pen !

Voici quelques extraits d’un article de Boulevard Voltaire qui nous raconte ce qu’a été cette journée de la honte pour la démocratie :

Niche : le RN sous le feu de barrage républicain !

« Cette journée en dira autant sur nous que sur eux », prédisait Marine Le Pen à la veille de cette niche parlementaire. En tout cas, cette journée en a dit long sur la place du Rassemblement National dans l’hémicycle. Et celle-ci est  assez solitaire. Comme si, finalement, le RN avait permis au gouvernement de trouver une majorité absolue.

L’Assemblée nationale était à moitié vide ce jeudi 12 janvier, tandis que les députés se penchaient sur les sept propositions portées par le RN dans le cadre de leur niche parlementaire. Loi après loi, rapporteur après rapporteur, le groupe de Marine Le Pen s’est heurté à une opposition tellement unanime que le front républicain a pu se passer de la classique obstruction parlementaire qui avait asphyxié la France Insoumise dans le même exercice, quelques mois auparavant.

De fait, les regards du groupe de la majorité relative du gouvernement se sont régulièrement tournés vers les rangs ultra clairsemés de la Nupes et de LR. Le mot d’ordre a bien été respecté. Du coté du RN, on fustige « une alliance de circonstance entre la Macronie ennemie des pauvres, et une France Insoumise anti RN par dogmatisme ».

Sur le port de l’uniforme, on pouvait s’attendre à un consensus. Au moins venant de Renaissance, qui planche dessus, d’autant que l’idée a reçu le soutien de la Première dame. Au moins de la part des LR qui relancent régulièrement le débat sur le sujet.  « Comme l’a rappelé Madame Macron, le port de l’uniforme relève du bon sens », s’amuse Julien Odoul à la tribune, faisant allusion aux propos de la première Dame favorable à une tenue « pas tristoune ». Comme il fallait s’y attendre –  c’est presque du gauchisme d’almanach – la Nupes y voit un principe réactionnaire. « L’uniforme est une régression », dénonce le député LFI Paul Vannier qui rappelle que « Madame Macron est libre de voter Le Pen ».  Alors cette fois, tous d’accord avec le RN contre la Nupes dont les bancs ne sont occupés que par une douzaine d’entre eux.

« Je n’ai pas entendu un seul argument de fond. Seulement du dogmatisme anti RN », tempête Philippe Ballard. « La fin ne justifie pas les moyens » s’exclame une députée Nupes.

Marc Eynaud pour Boulevard Voltaire.

Sectarisme de gauche ? Pas seulement puisque les Républicains ont fait corps avec les partis de gauche ! L’élection d’Eric Ciotti n’a, semble t-il, rien changé au positionnement de plus en plus centre gauche du parti !