Le « sociétal » : le vrai clivage droite-gauche !

Publié par le 8 Déc, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Le « sociétal » : le vrai clivage droite-gauche !

On vous le dit, on vous le répète :
le clivage droite-gauche n’existe plus !

Les médias ont conclu cela de la victoire d’Emmanuel Macron, le candidat « ni de droite, ni de gauche ! »

Mais pour l’instant, nous n’avons vu que la « face A » du nouveau président de la République. La face économique, qui correspond à une phase plutôt libérale, et bien marquée à droite.

Mais viendra – pour que soit préservé l’équilibre droite-gauche – la face B qui sera une face sociétale avec probablement, en étendard de gauche, une loi généralisant la PMA.

Parmi les clivages gauche-droite les plus aigus, figure également l’attitude vis à vis de l’immigration et de l’islamisation croissante de la France. Sur ce point, Il est encore difficile de placer Emmanuel Macron sur un axe droite-gauche. Il semble pour l’instant adopter une posture plutôt ferme et il faut par exemple lui rendre hommage à propos de sa réponse à un jeune algérien qui l’interpellait récemment sur les crimes de la colonisation (vidéo du dialogue disponible ici) :

Mais vous, vous avez quel âge ? 28 ans ? Mais vous n’avez jamais connu la colonisation !
Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça ? Votre génération, elle doit regarder l’avenir!

Ne boudons pas notre plaisir ! Quand un président refuse cette repentance mortifère qui ne fait qu’encourager la victimisation des musulmans, on ne peut qu’applaudir !

En attendant de pouvoir vérifier, dans les faits, la doxa macronienne dans ce domaine, on ne peut que constater que les élites de gauche, quant à elles, en reste à un aveuglement total concernant les dangers de l’immigration incontrôlée et de la constante progression de l’islam radical en France.

Pour preuve de cette myopie de la gauche, voici quelques extraits d’un débat qui opposait ce matin, sur RTL, à propos de la laïcité, le bobo gauchiste Nicolas Domenach au rédacteur en chef du Figaro Magazine, Guillaume Roquette :

Lancement du débat par Yves Calvi : L’école de la République respecte t-elle les valeurs de la laïcité ?

Nicolas Domenach : C’est le principe de base. L’école respecte ces principes de la laïcité. Ce n’est pas suffisamment appliqué. C’est pour ça que Jean-Michel Blanquer, après d’autres, a décidé de s’y atteler plus durement, plus sérieusement. Parce que la laïcité, c’est un principe; c’est une loi merveilleuse, une loi de liberté, la liberté de croire ou de ne pas croire, mais qu’il faudrait appliquer totalement. C’est ça le problème. Il y a eu un certain laxisme dans quelques établissements. On les présente comme étant maintenant la majorité mais c’est faux ! Ce sont des principes qui ne sont pas respectés, la non mixité qu’imposent certaines familles pour des cours d’éducation physique, par exemple. Mais encore une fois, n’hystérisons pas le débat ! Regardons ce qui se passe réellement, ce qu’ont pointé des enseignants, des proviseurs mais sans dire : c’est le feu partout ! Les enseignants avaient besoin que l’on rappelle la règle et qu’il y ait une pression des autorités qui puisse les aider quand ils sont confrontés à des élèves qui les contestent sur l’enseignement.

Guillaume Roquette : je pense qu’il faut commencer par nommer les choses ! Nicolas Domenach vient de nous parler de la laïcité, des grands principes, etc …

Il a juste oublié un mot … Ce mot, c’est islam !

La France, et en particulier les écoles, mais pas seulement les écoles, n’a pas un problème avec la laïcité. Elle a un problème avec des élèves musulmans, des étudiants musulmans, des lycéens musulmans qui veulent imposer leurs règles dans l’école ! Et le problème est que cette pression est tellement forte que, dans un grand nombre d’établissements, et malheureusement, dans un nombre croissant d’établissements, il y a une sorte de ré-islamisation qui est à l’oeuvre chez les musulmans de France, et ces règles de laïcité ne sont plus respectées.

J’ai sous les yeux, le dernier numéro de l’Obs qui fait un grand dossier sur la laïcité et qui nous décrit des établissements dans lesquels les écoliers partent en voyage scolaire avec leur tapis de prière, qui nous décrit des proviseurs qui installent des miroirs à l’entrée de l’établissement pour que les jeunes filles puissent se revoiler quand elles sortent, qui explique des horaires de cantine modifiés pour tenir compte du ramadan. On peut faire toutes les chartes de la laïcité que l’on veut, on peut installer tous les référents que l’on veut, il faut commencer par nommer les choses et sortir des grands principes. Bien sûr que la loi de 1905 est une loi de liberté sauf qu’elle n’est pas appliquée ! Pourquoi ? Parce que, très souvent, pas toujours, et il faut rendre hommage aux équipes pédagogiques courageuses mais très souvent, la pression est tellement forte, et la peur de stigmatiser les musulmans est tellement forte qu’il ne se passe rien !

Transition d’Yves Calvi : Nicolas, vous n’avez pas cité l’islam. C’était volontaire ?

Nicolas Domenach : Oui, c’était volontaire car je savais qu’il allait y venir ! Avec ce « confusionisme » qu’il masque derrière le fait de nommer les choses. Parce que nommer les choses, c’est d’abord ne pas confondre l’islam et l’islamisme. On a des problèmes dans ce pays avec l’islamisme. Ça, je l’accorte bien volontiers ! Et quand Guillaume Roquette, dans le Figaro Magazine, confond les deux, par exemple, en faisant une une en stigmatisant, je cite, les agents d’influence de l’islam en mêlant tout et n’importe quoi, c’est à dire Tariq Ramadan et Benoit Hamon, il fait quelque chose qui est néfaste pour ses propres amis.

Relance d’Yves Calvi (un peu énervé) : il n’y a pas de liens entre l’islam et l’islamisme ? On aura du mal à le comprendre !

Nicolas Domenach : il y a des liens mais ce ne sont pas les mêmes ! Il y a un islam et c’est un islam des lumières ! Et c’est sur celui-là qu’il faut compter, sur lequel il faut s’appuyer, sinon on va mettre tous les musulmans contre nous et c’est la deuxième religion de France !

C’est être un boute-feu que d’agir comme ça ! C’est être pyromane ! Même s’il est élégant, très cultivé, s’il emploie des mots doux … N’empêche que ça revient à ça ! Il faut faire attention à ce dont on parle ! Emporter son tapis de prière en voyage scolaire, dont il parle, qu’est-ce que ça peut nous faire ? le problème, c’est la laïcité dans les services publics, ça n’est pas dans l’espace public. Il ne faut pas tout confondre ! Il ne faut pas chasser des voiles partout, comme la chasse aux papillons ! C’est insupportable ! Ils ont le droit de pratiquer leur religion !

Guillaume Roquette : Alors malheureusement, j’aimerais bien que ce soit moi qui mette le feu! Malheureusement, le feu, il est là ! Quand vous avez un proviseur marseillais qui vous explique qu’il reçoit des parents d’enfants juifs et qu’il leur déconseille de mettre leur enfant dans une école publique en disant : « à Marseille, votre enfant ne sera pas en sécurité », ce n’est pas moi qui met le feu ! C’est la réalité qui est comme cela ! Et je pense que de répéter en boucle : « l’islamisme n’a rien à voir avec l’islam, les choses vont s’arranger », mais ça ne règle rien ! Aucune difficulté ! Vous dites : « il faut laisser le voile en dehors de l’école », mais il y a une époque, d’ailleurs avec un ministre de l’Education nationale socialiste, où les accompagnatrices de sortie scolaire étaient considérées comme faisant partie du service public et donc ne devaient pas être voilées ! Aujourd’hui, ça n’est plus le cas ! Et vous avez des mères de famille qui sont voilées de la tête aux pieds qui accompagnent des voyages scolaires.

Je pense à une interview récente de Salman Rushdie qui dit : « mes amis de gauche me désespèrent quand ils refusent de voir cette réalité ». Bien sûr que l’islam n’est pas l’islamisme ! Bien sûr qu’il y a un islam des lumières ! Mais l’islam des lumières, on sait qui c’était, Malek Chebel, qui malheureusement n’est plus de ce monde, c’était quelques intellectuels de culture musulmane qui sont tous lucides et qui disent que nous sommes en train de perdre ce combat ! Parce que, aujourd’hui, nous ne sommes plus écoutés et c’est pour ça que la République devrait se montrer plus ferme. Elle devrait reprendre ce beau mot d’assimilation pour dire à nos compatriotes musulmans : vous avez toute votre place, mais la religion, ça n’est pas dans l’espace public !

Nicolas Domenach : Encore une fois, vous mélangez les choses. Vous les rendez tellement obscures, brûlantes et incandescentes que vous ne les règlerez jamais !

Note du blogueur : obscures et incandescentes … l’image est osée !

Guillaume Roquette : Répondez à mes arguments plutôt que de discréditer ce que je dis ! Ce serait peut-être plus constructif !

Nicolas Domenach : Ce que j’appelle le confusionnisme du boute-feu, c’est quand vous parlez d’assimilation. Assimiler, c’est un mot horrible, d’ailleurs Finkielkraut l’a dit. Ça veut dire que tout le monde doit renoncer à ses propres racines. Le mot d’intégration est parfaitement efficace ! Ce n’est pas : « venez chez nous à condition que vous abandonniez tous vos bagages culturels, toute votre histoire, toutes vos traditions » ! Non, vous participez de la France, donc vous acceptez ses règles. Votre loi ne l’emporte pas sur les lois de la République mais en même temps, vous avez le droit d’avoir vos racines …

En conclusion

Je ne reprendrais que deux points du débat précédent sous forme de questions :

D’abord, Nicolas Domenach a recommandé, à plusieurs reprises, de ne pas confondre l’islam et l’islamisme. Mais les élèves qui revendiquent à l’école des accommodements – qu’Alain Juppé qualifie de raisonnables – des horaires spécifiques, qui refusent que soit enseignée la Shoah, qui refusent la mixité, sont-ils des islamistes ou juste des musulmans ordinaires ?

Ensuite, Nicolas Domenach n’a rien à redire au fait que des élèves musulmans emmènent leur tapis de prière en sortie scolaire. Aurait-il la même mansuétude si des écoliers (de souche) et chrétiens emportaient avec eux un encensoir ou une canne surmontée d’un crucifix ?

« il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir »

Et comme beaucoup de ses semblables, à gauche, Nicolas Domenach, pétri de culpabilité et de repentance, avec l’arrière-pensée de remplacer son électorat populaire par l’électorat issu de l’immigration, ne veut pas voir le danger représenté par l’islamisation de la France.

Dieu merci, le clivage droite-gauche est encore bien là
pour que la droite lui oppose une résistance farouche !

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