Décidément, le deux poids, deux mesures
devient le leitmotiv favori de ce blog !
Cette semaine c’est Marlène Schiappa, l’alibi de gauche du gouvernement, qui nous en donne un nouvel exemple.
Toujours anticléricale dans l’âme, la gauche n’hésite pas à stigmatiser la religion catholique alors qu’elle se montre plus que complaisante avec l’islam.
Cette semaine, Gabrielle Cluzel, écrivain, journaliste et directrice de publication de Boulevard Voltaire publie un article en pointant le strabisme qui déforme la vision de Marlène Schiappa. Les centaines d’églises de France qui ont été vandalisées dans les derniers mois ont échappé à sa vigilance mais quand une mosquée en construction y est touchée, elle réagit vivement !
Marlène Schiappa a vu la future mosquée,
pas les églises vandalisées. C’est comme ça !
Les commentateurs sur les plateaux télévisés se grattent le menton et se perdent en conjectures depuis des semaines, dissertant à l’infini : mais comment diable définir cette gronde qui agite le peuple français, qu’il soit gilet jaune de fait ou de cœur, le samedi sur le bitume ou tous les jours dans son for intérieur ? Comment résumer cet inventaire à la Prévert de récriminations, comme trouver le dénominateur commun de ce mouvement polymorphe ?
Et s’il tenait en quatre mots ? Deux poids deux mesures. Déclinables à l’infini :
- deux poids deux mesures fiscal,
- deux poids deux mesures géographique,
- deux poids deux mesures judiciaire,
- deux poids deux mesures médiatique,
- deux poids deux mesures, surtout, politique, racine de tous les autres.
Marlène Schiappa vient de relayer un article du Courrier de l’Atlas (« L’actualité du Maghreb en Europe »), s’indignant d’une tête de cochon accrochée sur la façade d’une mosquée en construction et de sang – du même animal, sans doute – répandu sur les murs :
Jeter du sang de porc sur une mosquée n’est pas un moyen d’expression, c’est une attaque haineuse ! La laïcité, c’est aussi la liberté de croire sans être inquiété pour cela. Soutien aux musulmans de #Bergerac visés. Cet acte doit être condamné.
Fort bien !
Sauf que les catholiques de Dijon, Houilles, Saint-Denis, Paris, Lavaur, Nîmes, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Sète et tant d’autres n’ont souvenir, sauf erreur de leur part, d’aucun mot de soutien de sa part pour leurs églises – non pas encore à l’état inachevé, comme cette future mosquée, mais bien consacrées, et certaines depuis des temps immémoriaux – souillées d’excréments, vandalisées, incendiées, pillées. Sans parler des calvaires dont la croix a été abattue, les cimetières dégradés, les statues décapitées ou de ce portail d’école tagué de cette inscription inquiétante : « La seule église qui illumine est celle qui brûle. » « Moyen d’expression » ou « attaque haineuse » ?
Parce qu’évidemment, jusqu’à ce retweet du Courrier de l’Atlas, on pouvait supposer que Marlène Schiappa ne jugeait tout simplement pas nécessaire de se manifester pour ce genre de faits. Que la religion n’était pas son rayon, qu’elle se concentrait sur sa tâche (immense, comme chacun sait) de secrétaire d’État de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Ce n’est plus le cas.
Bien sûr, d’aucuns diront que les catholiques n’ont qu’à avoir la simplicité décomplexée de ces musulmans, qui n’hésitent pas à dénoncer vigoureusement la « menace », la « profanation », la « « provocation », et à porter plainte sans tergiverser, même pour ce qui n’est encore qu’un chantier, quand eux autres, pusillanimes, dans un mélange d’humilité et d’orgueil, s’imaginent souvent faire montre d’une dignité pleine de noblesse magnanime en se taisant.
Mais c’est ainsi que le gouvernement laisse à penser, à la France des silencieux, qu’elle se moque bien d’eux. Aux pacifiques qu’espérer être écoutés est chimérique. Bref, que le deux poids deux mesures, matrice de toutes les amertumes, est plus que jamais roi.
Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire.
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