Le suicide écologique de l’Europe

Publié par le 29 Déc, 2024 dans Blog | 1 commentaire

Le suicide écologique de l’Europe

La carte suivante est édifiante et résume,
à elle seule, la faillite de l’Union européenne :

En bleu, sont figurés les pays ou états qui ont décidé d’interdire la vente de moteurs thermiques à partir de 2035. A votre avis, l’Europe ne devrait-elle pas se sentir un peu seule ?

En régime d’économie mondialisée, on ne peut pas avoir raison contre le monde entier !

L’Allemagne, avec sa décision purement idéologique de tuer sa filière nucléaire, entraine toute l’Europe dans sa chute, avec un coût de l’énergie, aggravé par la guerre en Ukraine, qui ruine la compétivité des entreprises européennes, particulièrement allemandes et françaises.

C’est, selon moi, la plus grave responsabilité de Macron ! Celle ne n’avoir pas dénoncé, par européisme forcené et béat, le marché de l’électricité européen qui ruine nos entreprises et nos artisans.

C’est l’objet de cet excellent article d’Atlantico qui, avec Boulevard Voltaire, est un élément majeur de la presse de ré-information en France :

A votre avis, qui est le cocu dans ce soit-disant couple ?

2024 ou l’échec de la transition énergétique européenne

L’année 2024 a mis en évidence la perte catastrophique de compétitivité de l’Union européenne dans le domaine de l’énergie. La stratégie déployée par l’Allemagne s’est avérée être un échec retentissant.

L’année 2024 s’est révélée être une période sombre pour l’Union européenne, marquée par des défis énergétiques majeurs qui ont mis en évidence la perte catastrophique de compétitivité du continent. Le rapport de Mario Draghi a confirmé sans ambiguïté les conséquences désastreuses des prix élevés de l’énergie pour l’économie européenne, soulignant que :

les coûts de l’électricité en UE sont deux à trois fois plus élevés qu’aux États-Unis.

L’EnergieWende allemande s’est avérée être un échec retentissant.

La fermeture prématurée des centrales nucléaires efficaces et amorties, combinée à une dépendance excessive aux énergies renouvelables intermittentes et variables, a conduit à une instabilité chronique du réseau électrique et à des coûts énergétiques prohibitifs, qui produit des effets indésirables en dehors de l’Allemagne ;

tous les consommateurs européens payent pour l’erreur de l’EnergieWende.

Cette politique a plongé l’Allemagne, jadis moteur économique de l’UE, dans une récession profonde qui s’est aggravée tout au long de 2024 et se prolongera en 2025.

La fin des approvisionnements en gaz russe à bas prix a porté un coup très dur à l’industrie chimique allemande, qui dépendait fortement de cette ressource. Les conséquences ont été dévastatrices : fermetures d’usines, délocalisations et pertes d’emplois massives ont marqué l’année 2024, ébranlant les fondements mêmes de l’économie allemande. Il faut noter que les grands industriels n’auront aucun scrupule à investir ailleurs, laissant un champ de ruines pour les PME qui travaillaient pour ces géants, entraînant ainsi une hécatombe sociale pour le personnel européen des grandes entreprises comme des petites et moyennes entreprises.

Les statistiques mondiales ont clairement démontré l’échec de la politique climatique de l’UE. Malgré ses efforts acharnés pour réduire son empreinte carbone, les émissions mondiales de CO₂ ont continué d’augmenter inexorablement en 2024. Cette réalité a mis en lumière l’isolement croissant de l’UE sur la scène internationale, où sa quête obsessionnelle de décarbonation n’a trouvé que peu d’échos.

La volonté de l’UE d’imposer une décarbonation forcée de l’économie s’est heurtée à la dure réalité économique.

Les entreprises européennes, confrontées à des coûts énergétiques exorbitants, ont perdu du terrain face à leurs concurrents américains et asiatiques, et pas seulement dans le secteur de l’automobile. Cette situation a entraîné une désindustrialisation accélérée du continent, mettant en péril des secteurs entiers de l’économie européenne.

Les citoyens européens, confrontés aux conséquences concrètes de ces politiques, ont commencé à exprimer leur mécontentement. Les élections au Parlement européen de 2024 ont vu une réduction significative du poids des écologistes, forçant la Commission européenne à revoir sa rhétorique. Le « Green Deal » a été rebaptisé « Clean Deal », dans une tentative désespérée de changer la perception publique sans pour autant modifier fondamentalement les politiques en place. Il est à noter que le rapport Draghi était disponible avant les élections européennes, mais sa publication a été retardée, car on savait que la population aurait encore davantage pénalisé la politique de décarbonation.

La proposition de Draghi d’accroître les subventions publiques pour soutenir la transition énergétique est une fuite en avant qui ne fait que masquer temporairement les problèmes structurels profonds qui affligent le marché de l’énergie européen. Cette approche est un déni de la réalité vécue par l’économie européenne à cause du prix anormalement élevé de l’énergie, alors que le monde n’a jamais disposé d’autant d’énergie abondante et bon marché.

La COP29 à Bakou a marqué un tournant décisif, où l’UE s’est trouvée marginalisée face à une réaffirmation de l’importance des énergies fossiles.

Contrairement aux attentes de l’UE d’obtenir un engagement ferme pour l’élimination progressive des combustibles fossiles, la conférence a mis en avant leur rôle continu dans le mix énergétique mondial. Cette position, soutenue par les pays exportateurs d’hydrocarbures et la présidence azerbaïdjanaise, a relégué les ambitions européennes de décarbonation au second plan, soulignant l’écart croissant entre les objectifs de l’UE et la réalité géopolitique mondiale.

Comment ne pas conclure que l’année 2024 restera dans les annales comme une année noire pour la politique énergétique de l’UE ? L’échec patent de l’EnergieWende allemande et la perte de compétitivité généralisée ont mis en lumière les limites d’une politique énergétique idéologique déconnectée des réalités économiques et géopolitiques. L’UE se trouve désormais à une croisée des chemins critique :

  • soit elle persiste dans sa voie actuelle au risque d’un déclin économique prolongé,
  • soit elle entreprend une réévaluation drastique de sa stratégie énergétique, en réintégrant notamment le nucléaire comme composante essentielle de son mix énergétique et en mettant fin à l’ostracisme envers les énergies fossiles encore longtemps indispensables.

Samuel Ferrari pour Atlantico.

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Une réponse à “Le suicide écologique de l’Europe”

  1. Dans quelle mesure, les anciens communistes de l’allemagne de l’est joue dans ce suicide de l’europe ?

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