« Dans le temps », comme disait ma grand-mère, j’appréciais le site web Slate.fr plein de sujets intéressants et originaux.
Depuis quelques années, le site s’est nettement gauchisé et c’est bien dommage ! Néanmoins, je suis tombé récemment sur un article intéressant intitulé :
La Californie en plein débat:
faut-il politiser l’enseignement des maths ?
Je peux comprendre qu’on s’en prenne aux sciences molles et à la façon dont on les enseigne. D’ailleurs, cela fait des décennies que les gauchistes les ont investies en les modelant en fonction de leur idéologie.
Il y aurait d’ailleurs urgence à les « dégauchir » pour en extirper toutes ces perversions de l’esprit qui ont nom : théorie du genre, racialisme, indigénisme et wokisme !
Mais honnêtement, pour les mathématiques, science dure par excellence, je ne vois pas que l’on puisse les tordre pour les colorier à l’air du temps sans les affaiblir et leur faire perdre du sens.
Etudiant, j’aimais beaucoup les mathématiques, mais je suis tout à fait d’accord pour que cette matière ne conditionne pas toute une scolarité. J’approuve la tendance à la mode en Californie, décrite dans l’article de Slate, qui veut qu’on impose un corps commun à toutes les filières et des cours optionnels (maths complémentaires et maths expertes) aux étudiants qui le souhaitent ou qui veulent suivre des filières techniques.
Mais dans l’article, d’autres choses me choquent énormément. Un article pourtant écrit par un professeur de mathématiques.
Voici quelques extraits :
Si je reste convaincu de la beauté des mathématiques, je suis de plus en plus sensible à leur absence de relief, d’humanité, de dimension politique ou sociale.
Les sciences molles ont sans aucun doute un intérêt mais elle n’ont rien à faire dans une science dure comme les maths ! L’avantage des maths tient dans leur universalisme. Le calcul intégral se pratique de la même façon dans le monde entier, dans les pays capitalistes comme dans les communistes ! Introduire la « politique et le social » dans les maths leur ferait immédiatement perdre cet universalisme.
Les maths ne sont pas réellement une matière. Elles sont un outil mis à disposition de toutes les autres matières même dans celles rattachées aux sciences molles (cf : les statistiques dans la sociologie ou la médecine).
Le débat qui fait rage aux Etats-Unis pose la question suivante :
Faut-il changer la façon d’apprendre les maths aux élèves ? Et surtout, doit-on chercher à combler le fossé entre les personnes qui brillent en maths et les autres ?
La sociologue Clémence Perronet prétend – contre toute évidence, il me semble – que « la bosse des maths » n’existe pas et que si certains réussissent mieux que d’autres, c’est parce que le système, sans en avoir l’air, favorise les catégories les plus privilégiées.
Cet angle d’attaque est celui pris par le wokisme qui voudrait modifier les maths pour la seule raison que, statistiquement, les Noirs y réussissent moins bien ! Ils relient cela au privilège blanc sauf qu’il y a un gros problème dans leur raisonnement :
Les Asiatiques réussissent autant, voire mieux que les Blancs !
Autre extrait :
Le CDE (California Department of Education) suggère que les maths cessent de faire l’autruche et s’engagent davantage, pour faire de la justice sociale une thématique de premier plan.
Leur argument est plus que douteux :
C’est la maîtrise des statistiques qui permet souvent de prendre le dessus dans un débat. Autant donner aux mathématiques cette dimension-là. À notre époque, étudier les inégalités entre les êtres par le prisme des nombres semble inévitable.
Aux Etats-Unis, il y a eu des protestations contre cette dérive idéologique :
Plus d’un millier de scientifiques californiens ont cosigné une lettre ouverte exprimant leur inquiétude à propos du nouveau cadrage proposé, accusé de développer une «idéologie malsaine» et de « démathématiser les maths ».
En conclusion
Un grand oui, à l’évolution des mathématiques pour les rendre accessibles au plus grand nombre à condition de ne pas pénaliser les meilleurs élèves.
Un non absolu à la politisation des mathématiques. Quand on voit ce qu’est devenu la sociologie en France, on doit tout faire pour éviter cette gauchisation mortifère pour les sciences.
Suivre @ChrisBalboa78
2 Réponses à “Le wokisme s’attaque aux mathématiques !”
Christian, je ne suis pas d’accord, on ne touche pas aux maths, il faut les laisser à ceux qui peuvent les comprendre. On n’a pas besoin de connaître les fonctions Zeta pour réussir sa vie, les savoirs fondamentaux suffisent amplement si on les maîtrise.
Je ne suis pas matheux pour un sou, je suis bon en calcul, ce qui m’a suffit.
Il paraît que le mot woke signifie éveillé, cela rappelle le slogan Deutschland erwache des années 20 de l’autre siècle, Allemagne réveille toi. Elle s’est réveillée, on a bien vu ce que ça a donné.