Les Lego sont-ils scandaleusement hétéronormés ?

Le monde va devenir très compliqué si on le refonde à l’aune des lubies du lobby LGBTIQ+ etc !

Figurez-vous que, de l’autre côté de la Manche, on en veut au célèbre jeu Lego de perpétuer les stéréotypes de genre patriarcaux en utilisant des assemblages de parties mâles s’emboîtant dans des parties femelles !

Sans vouloir trop rentrer dans les détails, la notion de pénétration – introduction d’une partie mâle dans une partie femelle – n’est-elle pas commune aux rapports sexuels homos et hétéros ?

Même si on y parvient par des voies détournées …

Le bricolage va également devenir difficile si l’on s’interdit d’enfoncer un clou sous prétexte que cela suggère un cas de viol par objet pointu ! Haro sur les écrous et les vis ! Et aussi sur les chevilles et autres rivets !

Les sports vont devoir se réinventer ! Interdit le snooker où les boules disparaissent dans des trous. Interdit aussi le billard français dont la perversité va jusqu’à utiliser une « queue » pour taper dans la rotondité d’une boule. Dieu merci, il n’y a pas de boules noires sinon l’anti-racisme s’en serait mêlé !

Au risque d’être convoqué devant la 17 ème chambre pour propos haineux, je reste persuadé que l’hétérosexualité est la norme, et l’homosexualité la marginalité. Il n’y a pas de jugement de valeur dans cette affirmation étayée par le fait, qu’à ma connaissance, la pérennité de la race humaine repose exclusivement sur les rapports hétérosexuels.

Mais revenons à nos Lego accusés de perpétuer insolemment l’hétéronormalité. C’est Samuel Martin, dans cet article de Boulevard Voltaire, qui révèle ce qui se passe dans un musée britannique :

Les Lego sont hétéros !
À Londres, le Science Museum en plein délire woke

Image générée avec Grok

Les Lego, jeu danois qui a conquis le monde, seraient-ils sexués ? Pire, « hétéronormés » ? Un guide de visite du Science Museum de Londres semble le suggérer. Ce guide n’est pas innocent : il propose de découvrir :

certains des objets exposés au Musée des Sciences qui racontent des histoires de communautés, d’expériences et d’identités queer.

Au rez-de-chaussée du musée, le visiteur est prié de s’arrêter devant un jeu de Lego. Le cours d’éducation sexuelle ludique commence.

Le haut de la brique avec les broches qui dépassent est mâle, le bas de la brique avec les trous pour recevoir les broches est femelle et le processus d’assemblage des deux côtés est appelé accouplement. 

Du côté britannique de la Manche, peut-être. De notre côté, on dirait plutôt emboîtement.

Problème de langage

En fait, plus que les Lego, le problème serait le langage. Mâle, femelle, « accouplement »… « Il s’agit, explique le guide :

d’un exemple d’application d’un langage hétéronormatif à des sujets sans rapport avec le genre, le sexe et la reproduction. 

Quelle découverte ! Vous pouvez accoupler autant de Lego que vous voulez, vous n’obtiendrez pas pour autant des bébés Lego ni des Duplo – qui sont des gros Lego (sans vouloir tomber dans la grossophobie). Très « éveillé » (woke) sur les questions sociétales, notre guide a dormi en cour de linguistique. Il ignore la métaphore. Le problème de langage qu’il dénonce … est sa propre inculture en la matière.

De cette ignorance découle la victimisation :

L’hétérosexualité et le genre binaire homme/femme sont la norme et tout ce qui en sort est inhabituel. 

Ainsi qu’une généralisation :

L’hétéronormativité façonne la façon dont nous parlons de la science, de la technologie et du monde en général. 

Mais lorsqu’on parle des dents d’une scie, on reste dans le bricolage sans verser dans l’odontologie. Et lorsqu’on parle de résultats en dents de scie, on ne parle pas forcément du chiffre d’affaires d’un magasin de bricolage … Métaphore, toujours.

Les Lego fêtent la Gay Pride (mais au-dessus de 6 ans)

Alors, les Lego sont-ils « anti-LGBTQ+ » ? Un site communautaire et militant dénonce là une « fake news » véhiculée par la droite. Disons qu’il s’agit d’un raccourci. Puisque le langage associé aux Lego est hétéronormatif et que cette hétéronormativité est anti-LGBTQ+, les Lego sont, en raccourci, anti-LGBTQ+. Essayez de construire une maison en Lego en n’utilisant pas le principe mâle et femelle, vous ne monterez pas le moindre muret.

De son côté, la marque Lego est irréprochable.

Elle met en œuvre depuis longtemps les programmes Diversité, Égalité et Inclusion. La boîte « Tout le monde est génial » combine des bonshommes (langage masculiniste) aux couleurs des drapeaux trans et LGBT. Ce jeu est « destiné à la communauté LGBTQIA+ », et plus si affinités. Pour la dernière Gay Pride, des magasins proposaient un drapeau LGBT en logo à construire et emporter chez soi. Une activité qui « pourrait ne pas être adaptée aux enfants de moins de 6 ans » – mais pourquoi Les Lego sont-ils hétéros ! À Londres, le Science Museum en plein délire woke, donc ?

Un parcours absurde

Cette visite guidée du Sciences Museum a été pensée par le Réseau Genre et Sexualité. Outre les Lego, sont signalés un pilote de la RAF devenu femme, une scientifique qui coche deux cases, puisqu’elle est « une femme de couleur ouvertement lesbienne »… Ou un couple de Sebright, coq et poule, qui illustrent comment certaines personnes « s’identifient comme membres de la communauté intersexuée » (mais le coq pond-il ?). On apprend aussi que des hommes trans utilisent, de nos jours, un urinal « pour atténuer la dysphorie de genre ».

Les militants de la cause reprochent souvent aux hétéros de véhiculer des stéréotypes sur les LBGTQ+. Manifestement, les militants s’en chargent très bien tout seul. Quant au rapport avec la science … Le wokisme n’est pas que l’ennemi du bon sens. Il est aussi l’ennemi de la raison.

Samuel Martin pour Boulevard Voltaire.