Attention, cet après-midi je vais faire l’éloge …
… d’un socialiste !
d’un socialiste qui plus est … musulman !
– Non, je n’ai pas « pété un câble »,
– Non je n’ai pas viré ma cutie,
– Non, je n’ai pas pris ma carte au PS pour sauver l’immeuble culte de la rue Solférino !
Mais, c’est à une sorte de « repenti » que je souhaiterais rendre hommage.
Il s’agit de Amine El Khatmi dont j’avais entendu parler à propos de son livre : « Non, je ne me tairai plus ».
Amine El Khatmi a eu, face aux socialistes qui l’ont condamné, face, surtout, aux islamistes qui l’ont menacé, le courage de s’élever contre la doxa socialiste communautariste et complaisante vis-à-vis de l’islam politique.
Voici un extrait de la note de présentation de son livre (source Amazon) :
Collabeur. Neuf lettres infâmantes. Elles me sont tombées dessus un matin de janvier. D’autres ont suivi. Harki. Arabe de service. Beur domestique. Esclave.
J’ai été victime d’une campagne de harcèlement. Mon tort ? Avoir fait part de ma colère après qu’une fois de plus la télévision a donné la parole à une musulmane qui a déversé un discours outrageusement victimaire et antirépublicain. Alors qu’elle était dépourvue de toute légitimité, elle parlait en notre nom. En mon nom.
Je suis musulman pratiquant. Je suis Français. Je suis franco-marocain. Je suis adjoint au maire dans la cité où j’ai grandi. Je suis socialiste. Qu’est-il arrivé à la France pour qu’on en vienne à raisonner ainsi ?
Pendant que mes procureurs se déchaînaient, j’ai attendu le soutien de mon parti, le parti socialiste. J’en suis venu à me poser la question de ma démission. À déplorer : sur des questions aussi fondamentales que celles de la laïcité et de la résistance au communautarisme, les socialistes ne sont pas en ordre de bataille. Sur le terrain, des élus passent des compromis inacceptables. Dans ce flou, je ne sais pas ce qui l’emporte de la paresse intellectuelle, du désir de séduire un prétendu électorat musulman ou de la volonté de se prémunir contre les procès en « islamophobie ».
Mais ce qui motive cet article aujourd’hui, c’est un texte publié par Amine El Khatmi en réaction à l’attitude de la gauche face aux accusations très graves portées sur Tariq Ramadan.
Voici ce texte :
Les atermoiements, silences gênés, circonvolutions et autres pudeurs de gazelle d’une partie de la gauche et en particulier d’une certaine presse de gauche autour de l’affaire Ramadan sont assez édifiants.
Les mêmes qui n’hésitent pas à ruer dans les brancards (et à juste titre) dès qu’une affaire de prêtre pédophile est rendue publique, font preuve dans le présent cas d’une prudence tout à fait exceptionnelle.
Pourtant, le deux poids deux mesures ne saurait exister en la matière. Lorsque des gens se permettent, prêtres ou théologiens, au nom d’une religion (et qu’importe la religion en question) de donner des leçons de puritanisme et de vertu à la terre entière, d’exiger la pudeur, de décréter selon leurs schémas ce qui est déviant et ce qui ne l’est pas, de s’imimiscer dans l’intimité des citoyens pour leur montrer le droit chemin et qu’ils se font pincer pour des comportements contraires à tout ce qu’ils préconisent pour les autres, la condamnation devrait être totale et unanime.
Mais allez savoir pourquoi (j’ai ma petite idée quand même) dans le cas Ramadan, c’est une toute autre affaire …
Une habitude à gauche …
Oui, à gauche, on hésite pas à excuser – au delà de toute décence – les amis ou les proches.
Dans les années 80, les socialistes avaient les yeux de Chimène pour Roger Knobelspiess, un braqueur que Mitterrand gracia en 1981. Il était précieux aux yeux de la gauche car il s’attaquait aux quartiers de haute sécurité (QHS) dans les prisons. Il était devenu, comme il l’avait confié au Parisien en 2003, un héros des « intellos de gauche » dans la lutte anti-carcérale.
A peine deux ans plus tard, il retournait en prison pour braquage. Acquitté en 1986, par la justice (socialiste ?) il retombait à nouveau pour une fusillade avec des policiers et prenait 7 ans.
Mitterrand avait aussi protégé un terroriste italien classé à gauche du nom de Cesare Battisti. Cet homme appartenait à l’organisation des Prolétaires armés pour le communisme (PAC). Un groupuscule gauchiste responsable de plusieurs hold-up et de quatre meurtres. Mitterrand refusa toujours d’extrader Battisti vers l’Italie, un pays pourtant ami et démocratique !
Rappelons enfin le véritable scandale du silence des féministes de gauche face aux discriminations effrayantes qui frappent les femmes musulmanes sur le territoire français.
Et aujourd’hui, au nom du vivrensemble, la gauche regarde ailleurs quand un intellectuel musulman de premier plan fait l’objet d’accusations de harcèlement sexuel avec violence, extrêmement graves.
N’oublions pas que Tariq Ramadan a toujours refusé de condamner clairement la lapidation des femmes adultères dans certains pays musulmans, se contentant de proposer … un moratoire !
La preuve en image face à Nicolas Sarkozy :
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