Les vraies féministes existent … On en a rencontré une !

Publié par le 30 Juil, 2023 dans Blog | 3 commentaires

Les vraies féministes existent … On en a rencontré une !

Dans mon article précédent :

Le silence des bien-pensants

je fustigeais le deux poids, deux mesures qui caractérisent la gauche, les médias, et le monde de la culture en général. Je prenais comme exemple le silence de Mbappé, Omar Sy et Mathieu Kassovitz après le meurtre du jeune Enzo.

De la même façon, l’attitude des néo-féministes à propos du voile islamique m’insupporte. Celles qui cherchent partout la convergence des luttes, montre, qu’entre leur féminisme et leur gauchisme, c’est une divergence absolue.

Mais il y a des exceptions … rares ! C’est donc avec plaisir que je relaye ici un article de Boulevard Voltaire qui met à l’honneur une grande actrice qui porte fièrement, depuis longtemps et en toute cohérence un féminisme authentique.

Avec beaucoup de mérite puisque sa conduite lui vaut les insultes de la bien-pensance !

Voile islamique : il faut saluer le courage d’Isabelle Adjani

Entre décimalisation et recivilisation

Par « solidarité » avec les femmes iraniennes, Isabelle Adjani, sur France Info, a appelé les femmes qui portent le voile islamique dans le monde – à commencer par la France ? – à « l’enlever ». Il est vrai que, depuis la mort de Mahsa Amini, le mouvement de contestation ne faiblit pas à Téhéran, mais aussi dans de nombreuses autres villes d’Iran. De nombreuses manifestations ont encore eu lieu, ce week-end, dans des universités iraniennes. Selon l’ONG Iran Human Rights, la répression aurait déjà fait près de 200 morts.

Le 5 octobre dernier, déjà, à l’instar de Marion Cotillard, Juliette Binoche, Angèle, Pomme, Alexandra Lamy, Isabelle Huppert, Laure Calamy, Jane Birkin, Muriel Robin, Julie Gayet, Charlotte Gainsbourg ou encore Mélanie Laurent, Isabelle Adjani avait répondu à l’appel de l’avocat rouennais Richard Sédillot : elle s’était « symboliquement » coupé une mèche de cheveux en soutien aux femmes iraniennes. La vidéo de toutes ces dames, sur fond de « Bella Ciao », était devenue virale. Parfois ironiquement. Car pour couper au ciseau une bouclette à peine plus grosse que celles que les mamans prélèvent sur la première coupe de bébé pour leur boîte à souvenirs, certaines starlettes avaient pris des airs sacrificiels de sainte Blandine livrée aux lions. Mais le symbole, n’est-ce pas, ne se mesure pas en quantité. Il lui suffit d’exister.

Là, évidemment, c’est de tout autre chose qu’il s’agit. Isabelle Adjani se définit sans doute comme féministe de gauche. Mais elle a 67 ans. Et son féminisme de gauche est daté. Voir quasi mort et enterré. C’est celui d’une Benoîte Groult qui, en 1975, dans son célèbre livre Ainsi soit-elle (Le Livre de poche), avait repris à son compte, pour dénoncer la condition de la femme en pays musulman, la citation implacable d’Ernest Renan :

L’islam est la chaîne la plus lourde que l’humanité ait jamais portée.

Actrice – dans tous les sens du terme – de la libération sexuelle post-soixante-huitarde, Isabelle Adjani cultive une certaine cohérence d’ensemble avec ses engagements antérieurs. Comme Élisabeth Badinter. À l’inverse d’Annie Ernaux ou de Christine Delphy.

On peut ajouter que, de père algérien, Isabelle Adjani nourrit sans doute moins d’illusions naïves sur l’islam qu’une Caroline De Haas confite, par son univers de gauche, dans le catholicisme de gauche des années 80. Et par le passé, elle en déjà apporté la preuve : Isabelle Adjani a toujours fait montre, à l’endroit de Salman Rushdie, d’un soutien indéfectible. En 2008, elle a joué le rôle principal du film La Journée de la jupe, qui dénonçait la mainmise islamiste en banlieue. En 2017, elle s’est déclarée « atterrée et profondément choquée » (Gala) par la décision de la chanteuse Diam’s de porter le voile en privé et en public.

Aujourd’hui, Isabelle Adjani récidive.

Ce combat des Iraniennes me donne envie d’attendre des femmes qui portent le voile de l’enlever, dans le monde entier, par solidarité pour celles qui se font tuer, massacrer, en faisant ce geste.

 Curieusement, cet appel est tombé dans un silence de mort et les donzelles qui, dans une vidéo glamour, avaient généreusement fait l’obole de trois cheveux avec Isabelle Adjani sur l’autel de la cause des femmes iranienne avaient sans doute mieux à faire aujourd’hui – un rendez-vous chez le coiffeur ? – que la soutenir.

Sur les réseaux sociaux, les insultes pleuvent : de quoi se mêle cette vieille actrice botoxée ?

Curieusement, dans la gauche féministe anti-discriminations, la misogynie et la gérontophobie reviennent au galop quand on touche au voile islamique.

Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire.

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3 Réponses à “Les vraies féministes existent … On en a rencontré une !”

  1. Cela demontre que quoi qu’il arrive, la gauche a un agenda qu’elle suivra et ce fout de ce que veut l’opposition qui n’existe quasiment plus et du peuple et leurs valeurs.
    Si l’on observe bien la gauche depuis des années ce qu’elle fait, tout est fait pour detruire les valeurs en en pronant d’autres qui sont automatiquement destructrice pour les valeurs humaine.

    Non seulement le mal est entré en profondeur comme l’avait denoncé l’ancien president Giscard, mais maintenant, il est là pour detruire toutes les valeurs humaines.
    On est en transition pour l’inversion des valeurs, mais toujours au nom de l’egalité, c’est pourquoi leur politique du 2 poids 2 mesure permanent, comme dans ce cas.

    La gauche = le mal et la volonté de detruire toute morale avec inversion totale des valeurs et ce fout totalement du peuple quoi qu’il disent et vont plus loin en supprimant sa liberté d’expression avec la pretendu bien pensance humanitaire qui ne sert que nos ennemis.
    Elle viole les droits sacré de l’humain en contournant les problemes pour imposer sa saleté de politique destructrice.

  2. oui, mais non, et puis si on n’en parle pas, personne ne sera au courant et le mensonge sur la « religion de tolérance d’amour et de paix » continuera de prospérer.

  3. J’écoutais récemment Jean Messiha parler du paradoxe Sandrine Rousseau, comme ses é-mules néo-féministes, sauce gauchiste :  » contre le port du voile en Iran ; pour en France ».

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