L’immigration pénalise lourdement la ruralité !

Publié par le 19 Août, 2024 dans Blog | 0 commentaire

L’immigration pénalise lourdement la ruralité !

Malgré les efforts scélérats de Macron pour répartir les migrants dans nos campagnes, la ruralité ne souffre pas encore trop des problèmes liés à l’immigration comme l’explosion de l’insécurité.

Mais, sur le plan de sa représentation à l’Assemblée nationale, cette même ruralité est de plus en plus pénalisée par l’afflux de migrants en France.

En effet, le système législatif actuel prévoit qu’un député représente environ 120 000 habitants mais il ne fait pas la différence entre les Français et les étrangers qui n’ont pas le droit de vote.

Et donc, les départements et les circonscriptions recevant beaucoup de migrants sont surreprésentés, ce qui pénalise les campagnes et de plus favorise la gauche en force dans les zones denses en immigrés !

C’est ce qu’a étudié cet article du Figaro dont voici quelques extraits :

Carte électorale: les biais politiques
d’un critère démographique à bout de souffle

Sous l’effet de la pression migratoire et démographique, le critère de la population totale fixant le nombre de députés n’est plus une garantie démocratique.

Dans une étude destinée à nourrir le débat à droite, l’ex-ministre Alain Marleix et l’universitaire Thomas Ehrhard pointent les biais d’une méthode de calcul à bout de souffle. La démocratie française a-t-elle besoin d’une nouvelle méthode pour assurer une représentation nationale digne de ce nom? Cette question sensible, déjà soulevée par la droite en 2015 sous la forme d’une proposition de loi (jamais examinée), revient sur la table comme une urgence.

Le message d’alerte est lancé par un ex-secrétaire d’État à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales sous Nicolas Sarkozy (2008-2010) et un maître de conférences en science politique à l’université Panthéon-Assas, chargé de cours à l’École polytechnique. Le premier, Alain Marleix, fut l’auteur du dernier redécoupage des circonscriptions législatives en 2010, également très impliqué dans celui de 1988. Le second, Thomas Ehrhard, est un universitaire récompensé pour une thèse consacrée au découpage électoral sous la Ve République.

À trois ans de la présidentielle, dans une réflexion écrite dont Le Figaro révèle ici le contenu, les deux observateurs avisés interrogent la pertinence du critère principal sur lequel la carte électorale de la France est établie. Ce critère «n’est pas basé sur la nationalité ou sur l’inscription sur les listes électorales, mais sur le nombre total d’habitants, dont une partie n’a pas le droit de vote», soulignent-ils avant de pointer les conséquences de la méthode actuelle sur la représentation incarnée par les députés et les sénateurs.

L’analyse a le mérite de vouloir identifier les limites d’un système qui ne permet plus de répondre à l’exigence de l’article 3 de la Constitution.

Le suffrage devrait être « toujours universel, égal et secret », mais, sous la pression d’une immigration mal contrôlée, la dynamique démographique du pays bouscule la promesse constitutionnelle.

Car, pour Marleix et Ehrhard, les nouveaux enjeux démographiques liés aux dynamiques de cette immigration croissante, « produisent des inégalités de représentation entre circonscriptions ». Exemples flagrants à l’appui, ils font observer que le rapport entre le nombre d’habitants et le nombre d’inscrits sur les listes électorales n’est ni «constant» ni «uniforme» sur le territoire national.

Ainsi, la voix d’un électeur de la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis vaut deux fois plus (1 voix pour 57.421 inscrits, ratio de 38,6 %) que celle d’un électeur de la 3e circonscription de Vendée (1 voix pour 134.805 inscrits, ratio de 92,2 %), alors que les deux circonscriptions, qui élisent 1 député chacune, comptent sensiblement le même nombre d’habitants, soit 148.794 pour la première, contre 146.273 pour la seconde.

Les plus fortes inégalités de représentation entre habitants et électeurs

LE RATIO exprime le rapport entre le nombre d’habitants (population municipale légale des circonscriptions au 1er janvier 2019) et d’électeurs (nombre d’inscrits sur les listes électorales au 11 avril 2022).

1 – Ratios les plus élevés

2 – Ratios les moins élevés

Si la réalité politique d’un député des champs en perte d’électorat n’est pas celle d’un député des villes où la population est en hausse, Alain Marleix y voit aussi un risque politique majeur pour la souveraineté nationale. «La conséquence politique de cette situation est une grande distorsion dans la représentation au Parlement. On ne peut pas continuer comme cela, car la ruralité, déjà mal en point, risque de l’être encore plus.

Plus les étrangers sont nombreux en France, plus notre système électoral est faussé. Cela pose un problème démocratique,

tonne le député honoraire du Cantal, craignant que la tendance ne s’aggrave sous les effets prévisibles de la pression démographique d’origine étrangère.

Tout cela profite à la gauche !

Les deux lanceurs d’alerte identifient une autre conséquence de cette carte électorale définie selon le nombre d’habitants. Ils affirment que ces inégalités démographiques «ne sont pas neutres politiquement» et profitent mécaniquement à la gauche.

Ils en veulent pour preuve la liste des 20 circonscriptions législatives ayant les plus faibles ratios d’inscrits sur les listes électorales en 2022, dans laquelle 18 ont élu des députés de gauche ou d’extrême gauche.

Thomas Ehrhard insiste:

Les inégalités de représentation se doublent donc de biais politiques considérables. Certains partis politiques profitent largement de cette situation. Ainsi, au biais démographique inscrits/habitants se superposent des biais politiques partisans, car ce sont toujours la gauche ou l’extrême gauche qui en bénéficient dans ce type de circonscriptions aux plus faibles ratios.

Un débat nécessaire

En s’intéressant aux enjeux électoraux de la démographie en France, Alain Marleix et Thomas Ehrhard regrettent qu’un sujet aussi important soit si rarement abordé. Ils jugent également nécessaire de permettre aux Français d’avoir un « débat éclairé sur le choix des critères utilisés » pour l’élaboration de la carte électorale, ce fondement de la démocratie parlementaire, qui « fait l’élection », insistent-ils.

Avant le grand rendez-vous démocratique de 2027 qui agite déjà le microcosme politique, la question posée une nouvelle fois dans le débat ressemble à un avertissement. Comme s’il ne fallait pas oublier que, sans changement de méthode, il serait bien difficile de promettre, à l’issue des prochaines élections législatives, « une véritable égalité des suffrages entre les citoyens et une juste représentation des territoires ».

Emmanuel Galiero pour Le Figaro.

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