L’incroyable aveu de la chancelière

Publié par le 10 Mai, 2018 dans Blog | 0 commentaire

L’incroyable aveu de la chancelière

Même si on pouvait nourrir une certaine admiration pour Angela Merkel pour sa longévité, deux décisions stratégiques ont pu étonner voire choquer de la part de la chancelière d’Allemagne :

– La fermeture brutale de toutes les centrales nucléaires du pays avec, en conséquence, la réactivation de centrales à charbon parmi les plus polluantes,

– L’accueil d’un million de migrants en une seule année avec tous les problèmes d’intégration qui, à l’évidence, ne manqueraient pas de se poser.

Ce dernier point fait l’objet, dans Valeurs actuelles de l’éditorial de François d’Orcival :

Après avoir fait élire 92 députés d’extrême droite, la vague d’un million d’immigrés musulmans provoque un nouvel antisémitisme en Allemagne. Et c’est Angela Merkel qui le dit !

L’immigration massive de ces dernières années est en train de ramener l’Allemagne à ses vieux démons. À deux semaines du 70 ème anniversaire de la création de l’État d’Israël, la chancelière a dû exprimer ses regrets sur la chaîne israélienne Channel 10 : « Je dois hélas constater que, dans l’Allemagne actuelle, les institutions juives (synagogues, écoles, crèches, agences, etc.) exigent des mesures de sécurité policières adaptées. » Et elle a expliqué : « L’arrivée des migrants dont beaucoup sont de culture arabe nous a amené une nouvelle forme d’antisémitisme … »

En moins de trois ans, un million de musulmans en provenance du Proche-Orient et d’Asie occidentale ont été accueillis par cette Allemagne si « généreuse », et si naïve.

Pour la première fois depuis 1945, Angela Merkel a dû nommer un commissaire fédéral chargé de la lutte contre l’antisémitisme, qui prenait ses fonctions ce mercredi 2 mai. Une nomination aussitôt saluée par l’ambassadeur d’Israël et par le président du Conseil central des juifs en Allemagne, qui réclamait un geste fort. Le nouveau commissaire fédéral, Felix Klein, qui porte le nom d’un grand mathématicien allemand, ne se fait pas d’illusions : « Les statistiques de la police nous disent que 90% des délits d’antisémitisme sont commis par des gens d’extrême droite, a-t-il confié au Times of Israël, mais les juifs d’Allemagne ont une opinion très différente; ils ressentent l’antisémitisme musulman comme beaucoup plus menaçant. »

Diplomate de 48 ans, ami de longue date d’Israël, Felix Klein dispose non seulement des chiffres de la hausse rapide des actes antisémites en Allemagne et en Europe, mais aussi d’une enquête approfondie sur le sujet. Conduite conjointement par l’université américaine de l’Indiana et son homologue allemande de Potsdam, cette étude révèle l’acuité du problème, « bien plus important que ce que nous avions imaginé », observent les sociologues. Tous les stéréotypes concernant les juifs sont repris par les migrants interrogés, ce qui n’est pas vraiment une surprise, soulignent les chercheurs, quand on connaît la propagande antisémite enseignée dans les mosquées et les écoles des pays d’origine. « Certes, l’antisémitisme chez les musulmans et à l’extrême droite existait, dit Felix Klein, mais c’était un antisémitisme honteux; maintenant, il s’exprime ouvertement et cela empire. »

Le prétexte est palestinien. On a vu à Berlin des rassemblements de foules nombreuses brûlant des drapeaux d’Israël, appelant au boycott de ses produits, scandant des slogans antisionistes. L’incident de trop, celui qui a déclenché la réaction de la chancelière en ayant rendu la situation insupportable, s’est déroulé de jour, dans la rue, dans la capitale allemande. Un jeune Arabe israélien (oui, un Arabe de nationalité israélienne) porte une kippa sur la tête pour montrer à un ami qu’il ne risque rien; peu après, il est roué de coups aux cris de « youpin » par un Syro-Palestinien. Cela provoque une émotion considérable et, le 25 avril, 2000 personnes, juives et non juives, manifestent en portant toutes une kippa. (Voir la vidéo disponible ici).

Mais peut-on encore le faire librement dans les villes allemandes ? « Je le déconseille », dit le président du Conseil central des juifs en Allemagne. « Et vous, le déconseillez-vous aussi ? », demandent les journalistes du Times of Israël au commissaire fédéral, Felix Klein. « Non, dit-il, mais les juifs doivent être vigilants. Ce n’est pas entièrement sans danger [ … ]. Chacun doit évaluer les risques pour lui-même. »

Voilà comment la vague d’immigration voulue par la chancelière change l’Allemagne – et de son propre aveu ! Ce nouvel antisémitisme est un cruel signe avant-coureur des conséquences.

François d’Orcival pour Valeurs actuelles.

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *