C’est un article de Causeur qui m’a engagé à aller visiter le site web Contre-attaques.org dédié à la lutte contre le racisme.
Le titre de l’article de Causeur m’avait alerté :
« Humiliés, stigmatisés », les parents des « quartiers populaires » contre l’école des « Blancs »
Et l’alerte fut justifiée après lecture de deux articles successifs publiés par Fatima Ouassak et Diariatou Kebe :
- L’école apprend à nos enfants à avoir honte de leurs mamans, honte de ce qu’ils sont,
- Appel du « Front de mères » : luttons pour nos enfants.
Fatima Ouassak est politologue, auteur du livre « Discriminations Classe/Genre/Race », Ifar, 2015. Diariatou Kebe est blogueuse et auteur du livre « Maman noire et invisible », aux éditions La Boîte à Pandore, 2015.
Voici quelques extraits du second article :
Le 16 février dernier, Fatima Ouassak et Diariatou Kebe publiaient un premier texte sur notre site. Elles y interrogeaient les manières dont l’institution scolaire est utilisée par les Blancs pour maintenir et transmettre leurs privilèges, au détriment des autres enfants. Aujourd’hui, elles appellent les parents à se mobiliser et à les rejoindre au sein du « Front de mères ».
Parents noirs, arabes et musulmans, parents habitant les quartiers populaires, êtes-vous sereins quand vous confiez vos enfants à l’école le matin ? Êtes-vous rassurés à l’idée qu’ils y passent l’essentiel de leur vie ? Nous sommes, pour beaucoup d’entre nous, inquiets voire angoissés dès qu’on évoque l’école. Et pour cause !
Nos enfants fréquentent des établissements où ils sont stigmatisés et humiliés par certains enseignants, prêts à partir en croisade contre une jupe longue ou un début de barbe suspecte.
Nos enfants sont traumatisés par des conflits d’autorité entre leurs parents et l’école, lorsque par exemple leurs parents leur demandent de ne pas manger la viande imposée dans leur assiette, alors que l’institution les incite, voire les oblige à la manger.
Nos enfants apprennent à l’école à ne pas respecter les valeurs que nous essayons de leur transmettre.
Nos enfants nous regardent quand nous sommes sermonnés et infantilisés par les enseignants.
Nos enfants assistent aux humiliations que nous y subissons, notamment lorsque nous sommes voilées et qu’on nous interdit de les accompagner en sortie.
Nos enfants apprennent à l’école à avoir honte de leurs mamans.
Nos enfants apprennent très tôt la hiérarchisation raciale.
Nos enfants comprennent très tôt que l’école a un problème avec leurs cheveux quand ils sont crépus, avec leur langue maternelle si elle est africaine, avec leur religion quand c’est l’Islam.
Nos enfants subissent des programmes scolaires où les peuples dont ils sont issus, sont infantilisés, diabolisés ou invisibilisés.
Nos enfants apprennent à l’école à avoir honte de ce qu’ils sont.
Cette manière dont l’école traite nos enfants n’est pas accidentelle. Les discriminations qu’ils subissent ont une fonction : les résigner à occuper les postes les plus précaires, les plus mal payés, aux conditions de travail les plus difficiles.
Si notre enfant rêve d’avoir un jour un « beau métier », valorisé socialement, tout un système d’orientation se met en place, de la maternelle au collège, à travers les appréciations, le système de notations et les préjugés, pour l’en dissuader, et l’amener, étape par étape, vers des filières conduisant à des métiers à très faible valeur sociale.
Nos enfants sont éduqués à l’école de manière à ce qu’ils deviennent plus tard une main d’œuvre malléable et bon marché, sans se plaindre. Mais ils sont aussi éduqués de manière à ce que même lorsque, exceptionnellement, ils font de brillantes études, et qu’ils occupent des postes à responsabilité, ils restent à leur place, ils font allégeance, et ils courbent l’échine.
La manière dont l’école nous traite, nous parents, n’est pas accidentelle non plus.
Nos familles, le lien que nous avons à nos enfants, la transmission que nous leur devons, nos racines, nos langues, et nos religions, sont des ressources pour nos enfants. Tout est fait pour casser cette famille-ressource qui permettrait à nos enfants de mieux résister.Isoler pour mieux écraser.
Qu’elle soit caissière ou ministre, téléconseillère ou avocate, notre fille subira le racisme.
Qu’il soit chômeur ou chirurgien, livreur ou ingénieur, notre fils subira le racisme.
A quoi sert d’élever notre fille comme une reine, si la société dans laquelle elle grandit considère les personnes qui lui ressemblent comme des êtres inférieurs ?etc … etc …
Comment commenter ce déferlement d’accusations ?
Sans doute d’abord en se demandant si cette attaque contre ces « Blancs« , ne pourrait pas amener leurs auteurs devant la justice pour racisme ou pour incitation à la haine raciale … Mais non, suis-je bête ? Le racisme anti-blancs n’existe pas ! il ne fonctionne que dans l’autre sens !
Ensuite, quand on lit cette violente diatribe, on apprend, contrairement à ce que l’on croyait, que ce n’est pas l’idéologie de gauche qui prévaut dans l’Education nationale, mais celle de l’extrême droite !
Les enfants seraient « stigmatisés et humiliés » par certains enseignants ! On leur apprendrait « la hiérarchisation raciale » …
Marine Le Pen sort de ce corps enseignant !
Plus intéressant : « Nos enfants apprennent à l’école à ne pas respecter les valeurs que nous essayons de leur transmettre« . Mais de quelles valeurs parle-t-on ?
- Ces valeurs seraient-elles spécifiques et différentes de celles de la République ?
- Ces valeurs parlent-elles de la place de la femme dans la société ?
- Parlent-elles de la hiérarchisation homme/femme admise dans certaines religions ?
- Parlent-elles de la priorité des lois qui voudrait que les lois de certaines religions soient au dessus des lois de la République ?
Si oui, il faudrait nous le dire clairement ! Et dans ce cas, nous comprendrions que vous vous opposiez à l’enseignement prodigué dans nos écoles !
Mais, nous ne changerions absolument rien !
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